Le Zouglou est un genre musical populaire et urbain né en Côte d’Ivoire. Il témoigne des réalités sociales vécues par la jeunesse ivoirienne et porte, éventuellement sur un mode humoristique, des messages politiques, voire contestataires, ou des conseils sur la vie.
Mais, qui sont les fondateurs de ce mouvement ? En effet, ceux qui ont créé les pas de danse, ce sont les Opoku Nti, Waka, Jo Christie, Bakary Ouedraogo plus connu comme Esprit Bakri dit Crocodile Dundee et autres. Cela est suffisamment connu du grand public désormais.
La création du ZOUGLOU remonte aux années 80
Les signes précurseurs de ce qu’allait devenir plus tard un véritable fait de société furent révélés précisément dans les années 1984-1985 à Gagnoa ville située dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire.
En effet, c’est en 1984 que Christian Gogoua alias Joe kristy dans une représentation propre à lui esquissa les premiers pas de cette danse de manière improvisée au lycée moderne de Gagnoa.
Son ami Serge Bruno Porquet surnommé Opoku N’ti améliora et nomma cette découverte « ZOUGLOU » qui désigne dans sa version la plus traditionnelle un « tas d’ordures » en langue baoulé, groupe ethnique située dans le centre de la Côte d’Ivoire.
Devenus étudiants, les deux amis se retrouvèrent dans la cité universitaire de Yopougon à Abidjan où ils firent la promotion de leur trouvaille dans le milieu estudiantin.
Sans surprise, le mouvement attira d’autres jeunes pris d’engouement pour ce phénomène urbain. Le phénomène « zougloutique » conquis toute l’université de Cocody aujourd’hui université Félix Houphouët Boigny et se créa de nouveau disciples qui se regroupaient régulièrement pour partager entre amis des valeurs qui leur étaient communes.
Parmi les premiers adeptes du zouglou, on peut citer Brice Bastos (Le Togolo-Zangbéto), Angaman Georges (Little George), Bakary Ouédraogo (l’enfant esprit), Zamblé Guy Moro (Watson), Wakouboué Médard (Waka), et bien d’autres. Ce n’est qu’en 1989 que le Zouglou tel que nous le connaissons s’est étendu réellement à l’ensemble de la métropole abidjanaise.
Il y a cinq mois, le Zouglou célébrait ses trente ans d’existence.
0 Comments