L’agenda culturel 2018 renseignera sur la page des grands évènements ayant marqué cette année, CARTE BLANCHE de l’association GOOD DREAMZ piloté par l’artiste DOVE’ND. L’institut français a abrité dans ses locaux, ce 8 décembre ce spectacle inédit, premier dans le genre qui a réuni ; artistes chanteurs, rappeurs, danseurs, graffeurs, instrumentistes, poètes slameurs… Tout un univers multicolore dont l’ensemble n’a formé qu’une seule couleur de carte ; la blanche.
Huit branches de la culture, un spectacle vivant sans animateur du début à la fin au cours duquel, plusieurs scènes se sont succédées sous le regard ébloui du public présent.
Annoncé depuis plus d’un mois déjà, CARTE BLANCHE par définition est un spectacle vivant rassemblant diverses activités à savoir, le rap, le chant, la danse, le graffiti, le stand up, le live, le slam, le deejaying et le stylisme. Mis à part sa spécificité sur le plan déroulement, c’est le premier évènement culturel fait par le public, pour le public avec l’argent du public (à moins que la participation de ce dernier n’ait pas été motivante, ndlr). Pour ceux qui n’étaient pas présents, on espère que vous vivrez longtemps pour le regretter mais comblez une partie de ce manque à travers nos lignes commères.
D’ABORD LE CONCEPT DE CARTE BLANCHE
Selon l’association GOOD DREAMZ, tout est parti d’un constat qui indexe l’environnement togolais d’inactif sur le plan culturel. Le budget alloué à la culture au Togo s’est vu à la baisse par une entité car il n’y a pas assez d’évènements et même une envie culturelle ressentie sur nos 56600km2. Pour répondre à ce manque, mis à part la flopée de spectacles ces derniers mois, l’association GOOD DREAMZ, conduite par son mentor, DOVE’ND a créé le concept carte blanche qui à lui seul a réuni huit disciplines du domaine culturel.
Pour sa mise sur pied, il a été lancé un crowdfunding ou un financement participatif pour ceux qui ne comprennent la langue de l’oncle sam. La devise était simple : « vous serez fiers de venir voir un évènement que vous aurez financé ! ». Plusieurs packs ont été lancés pour l’occasion même pour les plus paumés.
L’EVENEMENT PROPREMENT DIT
Débuté à 20 heures, ce 8 décembre à l’institut français de Lomé, les participants ne rentraient pas pour prendre d’assaut immédiatement la grande cour réservée aux events. Dans le spectacle bâti par l’association, il fallait le vivre depuis l’entrée.
Donc, en prélude, on leur a présenté le ghetto jardin où étaient mis en scène des activités de notre quotidien comme l’animation et le bruit du marché, l’univers était cosmopolite meublé d’activités toutes différentes. Cette partie du spectacle était sous l’animation du professeur ABAWOE qui servait de guide pour le public.
Dans l’allée du ghetto jardin gisaient des cadavres que ce public traversait sans surprise, ce qui exprime l’indifférence de la société d’aujourd’hui. Pour rentrer dans le vif du spectacle, ils ont franchi le rideau qui divisait le ghetto jardin et l’esplanade de l’institut français. Deux danseuses ESTELLE FOLI et ANIQUE AYIBOE en l’occurrence, sur des estrades exécutaient des mouvements de transe sur de la fanfare de sax.
Pour une entrée, ce slam storytelling de PAPYRUS et HORUS n’était pas des moindres. Il a permis de déclencher une chute d’émotion de la foule qui n’est pas restée indifférente à l’histoire racontée. Le maestro pour qui le public était présent a surgi par surprise dans la foule et a donné le ton au concert avec l’interprétation de MILAWOE sur lequel le groupe AVATAR dansait sur le podium. Une prestation qu’il faut retenir aussi fut celle de FOFO SKARFO pour son morceau « petit pays ». BINHO CAPONE, NASTY NESTA, JOELLE et AYAMEY ont su rendre le coté musical du spectacle attrayant et joyeux.
Pour la belle expérience, l’histoire de la capoeira a été racontée à ce public qui loin de ses espérances a eu plus que de la musique dans le genre ordinaire. L’édition 1 est rentrée dans les archives et le moins que l’on puisse dire se résume en une phrase: Félicitations à l’association GOOD DREAMZ, aux artistes présents et à tous ceux qui ont aidé à écrire cette belle page de la culture togolaise !
Moi j’ai été fière d’avoir financé ce genre s de spectacle et fière de voir que nous pouvons rendre la culture accessible à tous et ne pa attendre tjrs l’aide qui ne vient jamais !!! Il faut qu’on enfonce des portes pour avancer et ne pas tjrs attendre qu’on vous dise : rentrez !!
Voilà des paroles qui réchauffent mon cœur.
Merci Nathalie de Souza. La prochaine édition j’espère encore t’avoir parmis nous. Merci pour les photos et ta participation au crowdfunding. J’espère que tu as apprécié tes contreparties .