Deux jeunes homosexuels âgés de 26 ans ont été condamnés à 3 ans de prison pour avoir refusé de laisser la justice pratiquer sur eux le test anal. Ce test permettrait aux juges d’avoir la preuve de la véracité des rapports homosexuels.
Le test en question ne peut être pratiqué que par acceptation formelle des accusés selon les règles des droits de l’homme. Les droits de l’homme considèrent d’ailleurs ce test et d’autres fouilles corporelles comme une forme de torture à la personne. Ces deux gays tunisiens ont contre toute attente refusé de se soumettre à ce test. D’où la conclusion de la justice de les condamner.

Selon la justice, le refus des deux jeunes hommes constitue en fait un aveu. Et l’aveu étant la mère de toutes les preuves, les juges se sont faits le plaisir de leur infliger une peine de prison de 3 ans selon le Code pénal tunisien hérité de la colonisation.
Les deux jeunes accusés d’avoir eu des rapports homosexuels et d’avoir refusé le test anal, ont fait appel de cette décision du tribunal devant la cour d’appel.
Cette fois-ci, ils n’ont pas vraiment été acquittés mais ils ont pu obtenir une réduction de peine. Ils vont de ce fait purger un an de prison pour avoir refusé le test qui est un élément en charge contre eux, selon les ONG ce mercredi 29 juillet.
Notons également que c’est l’AFP (l’association Damj qui défend notamment les minorités sexuelles) qui a révélé les circonstances de l’arrestation des deux homosexuels accusés à la barre.
»Ils avaient été arrêtés début juin au Kef, ville du nord-ouest rural tunisien, après que l’un d’eux ait déposé plainte contre l’autre concernant des dettes »

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