Pour elle, « gagner son pain » n’est pas qu’une expression, Maïdisa est l’ainée d’une famille de quatre filles dont les parents ont débuté avec une modeste boulangerie, et qui aujourd’hui s’impose comme un modèle de réussite et d’entreprenariat au Togo, et pour leur fille en premier. Maïdisa a donc pris le flambeau et décidé « mettre la main à la pâte » comme on pourrait dire.
Après ses études, un MBA, Master 2 en Commerce International de l’ISEG Business & Finance School et de St John’s University, elle rentre au bercail en 2015 et tout va tout seul. Encouragée et soutenue par sa famille, elle se lance pour prendre la relève ; la pression de l’aîné plane un peu comme une épée de Damoclès au-dessus de sa tête.
Le plus important pour elle est d’en être digne, malgré les difficultés, et surtout de prouver ses compétences. Elle commence donc à gérer le business existant de ses parents. Toujours en quête de nouveaux défis, elle décide quelques années plus tard de, non pas se désolidariser (elle y a toujours l’œil), mais explorer de nouveaux horizons en créant son propre business.
Aujourd’hui Maïdisa est à la tête de plusieurs affaires. Le Hype, rooftop en vogue avec une déco qu’on adore (on adore l’inscription sur le pan du mur en face de l’entrée, et la mignonne moto jaune Vespa qui a fini dans toutes les photos à Lomé ici) ; Miyana Délices, pâtisserie et salon de thé avec une déco qui chic, contemporaine et girly ; La Bulle, espace de coworking pensée pour les jeunes dynamiques de Lomé ou en passage dans notre ville. Stratège organisée et peut-être un peu maniaque, on comprend bien que rien n’est fait au hasard chez Maïdisa. Celui qui a visité ces trois espaces situé dans le même immeuble dans au centre-ville de Lomé, juste à côté de ESAM, ne diront pas le contraire.
Comment gérer tout cela ? Ses journées sont donc incroyablement remplies dit-elle, (elle n’arrive même pas à mettre un mot dessus). Heureusement qu’elle est soutenue par son mari avec qui elle forme un duo de choc. Il la pousse, la soutient fortement car lui-même très porté vers l’entreprenariat.
En tant qu’entrepreneure aujourd’hui, les majeures difficultés qu’elle rencontre sont la gestion du personnel pas aisé sous nos cieux, du service client et la fidélisation de la clientèle, la concurrence, les imprévus qui vous tombent dessus tout dru, bien sûr le Covid 19, l’innovation qui doit être perpétuellement, pour toujours être à la pointe et les mauvais investissements et bien sûr être mère et épouse au même moment.
Comme beaucoup de femmes dans le domaine chez nous, elle relève la difficulté à être à la fois femme et entrepreneure mais dit ceci : « Une fois que la détermination et la passion y sont, rien n’est impossible ».
0 Comments