Oeil pour œil, dent pour dent. C’est la loi à laquelle croit le plus la population du Sud-Kivu très en colère. Elle a en effet brûlé vif un policier ce jeudi 21 mai 2020 au quartier Cahi dans la commune de Bagira, en ville de Bukavu au Sud-Kivu.
Cet acte violent et qu’il faut condamner est né du mécontentement populaire. La population n’a pas du tout apprécié l’assassinat par balle d’un jeune motard par un policier.
Je suis sûr que vous vous empressez de savoir ce qui a vraiment poussé ce policier à tuer quelqu’un de sang froid comme s’il se trouvait dans un jeu vidéo; je vais donc vous éclairer.
Nous avons la chance d’avoir le président de la société civile de Cahi au Sud-Kivu qui nous relate un peu plus les faits sur ce site local d’information
« C’était vers 19h, le policier s’est disputé avec le motard qui aurait cogné le rétroviseur d’un véhicule. Lors de cette dispute, le policier a tiré sur le motard répondant au nom d’Espoir et ce dernier est décédé sur place. C’est alors que la population s’est précipitée et a brûlé vif le policier assassin qui est aussi décédé. Le poste de police de Cahi Kabuye a été aussi incendié et d’autres policiers sont intervenus en tirant plusieurs balles pour disperser la population ».
Et à quelque chose, malheur est bon pour certains. Certaines personnes ont profité de la situation pour piller les magasins proches du poste de police brûlé.
C’est ce que relate également Wilfried Habamungu le vice-président de la Nouvelle Dynamique de la Société Civile (NDSCI) au Nord-Kivu, sous noyau de Bagira. Il a condamné cette situation et appelle les autorités à veiller à la sécurité de la population et de ses biens.
L’assassinat d’un civil par un agent des forces de l’ordre est un acte purement criminel. Mais nul n’a le droit de se faire soi-même justice. C’est pourquoi la justice populaire est vivement découragée dans toutes les sociétés humaines.
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