Le délai fixé de 28 jours est écoulé depuis mercredi à minuit et le Nigeria n’a toujours pas rouvert ses frontières avec certains de ses voisins. Une situation qui a des conséquences sur le Togo.
Les échanges commerciaux au ralenti entre le Nigéria et le Bénin frappent aussi le Togo. Le pays commerce avec le géant nigérian via la frontière de Seme Krake, côté béninois. Mais, les exportations togolaises vers le Nigeria sont aussi bloquées.
Une situation qui pèse sur le quotidien des consommateurs, notamment pour l’approvisionnement en carburant.
Emmanuel Sogadji président de l’Association des consommateurs du Togo explique : « La demande a été forte en un temps record. Leur stock était totalement épuisé et il n’y avait plus rien à vendre. Ce qui fait que dans les stations, il n’y avait même plus de stock pour vendre aux consommateurs. Chez les contrebandiers, on n’en trouvait pas non plus. »
Au Togo, l’essence de contrebande du Nigeria n’est pas si présente qu’au Bénin. Malgré tout, on a enregistré des files d’attente au niveau des stations-services et à la flambée du prix de l’essence de contrebande.
Autre secteur touché : la filière maraîchère. Des tonnes de tomates togolaises ont dû être achetées par le gouvernement togolais et l’armée pour ne pas les laisser pourrir.
Mais ces mesures ne suffisent pas car les agriculteurs font face à d’énormes difficultés, comme l’explique Emmanuel Sogadji : » Dans la zone des lacs, la plupart des produits agricoles, le gombo, la tomate et les piments verts, sont vendus en grande partie au Nigéria. Et depuis que la frontière a été fermée, de nombreux agriculteurs ont des difficultés pour rembourser leurs dettes auprès des structures de microfinance. Et donc, tout le stock des produits qui étaient vendus par bassine à 2000, 5000, ou 10000 francs CFA sont revenus sans trouver preneur, même à 300 ou 500 francs CFA. »
Le Togo attend avec impatience la réouverture d’une frontière dont le pays est si loin et proche à la fois.
Source: dw.com
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