Grossesse : Pourquoi les femmes ne devraient pas attendre 3 mois pour faire l’annonce ?


Grossesse : Pourquoi les femmes ne devraient pas attendre 3 mois pour faire l’annonce ?

L’attente de trois mois avant d’annoncer une grossesse est une pratique courante dans de nombreuses cultures à travers le monde.

Cependant, selon un expert et des spécialistes du deuil gestationnel ou périnatal, cette tradition pourrait ne pas être aussi bénéfique qu’on le pense. Il est essentiel de comprendre pourquoi les femmes ne devraient pas nécessairement attendre trois mois pour partager la nouvelle de leur grossesse.

Grossesse : Pourquoi les femmes ne devraient pas attendre 3 mois pour faire l’annonce ?

Voici pourquoi les femmes ne devraient pas attendre 3 mois pour annoncer leur grossesse

Selon des données de la National Library of Medicine des États-Unis, une grossesse sur quatre se termine par une fausse couche. De plus, il est important de noter que le pourcentage réel pourrait être encore plus élevé, car la grande majorité des fausses couches, principalement causées par des anomalies chromosomiques, se produisent dans les premières semaines, parfois même avant que la femme ne découvre sa grossesse.

Dans le domaine du deuil gestationnel ou périnatal, qui traite de la perte de l’embryon à tout âge jusqu’à la mort après la naissance, il est devenu évident que le secret entourant les premières semaines de grossesse peut être contre-productif.

Une ancienne expression au Chili reflète cette mentalité : « Moins de trois mois, c’est un retard, plus de trois mois, c’est une grossesse ». Cette phrase renvoie à un principe tacite suivi par de nombreuses femmes à travers le monde : le moment idéal pour annoncer une grossesse est après le premier trimestre, afin d’éviter les problèmes en cas de complications.

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Cependant, il est essentiel de se rendre compte que cette pratique n’est pas seulement une tradition, mais aussi une recommandation de certains médecins, visant à protéger les parents de l’obligation de faire face publiquement à de mauvaises nouvelles. Cela signifie que si une fausse couche se produit, elle reste souvent inexprimée, invalidant et rendant invisible un deuil qui, pour de nombreuses femmes, est une période extrêmement douloureuse.

Les études sur le deuil périnatal montrent que lorsque survient une fausse couche aux stades précoces de la grossesse, la douleur ressentie par la mère englobe non seulement la perte de l’enfant, mais aussi la douleur de perdre un enfant qui n’a jamais existé et qui n’a jamais été partagé avec personne.

Andrea Von Hovelin, gynécologue qui a fait partie de l’équipe consultative de la loi Dominga, promulguée au Chili en 2021, qui établit un protocole universel dans les hôpitaux et les cliniques sur la perte périnatale, explique que la décision de partager la nouvelle de la grossesse peut avoir des conséquences émotionnelles significatives.

Partager la nouvelle peut apporter un certain réconfort, notamment lorsque les grands-parents ou d’autres proches commencent à montrer de l’amour pour le futur enfant.

Il est également essentiel de reconnaître que l’idée que cacher l’existence de la grossesse pourrait atténuer la douleur en cas de fausse couche est une perspective biaisée, souvent liée à des conceptions traditionnelles et masculines. Selon Von Hovelin, il est important de reconnaître le deuil périnatal et d’offrir un soutien émotionnel aux femmes, quel que soit le stade de leur grossesse.

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En conclusion, l’attente de trois mois pour annoncer une grossesse peut être remise en question à la lumière des perspectives des experts en deuil gestationnel et périnatal. La décision de partager la nouvelle de la grossesse devrait dépendre des préférences individuelles et du besoin de soutien émotionnel, plutôt que de traditions obsolètes.

La compréhension et la sensibilité envers le deuil périnatal sont essentielles pour accompagner les femmes tout au long de leur voyage vers la maternité.

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