La France a pris une mesure radicale face à la crise politique qui secoue certains pays africains : la suspension de l’octroi de visas pour les ressortissants de ces pays.
Quels sont ces pays et quelles sont les conséquences de cette mesure pour les étudiants africains qui souhaitent poursuivre leurs études en France ?
Voici les pays africains devenus inéligibles au programme Campus France
Cette décision affecte notamment le Burkina Faso et le Mali, classés en zone rouge par les autorités françaises en raison de la situation sécuritaire et des tensions avec Paris.
La France est l’une des destinations privilégiées des étudiants africains, qui représentent près de la moitié des étudiants étrangers accueillis dans l’Hexagone.
Selon les données du ministère français de l’Enseignement supérieur, plus de 200 000 étudiants africains étaient inscrits dans les universités françaises en 2020-2021, dont plus de 40 000 originaires du Burkina Faso et du Mali.
Pour accéder à l’enseignement supérieur français, ces étudiants doivent passer par la procédure Campus France, qui est un service public chargé de promouvoir et de faciliter la mobilité internationale des étudiants. Cette procédure comprend plusieurs étapes, dont la demande de visa auprès du consulat français du pays d’origine.
Or, depuis le mois d’octobre 2021, cette demande de visa est suspendue pour les ressortissants du Burkina Faso et du Mali, en raison de la dégradation des relations entre la France et ces pays. Cette suspension fait suite à plusieurs événements qui ont tendu les rapports entre Paris et ses anciennes colonies :
- Au Burkina Faso, des manifestations anti-françaises ont eu lieu à plusieurs reprises, dénonçant la présence militaire française dans le cadre de l’opération Barkhane, qui vise à lutter contre les groupes djihadistes au Sahel. Certains manifestants ont également réclamé le départ de l’ambassadeur de France, qui a finalement été rappelé par Paris,
- Au Mali, le gouvernement de transition issu du coup d’État militaire de 2020 a rompu avec la France sur plusieurs points, notamment en annonçant la fin de l’opération Barkhane sur son territoire, en négociant avec des groupes armés considérés comme terroristes par Paris, et en se rapprochant de la Russie et de la Turquie.
Ces tensions diplomatiques ont donc conduit la France à fermer ses portes aux ressortissants du Burkina Faso et du Mali, ce qui a des conséquences dramatiques pour les étudiants qui avaient prévu de poursuivre leurs études en France. Certains se retrouvent bloqués dans leur pays d’origine, sans pouvoir rejoindre leur établissement d’accueil ni bénéficier des bourses ou des aides financières prévues. D’autres se retrouvent coincés en France, sans pouvoir rentrer chez eux ni renouveler leur titre de séjour.
Face à cette situation, les étudiants africains expriment leur colère et leur incompréhension. Ils estiment être victimes d’une décision politique injuste et arbitraire, qui ne tient pas compte de leurs droits ni de leurs aspirations. Ils demandent à la France de lever cette suspension et de respecter ses engagements en matière de coopération éducative et culturelle avec l’Afrique.
La France, de son côté, affirme que cette mesure est temporaire et qu’elle sera levée dès que les conditions seront réunies pour un dialogue constructif avec les autorités du Burkina Faso et du Mali. Elle assure également qu’elle reste attachée au développement du continent africain et qu’elle continuera à soutenir les étudiants africains dans leur parcours académique.
L’avenir des relations entre la France et certains pays africains reste donc incertain, mais il est certain que les étudiants africains sont les premiers à en pâtir.
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