De la même façon qu’en temps de guerre les militaires restent à la première ligne du combat, le personnel soignant l’est depuis l’avènement du coronavirus. C’est dans ce rôle de sauveurs de l’humanité que certains membres du personnel de la clinique BIASA seraient infectés par le coronavirus. C’est difficile d’autant qu’ils sont les premiers à rentrer en contact avec les malades sans même savoir s’ils sont porteurs du virus ou pas. Vous vous demandez sûrement comment cela se serait-il produit ?
Tout est parti d’une dame venue de France qui est l’un des pays les plus touchés par le coronavirus. Elle se serait rendue à la clinique BIASA pour se faire consulter. Mais elle a été considérée et traitée par les soignants comme une patiente parmi tant d’autres sans le moindre soupçon et sans peut-être prendre des dispositions sécuritaires nécessaires. Le lendemain il serait annoncé que la dame serait positive au coronavirus. Le comble est qu’elle serait accompagnée à la consultation par son chauffeur qui serait lui aussi testé positif avec ses deux enfants actuellement.
Selon nos sources le chauffeur vit dans une cour commune qui peut favoriser la contamination exponentielle du virus.
Si le bilan s’était arrêté là ce serait peut-être moins grave. Mais tous les membres du personnel de la clinique BIASA qui ont été en contact avec la dame seraient priés de rentrer à la maison car désormais considérés comme porteurs potentiels du virus. Il s’agirait de 10 membres du personnel soignant entre autres docteurs, infirmiers, aides-soignants, femmes de ménage qui seraient rentrés chez eux parce qu’ils seraient rentrés en contact avec la malade. Mais ne nous voilons pas la face. Ils vont aller se tailler une prison chez eux à la maison pour y rester enfermés? La meilleure solution ne serait-elle pas de les hospitaliser et les traiter sur place pour éviter la propagation de la maladie ? La population risque d’être toute contaminée si les cas suspects sont laissés dans la nature de cette façon.
Rappelons-le également que le personnel soignant s’est récemment plaint de n’être pas formé à affronter la situation de crise du covid-19. Le résultat, ils sont dépassés non seulement au niveau compétence mais émotionnellement également. La plupart des médecins et infirmiers craignent pour leur vie car ils manquent d’infrastructures adéquates mais aussi d’équipements nécessaires recommandés par L’OMS. Cette situation mise en lumière à la clinique BIASA n’est juste que la partie visible de l’iceberg. D’autres hôpitaux ou cliniques seraient peut-être dans le même cas.
Toutes nos pensées et courage à tous ces docteurs et personnels soignants du Togo et de partout ailleurs dans le monde qui sont à la première ligne de cette guerre contre la pandémie coronavirus.
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