À deux semaines de l’examen, certaines attitudes s’imposent toutes seules pour les élèves. À Gnadoemedia, on vous révèle sept attitudes des élèves togolais durant cette période de la veille des examens nationaux.
1) Le Reporting
C’est la première phase du processus. Elle intervient quand l’élève apprend par l’entremise d’un pote que vrai-vrai, il reste deux semaines avant l’examen. Du coup, le gars refuse de sortir pendant un long moment. Les meufs et soirées vibes vont attendre le tour ci.
2) La prise de conscience
Les élèves deviennent des explorateurs dans leurs propres aventures. Il faut les voir chercher leurs cahiers et leurs cours sous le lit, derrière l’armoire ou dans la penderie. Tout est bon à conserver, même cette feuille volante dont on arrive plus à lire ses propres écritures. Pas grave, on va déchiffrer après.
Ne parlons même plus de ceux qui photocopient tous les cours parce que les poèmes et chansons de Santrinos Raphaël les ont remplacés dans les cahiers.
3) La révision des cours
C’est maintenant, on rentre dans le vif du sujet. Ce qu’il faut savoir dans la phase des révisions, c’est qu’il existe des Écoles de pensée. D’un côté, tu as certains qui pensent justement à bucher tous les chapitres, et de l’autre des génies qui misent sur ce qui a l’habitude de sortir ou pas.
Ko ça fait trois ans que tel schéma n’est plus revenu. En tout cas, il faut avoir traité plusieurs épreuves, pour avoir une telle assurance.
4) La recherche des affinités et les groupes d’étude
À l’heure-là, les contacts se créent. S’il y en a qui, en classe, ne se parlait pas, désormais les salutations fusent. Les grillés de la classe s’asseyent de temps en temps avec les Génies. En quelque temps seulement, presque tout le monde a les numéros de téléphone de chacun.
Les groupes d’étude sont récurrents. Au départ, ça a une ambiance décontracté… à un mois de l’examen, ça sert de prétexte pour les rencarts. Je sais de quoi je parle. Mais une fois deux semaines écoulées, c’est toute la classe qui commence par apprendre.
Les plus grands absentéistes et désordonnés, deviennent très vite studieux. Il y a même des fantômes (des élèves qu’on ne voit que très rarement en classe) qu’on ne voyait pas qui se manifestent.
5) L’insomnie volontaire
Plus le temps passe, moins les gars dorment. Pas parce qu’ils n’ont pas sommeil, mais le stress donne tellement les crampes qu’il devient difficile de faire autre chose que d’étudier… Alors que les psychologues disent que c’est mauvais pour la santé et les capacités de rétention, c’est pour eux là-bas. Les gars ont contre ça le slogan « tu dors, ta vie dort ».
6) Plus de sorties
Les ballades, les rencarts… tout est devenu proscrit. Cloitrer dans leur chambre, même la salle à manger leur devient étrangère. Forcément, avec ce rythme d’ermite, les cheveux et la barbe poussent grave seulement. Les garçons en profitent pour ne plus se laver et les filles pour ne plus aider leur daronne.
7) La foi pour tous
En un temps deux mouvements, tout le monde devient très pratiquant. Les chrétiens vont à la messe pour bénir leurs outils de travail (stylos, compas, etc.). Les musulmans vont promettre à la mosquée, que « Eh Allah ! Si tu me donnes l’examen ci, je ne vais plus boire Vody ». Certains vont au village pour se purifier… Ah oui ! On ne sait jamais quel caillou peut tuer l’oiseau.
Rappelez-nous ces habitudes qu’on a oublié de mentionner dans les commentaires.
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