Les punitions les plus drôles à l’école

Je me rappelle une fois qu’un oncle revenu de l’Occident nous racontait que pour punir les petits blancs à l’école, on leur donnait du pain sec à manger. Ça nous a paru bizarre vu qu’en Afrique le pain sec c’est plutôt un cadeau qu’une gentille personne peut t’offrir. Ça fait du bien surtout si tu le plonges tout sec comme ça dans du café au lait. Hormis les châtiments corporels bannis, les élèves récalcitrants ont toujours reçu des punitions des plus sérieuses aux plus plus drôles. Si vous avez une fois été sur les bancs je ne vous apprendrai rien surtout si vous avez été récalcitrants. Voici donc pour votre humeur, quelques punitions les plus drôles à l’école.

Le collier de signal

C’est une sorte de collier fait à base de capsules et d’une tête d’os d’animal placée sous  forme de médaille au centre du collier. On le faisait porter à un élève qui ose parler la langue vernaculaire. L’élève le portera donc au cou partout dans l’établissement et même en récréation. Il garde le signal jusqu’à ce qu’un autre élève enfreigne la règle et le porte à son tour. Ça encourageait plus d’un à parler français même si c’est charabia…

Le coin

C’est souvent destiné aux élèves perturbateurs et bavards de la classe.  L’élève reste donc au coin dans une position debout pendant un certain temps. Certains durs professeurs vont jusqu’à leur demander de soulever un pied et les deux mains en position horizontale comme s’ils étaient en position de décollage d’avion. Hahaha, Air Togo.

S’agenouiller sur le soleil

C’est la petite histoire d’un collégien qui a collé au dos d’un prof une affiche où c’est écrit à vendre. Étant donné que la directrice a cherché en vain l’auteur, toute la classe a été punie. Elle a mis à genoux toute la classe sous le soleil chaud sur le terrain de basket pendant plus d’une heure. Finalement c’est mérité puisque le professeur a traîné avec l’affiche au dos presque dans tout l’établissement avant qu’un collègue ne lui  fasse la remarque. Sorry prof, heureusement personne ne t’a acheté au moins.

Les copies

C’est souvent la punition la plus répandue. Pour un élève turbulent et bavard, les maîtres donnent un nombre extravagant de pages à copier. Du genre : je resterai tranquille et je ne bavarderai plus en classe, à copier sur 20 pages et à rendre lendemain. Ça fait mal aux doigts j’avoue.

La dissertation

Pourquoi on copie les leçons dans le cahier ? Expliquer et discuter sur 5 pages. Voilà le genre de sujets qu’on peut donner en dissertation à un élève paresseux qui n’apprend jamais ses leçons. J’imagine tout ce qu’il peut même trouver pour remplir les 5 pages.

Le cri de honte

C’est souvent réservé à un élève qui  pose une question trop bête ou à laquelle le maitre a déjà répondu. Tout élève incapable de répondre à une question très facile ira donc devant toute la classe et le maître va demander qu’on lui pousse des cris de honte (hooooooo, hooooooo, hooooooo). C’est vraiment la honte, la totale. Le grand problème c’est comment rejoindre son banc dont la distance est devenue comme Lomé Cinkasse.

Nettoyage des toilettes

Cette punition est souvent destinée aux élèves qui aiment salir la classe. Nettoyer les toilettes permettrait de leur montrer l’importance de la propreté et surtout de s’habituer aux travaux domestiques. Un esprit saint dans un corps saint, dit-on souvent.

Plus que du sport

Souvent les élèves toujours en retard ont été soumis à ces punitions. Le surveillant leur demande soit de courir et de faire le tour du terrain de l’établissement soit de casser les pompes. Parfois certains enseignants imposent aux apprenants de faire plusieurs tours d’escalier pendant des heures. On dirait une formation militaire.

Interdiction de châtiment corporel

C’est l’intrus dans toutes les punitions citées. À moins que vous pensiez qu’elle soit aussi drôle. Sinon il n’est plus autorisé dans la plupart établissements d’infliger des châtiments corporels aux élèves. C’est normal vu les risques de blessures et d’accidents que cela occasionne. Toutefois l’élève africain étant ce qu’il est on se demande si ce ne serait pas opportun que les enseignants soient spécialement plutôt formés pour bien frapper les élèves récalcitrants. Hahaha….