Bientôt une dépénalisation des rapports sexuels entre jeunes de moins de 18 ans au Kenya


Dépénalisation des rapports sexuels entre jeunes de moins de 18 ans

Une modification du code pénal kényan, qui porterait sur la dépénalisation des rapports sexuels entre jeunes de moins de 18 ans pourrait être bientôt lancée. En effet, d’après le code pénal de ce pays d’Afrique de l’est qu’est le Kenya, toute relation sexuelle consentie par un jeune de moins de 16 ans est passible de peine de prison.

Vis-à-vis de cette loi, un plaidoyer pour la dépénalisation des relations sexuelles entre adolescents, vient d’un homme du droit, et pas des moindres: le président de la Cour suprême kényane, David Maraga. Ce dernier déclare lors d’un séminaire à Nairobi : «Il y a une injustice évidente à remplir les prisons avec des délinquants adolescents qui entretiennent des relations intimes avec des adolescents alors qu’ils expérimentent dans leur adolescence ».

Pour le président de la Cour suprême kényane, David Maraga, le pays gagnerait à dépénaliser les relations sexuelles entre adolescents. En raison des réalités actuelles, qui selon des experts, se reflètent ainsi : près de 50 % de jeunes africains (garçons ou filles) ont leurs premiers rapports sexuels dès l’âge de 16 ou 17 ans, ce plaidoyer est plus qu’une nécessité.

Si Maraga veut faire bouger les choses, il n’est pas le seul dans cette lancée. En fin mars dernier, trois juges de la cour d’appel du Kenya avaient proposé une révision de la loi sur les infractions sexuelles en proposant l’annulation la peine de quinze ans d’emprisonnement infligée à un homme s’étant accouplé avec une jeune fille de 17 ans. «Nos prisons regorgent de jeunes hommes purgeant de lourdes peines pour avoir eu des relations sexuelles avec des adolescentes dont le consentement n’a pas été jugé pertinent, car elles avaient moins de 18 ans », avaient statué les juges.

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Selon ces magistrats, supposer que les adolescents et les adultes en cours de maturité ne se livraient pas à des rapports sexuels, est irréaliste. D’où le besoin pressant que «la loi soit réexaminée de manière approfondie sobre et pragmatique ».

Le Kenya comme d’autres pays africains, devrait plutôt mettre l’accent sur une éducation à la santé sexuelle et reproductive afin de prévenir les jeunes de fléaux comme les infections sexuelles transmissibles comme le VIH/Sida, les grossesses et mariages précoces.


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