Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, le président des Émirats arabes unis est mort


Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, le président des Émirats arabes unis est mort

Le président des Émirats arabes unis, le cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, qui avait accompagné ces deux dernières décennies l’ascension fulgurante de son pays sur la scène internationale, est décédé à l’âge de 73 ans, annoncent ce vendredi les autorités.

À l‘annonce de la mort du président Cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, tous les programmes télévisés ont été interrompus aux Émirats arabes unis pour diffuser une prière, rapporte notre correspondant à Dubaï Nicolas Keraudren.

Le gouvernement a décrété « un deuil officiel et les drapeaux mis en berne » pour une durée de 40 jours, indique l’agence de presse officielle WAM.

Selon la Constitution émirienne, le vice-président et Premier ministre Sheikh Mohammed ben Rashid Al-Maktoum, souverain de Dubaï, assurera la présidence jusqu’à ce que le conseil fédéral, qui regroupe les souverains des sept émirats, se réunisse dans les trente jours pour élire un nouveau président.

Né en 1948, Khalifa ben Zayed Al-Nahyane est d’abord désigné vice-Premier ministre après l’établissement en 1971 de la fédération, qui comprend Abou Dhabi et Dubaï, avant de succéder en 2004 à son père, cheikh ben Sultan Zayed Al-Nahyane, président et père-fondateur des Émirats arabes unis, riche État du Golfe regroupant sept émirats dont Dubaï et la capitale Abou Dhabi.

Essor économique

Sous le mandat de cheikh Khalifa ben Zayed Al-Nahyane, les Émirats connaissent un rapide essor économique, portés par les richesses pétrolières d’Abou Dhabi, qui concentre 90 % des réserves de la fédération, et l’affirmation de Dubaï comme hub de la finance, luxueuse destination touristique ou encore carrefour du transport aérien.

Lire aussi :   La pilule contraceptive un poison pour les femmes !

Fidèle à la vision de son père, cheikh Khalifa prête main forte à Dubaï lorsque l’émirat est frappé de plein fouet par la crise financière de 2009. En guise de reconnaissance, la plus haute tour du monde érigée dans le centre de Dubaï est baptisée Burj Khalifa.

Le développement économique du pays s’accompagne d’une montée en puissance diplomatique avec une implication croissante d’Abou Dhabi dans les affaires régionales, du Moyen-Orient jusqu’à la Corne de l’Afrique.

Pouvoir fort

Les soulèvements populaires du Printemps arabe, qui ont bouleversé la donne régionale en 2011, marquent un tournant pour les Émirats. En interne, le pouvoir réprime toute voix contestataire avec notamment des procès de dizaines d’islamistes, dont des étrangers, liés aux Frères musulmans.

Les militants des droits humains sont également pris pour cible, à l’instar d’Ahmed Mansour, arrêté en 2011 puis gracié la même année par le président Khalifa. Il est de nouveau emprisonné depuis 2017.

Ailleurs dans le monde arabe, Abou Dhabi est accusé de soutenir les forces contre-révolutionnaires et les régimes considérés comme autoritaires, comme celui d’Abdel Fattah Al-Sissi en Egypte. Les Émirats Arabes Unis sont pareillement accusés en 2017 par l’ONG Human Rights Watch et l’agence de presse américaine Associated Press d’avoir installé au moins 18 prisons secrètes au Yémen dans des bases militaires, un aéroport, des maisons et même une boîte de nuit et d’y pratiqueraient la torture.

Lire aussi :   Musk rachète Tweeter : Les changements auxquels on devrait s’attendre

Gnadoe ne pourra vivre que grâce à ses lecteurs et à ses abonnés. Vous êtes au cœur du projet, aidez –nous à le faire grandir. Nous avons beaucoup d’autres idées en tête pour faire rayonner ce media.
Votre soutien nous permettra de porter plus haut nos ambitions.

Nous soutenir

0 Comments

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *