L’ancien footballeur Jean-Pierre Adams plongé dans le coma depuis 1982, voici son histoire


Jean-Pierre Adams plongé dans le coma

Il avait une carrière fulgurante dans le football. Passé par le Nîmes olympique, l’OGC Nice et le PSG, Jean-Pierre Adams formait aussi en équipe de France la charnière centrale avec Marius Trésor, surnommée « la garde noire ». Jusqu’en 1982, où une simple opération du genou va faire basculer sa vie et celle de ses proches. À cause d’une erreur d’anesthésie, le footballeur de 34 ans tombe dans un coma profond.

Depuis 37 ans, il est dans un état végétatif. Toujours en colère contre l’équipe médicale qui a raté l’anesthésie, son épouse a choisi de veiller sur lui, chez elle. « On m’a plutôt mise devant le fait accompli, nuance Bernadette Adams. J’ai reçu à l’époque un courrier de la sécurité sociale disant qu’à partir de juin 1983, il ne serait plus pris en charge en milieu hospitalier. » Après s’être renseignée sur des centres spécialisés pouvant accueillir son mari – « des mouroirs » –, elle a finalement choisi de le ramener à la maison.

Prisonnier de son silence

Jean-Pierre Adams a aujourd’hui 71 ans. Il n’est pas branché et respire naturellement. Malgré son état végétatif, il peut se déplacer un peu, être mis dans un fauteuil, entendre – « J’en suis sûre car il sursaute au moindre bruit » – tousser, sentir, mais il ne peut plus parler. « Est-ce qu’il comprend ou distingue ma voix de celle des autres ? Je ne peux pas le dire », ajoute Bernadette Adams. L’ancien footballeur peut également se nourrir normalement, car il déglutit. « Il mange de tout, à condition que ce soit mixé. Légumes, viande, poisson, œufs… Je lui donne tout ce que j’ai sous la main. »

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Jean-Pierre Adams et Marius Trésor, qui formaient la « garde noire » de l’équipe de France de football, en 1974.

© – / AFP

 

Lever à 7 heures, petit-déjeuner, toilette, balai des kinés et des aides-soignantes, coucher, repas… Depuis 37 ans, l’emploi du temps de Bernadette Adams est chronométré et s’articule autour de son mari. « Le début a été dur, surtout que les enfants étaient petits. Maintenant, c’est dur, mais disons que c’est la routine. » Malgré ce « travail de longue haleine », elle assure n’avoir « aucun regret » sur son choix. « C’était la meilleure solution. Si je ne l’avais pas pris avec moi, je pense qu’il ne serait plus là aujourd’hui vu l’état dans lequel je l’ai récupéré. »

Source : LePoint


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