À partir de cette ce vendredi 21 juin 2024, la célèbre semoule de manioc appelée attiéké ne pourra être vendue sous ce nom que si elle est produite en Côte d’Ivoire. Cette décision, annoncée par l’Organisation Africaine de la Propriété Intellectuelle (OAPI), marque une étape importante dans la protection des produits du terroir ivoirien a informé Brut.
Attiéké et Atchêkê : de nouvelles marques exclusives de la Côte d’Ivoire
Les mots « Attiéké » et « Atchêkê » deviendront officiellement des marques déposées à compter de ce 21 juin 2024. Cette mesure a été rendue publique par l’OAPI et signifie que seuls les produits fabriqués en Côte d’Ivoire pourront être commercialisés sous ces appellations. Cette initiative vise à protéger l’identité et l’origine de ce produit emblématique contre les contrefaçons et les productions étrangères.
Selon la base de données des marques, un comité sous la tutelle du ministère ivoirien en charge de l’industrie est le propriétaire de ces marques et en régule l’utilisation. Ainsi, la semoule de manioc produite en dehors de la Côte d’Ivoire, notamment en Asie ou dans d’autres pays africains, ne pourra plus être étiquetée et vendue comme attiéké.
Cette réglementation s’applique strictement dans les 17 pays membres de l’OAPI. Les producteurs de semoule de manioc dans ces pays devront se conformer à ces nouvelles règles pour éviter des sanctions et des poursuites légales.
Par ailleurs, il faut rappeler que ce n’est pas la première initiative de la Côte d’Ivoire pour protéger l’attiéké. En 2023, le pays avait déjà enregistré « l’attiéké des lagunes » en tant qu’indication géographique protégée (IGP). Cette démarche visait à valoriser les produits locaux sur les marchés internationaux et à garantir leur authenticité et leur qualité. Le ministre ivoirien du commerce et de l’industrie avait alors souligné l’importance de cette protection pour les produits du terroir.
L’attiéké n’est pas le seul produit ivoirien bénéficiant de cette protection. Le « Café des montagnes de Man » et le « pagne baoulé » sont également enregistrés en tant qu’indications géographiques protégées par l’OAPI, soulignant ainsi l’engagement de la Côte d’Ivoire à préserver et promouvoir ses richesses culturelles et agricoles.
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