Lors d’une conférence de presse mardi dernier, le Directeur Général de l’Office National d’Identification (ONI) du Burkina-Faso a déclaré que des cartes d’identités n’ont pas pu être délivrées aux personnes « fortement dépigmentées » en raison de « la non-reconnaissance faciale ». En d’autres termes, les machines biométriques ont de la peine à reconnaitre le visage des personnes qui se sont un peu trop éclairci la peau.
La dépigmentation est un des problèmes majeurs qui minent nos sociétés africaines. Étant donné que pour plusieurs personnes, la peau claire est la meilleure, les femmes et les hommes n’hésitent pas à s’éclaircir la peau afin de répondre à ce standard de beauté.
Au delà des différents problèmes de peau que cette pratique peut engendrer, au Burkina-Faso, les personnes dépigmentées ont eu du mal à se faire enregistrer pour obtenir leurs cartes d’identité au cours de cette année.
L‘ONI s’était fixé pour objectif de sillonner les 13 régions du pays pour délivrer 1 million 900 mille cartes nationales d’identité pour le compte de l’année 2020. C’est dans ce cadre qu’Aristide Béré le Directeur de l’Office aurait déclaré lors du bilan de mi-parcours que :
« Des cartes d’identité n’ont pas pu être délivrées du fait de la non-reconnaissance faciale. Par exemple, la situation de certaines personnes fortement dépigmentées qui empêche la délivrance parce que le système considère que la personne a complètement changé et c’est comme une tentative d’usurpation d’une nouvelle identité »
Autant dire que ces personnes se retrouve à cause de la dépigmentation dans la quasi-impossibilité de se faire délivrer de nouvelles cartes ou de faire renouveler les anciennes.
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