Oubliez les « filles de joies » qui tapinent dans la nuit sous un lampadaire éclairant faiblement, ou dans des coins obscurs, attendant des éventuels clients, dans le froid, la pluie se faisant piquer par les moustiques. Oubliez les filles rôdant autour des bars avec des musiques tonitruants ou la bière coule à flots. Bref oubliez les anciens cliches sur les filles de joie (les « géreuses » de Bizi).
« Tout change et nous devons vivre avec notre temps» écrivait Seydou Badian dans « sous l’orage. »
Cette pensée ne semble pas tomber dans les oreilles de sourds. De nos jours le plus vieux métier du monde se digitalise. Aujourd’hui d’un simple clic, les personnes intéressées peuvent consulter un catalogue numérique, comparer les prix, » passer commande » et prendre un rendez-vous en toute discrétion.
» Le bon côté de la chose est que j’ai mes propres activités professionnelles, et le numérique me permet non seulement d’arrondir les fins de mois difficiles au besoin, et de décider d’avec qui je veux aller ou pas » raconte Sandra une jeune et flamboyante demoiselle, habituée de la chose.
« De nos jours, si tu sais te mettre en valeur sur les réseaux sociaux en faisant des jolies photos, et des vidéos sexy, les propositions vont pleuvoir dans ton inbox », raconte d’un ton amusé Akouvi, une jeune fille dans la vingtaine.
Kodjo, le regard mesquin, et apparemment adepte de la chose, avoue quant à lui que : « c’est une aubaine qu’aujourd’hui on puisse avoir cette opportunité de choisir une personne qui réponde à ses goûts, selon son budget, et qui des fois même au lieu de venir chez toi, peut plutôt t’accueillir chez elle ».
Les nouvelles technologies, sont censées par essence faciliter la vie à l’Homme et on voit aisément que tous les secteurs en profitent, le bizi également (qui va se négliger ?). Mais n’oublions pas le revers de la médaille. Des individus mal intentionnés pourraient prendre des photos qui circulent et en faire un chantage, ou lors des rencontres il y des risques de vols, d’agressions et même de meurtres. Les exemples sont légions. Somme toute il revient à chacun de faire la part des choses et de s’entourer des précautions qu’il faut.
* le Bizi est un jargon ivoirien qui veut dire « Business du sexe ».
Article rédigé par Tamakloe Efui Koffi, contributeur à Gnadoe Magazine.
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