Mon grand-frère et mon beau-frère se sont associés pour vider mes économies


grand-frère

L’histoire que vous livre ici est récurrente et se passe très souvent dans les pays africains. En effet, lorsque notre grand-frère, sœur ou nos ami(e)s sont à l’extérieur, surtout en occident, on pense qu’ils vivent l’eldorado, qu’ils sont riches ou qu’il existe un endroit spécifique dans lequel ils vont puiser de l’or.

Or l’occident est une souffrance, le mode de vie est plus difficile qu’en Afrique, trouver un emploi est un parcours et il faudra travailler à des heures impossibles, se lever tôt, rentrer tard, travailler toute la nuit, multiplier les petits boulots.

Et il faut ajouter en matière de charges, les factures, les taxes, le loyer et les impôts qui pleuvent tous les jours jusqu’à la fin de l’année. Et finalement à la fin du mois, malgré les durs labeurs, il ne reste presque plus rien.

Je vous livre donc l’histoire comme reçue :

C’est un ami qui m’a appelé du Luxembourg pour que j’aille faire un tour dans ce qui devrait être sa résidence afin de m’assurer, avec mes expériences sur le terrain à Lomé que tout est fait dans les normes et lui faire monter une cuisine moderne avant son retour avec la famille en décembre prochain.

Les images qu’il avait reçues de « sa résidence » correspondaient presque au plan conçu par un architecte, ami de son frère aîné à Lomé. Il m’avait indiqué le quartier et l’endroit de sa maison et m’avait subtilement demandé de ne pas avertir son grand-frère et son beau-frère dont il m’avait pourtant donné les coordonnées.

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Au départ ce sont eux qui devraient m’emmener sur les lieux mais à chaque instant ils reportent le rendez-vous, raison pour laquelle il m’a été demandé d’y aller sans leur consentement.

J’étais ahuri en me rendant sur les lieux indiqués, ne trouver qu’une fondation avec des briques superposées sur 4 couches sur un demi lot clôturé sans portes, alors que mon ami du Luxembourg avait acheté lors d’un précédent voyage qui date de 12 ans, une surface représentant un lot.

Ne résidant donc pas au pays, il a fait le reçu de vente en son nom mais a confié tous les papiers du terrain à son grand-frère de même père et de même mère, celui qu’il suit directement. Entre temps, s’étant marié dans son pays d’adoption le Luxembourg à une Togolaise, il a associé son beau-frère, le petit frère à sa femme à la gestion du projet de construction de la maison, ce dernier étant un maçon.

J’ai donc tourné un peu dans le quartier pour vérifier si c’est bien le terrain du « Monsieur en Europe » chez les voisins qui me l’ont confirmé en me faisant d’ailleurs comprendre que son grand-frère avait commencé les travaux mais qu’il a abandonné après quelques jours pour défaut de liquidités.

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J’ai donc appelé mon ami au Luxembourg pour lui demander si c’est vraiment à cet endroit qu’il a acheté son terrain et fait construire sa maison. Je lui ai envoyé quelques capsules vidéo du quartier, de la rue et surtout le flamboyant en face de son terrain. Il a reconnu les lieux.

J’ai mis au moins deux jours avant de lui envoyer les images de ce qui est fait de son argent si difficilement gagné et dans lequel il y avait également un prêt consenti dans une banque, de peur de lui créer un infarctus. C’est suite aux conseils de ma mère et de certains amis que j’ai dus d’abord l’appeler pour lui en parler de « façon diplomatique » avant de lui envoyer les images dont des vidéos.

Heureusement qu’il a gardé copies de tous les envois de transfert monétaire sauf les liquidités remises main à main par des amis rentrés du Luxembourg à Lomé pour son grand-frère.

Pris de colère, il est rentré à Lomé quelques jours après pour constater les dégâts occasionnés par son grand-frère et son beau-frère. Les deux larrons croupissent depuis 1 mois en prison.

Si je me suis décidé à publier cette histoire, c’est que mon ami Luxembourgeois est pris de remords d’avoir mis en prison des membres de sa famille et me demande ce qu’il doit faire : les laisser là-bas, les faire sortir ?

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Or il est déjà dans la cinquantaine et affirme qu’il sera difficile de faire encore des économies, de consentir des prêts pour construire ou terminer sa maison à Lomé. Il a, dit-il, des prêts en cours qu’il paie mensuellement pour l’acquisition d’un appartement au Luxembourg. Le préjudice subi à Lomé avoisine les 60 millions sur la période 2010-2019 en dehors du demi-lot vendu de sa parcelle.

Dans sa colère, il ne subvient plus aux besoins de sa mère qui était censée aller sur le chantier tout vérifier et qui, lors des coups de fil, garantissait que l’aîné fait un travail louable. Ils sont trois frères dont une fille, mariée elle et qui est en poste à l’intérieur du pays dans la fonction publique. Le grand-frère  ne foutant rien de sa vie.

Soyez aimables et raisonnables avec vos frères et sœurs à l’extérieur qui vous confient la réalisation de leurs projets. Pourquoi agir de la sorte pour nuire et sacrifier des vies, l’avenir de ceux qui souffrent des affres de l’occident. Les agences immobilières à qui certains confient des chantiers déçoivent généralement et présentent des résultats en deçà des attentes.

Que ceux qui agissent ainsi se ressaisissent. La nature paie toujours positivement ou négativement.

Avec Anani Sossou


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