La situation socio-économique togolaise étant ce qu’elle est, le chômage des jeunes atteint des chiffres sans cesse croissants. Les universités, les ateliers de formation en forment plein qui se retrouvent au final sans emploi par manque de postes à pourvoir dans leurs domaines.
Cet état de fait au lieu d’attirer la compassion ou la générosité, représente pour des individus et sociétés malveillants, une opportunité de s’enrichir sur le dos des jeunes désespérés qui cherchent à tout prix à s’en sortir.
Les contours de l’affaire
C’est une situation que nous nous devons de dénoncer en mettant la lumière sur ces sociétés et leurs stratagèmes pour duper les jeunes afin de leur escroquer le peu de sous avec lequel ils survivent tant bien que mal. Il est donc lieu de rappeler que les informations dans cet article proviennent de recherches approfondies et de témoignages des victimes de ces arnaques.
Des dizaines de sociétés disséminées à travers la ville sont à la base de ces arnaques mais personne n’en parle jamais publiquement. Nous avons pu vérifier de sources sûres les procédés de l’une d’entre elles qui cristallise la colère et les critiques sur les réseaux sociaux dont nous vous livrons les procédés dans les lignes qui suivent.
TIENS, le maître en la matière
La société experte dans le domaine des fausses offres d’emploi est TIENS. Une société située à Casablanca peu avant le feu rouge de Todman. Leur arme maîtresse, c’est de publier en masse des offres d’emploi factices sur Facebook et sur WhatsApp où ils déclarent chercher des gens à employer dans presque tous les domaines, même des personnes non diplômées, qu’ils sont même prêts à vous former en vue d’un déploiement à l’extérieur pour un travail ( Dakar, Chine..).
Dans ces offres ils laissent souvent des numéros de téléphone (que nous avons mais préférons garder secrets) que vous devez contacter pour prendre rendez-vous. Le rendez-vous vous est souvent fixé sur le mercredi et ce n’est qu’une fois arrivé sur place que vous découvrez qu’en fait il ne s’agit pas d’une embauche mais plutôt d’une séance d’information sur du marketing de réseau.
Ainsi donc, chaque mercredi, c’est plus d’une cinquantaine de jeunes togolais qui se déplacent à TIENS pour un entretien d’embauche avant de se faire au final enrôler pour du marketing de réseau. Ci-dessous, quelques témoignages témoignages sur WhatsApp de personnes flouées qui dénoncent ces manœuvres dolosives.
Les fidèles lieutenants
Plusieurs autres sociétés utilisent ce même stratagème mais à plus faible échelle d’où leur méconnaissance du grand public et interviennent souvent à Bè ou Agoè. Fausses offres, vous vous pointez costumé avec votre CV et au final c’est pour vous informer sur un thé aux vertus miraculeuses, un médicament qui guérit tout ou un appareil électronique haute gamme qu’il vous faudra payer 100.000f ou même 500.000f dans certains cas pour rentrer dans la chaîne de gains.
A la recherche de réponses
Lorsqu’il est demandé aux responsables de ces sociétés qui ont publié ces fausses offres pourquoi ils le font, ils déclarent tout simplement que qui ne risque rien n’a rien, que c’est un moyen simplement pour nous amener à nous informer sur une opportunité révolutionnaire, de ne pas s’attarder sur ces détails de fausses offres.
Alors qu’en réalité, la perte de temps et d’argent de déplacement pour venir être informé d’une opportunité où l’on doit encore débourser des milliers de francs est déjà un acte grave et répréhensible. Sans même parler de ces soi-disant opportunités de marketing de réseau où ils n’expliquent pas qu’en réalité vous n’arriverez jamais à être millionnaire et que les vrais bénéfices vont dans leurs poches (mais bon ceci est un autre problème).
Quelles solutions ?
De plus, beaucoup de personnes se sont même plaintes de harcèlement lorsqu’elles se sont rendues compte de l’arnaque et ne se sont pas présentées aux rendez-vous.
Il revient aux forces de l’ordre de se pencher sur ce problème qui ne fait que s’amplifier et causer du tort aux jeunes togolais qui essaient tout simplement de s’en sortir.
Pour éviter ce genre de mauvaises surprises, il est conseillé de se référer à des sites d’annonces sûrs en termes d’emploi comme gnadoemagazine.com, anpetogo.org, lucreatif.com, l-frii.com, emploitogo.info ou encore copier l’offre d’emploi et la coller dans le moteur de recherche google et si elle est véridique vous verrez d’autres infos y afférant sur le net.
Notre part de responsabilité
Il faut préciser que nous n’avons évoqué là que la partie émergée de l’iceberg car plusieurs autres sociétés abusent de la naïveté des jeunes togolais mais nous n’avons pu recueillir que des preuves circonstancielles ce qui ne nous autorise pas à livrer leurs noms dans cet article.
Il nous revient donc à nous-mêmes de déclarer la guerre à ces sociétés, de pousser un coup de gueule. Si leurs affaires étaient réglo, elles n’auraient pas besoin d’user de tels stratagèmes pour attirer les honnêtes gens. Aussi si vous en connaissez d’autres dont vous avez été victime de près ou de loin, vous pouvez nous en parler en commentaire pour sensibiliser les autres sur ce phénomène qui s’intensifie.
Enfin, on en parle. Il y a à peine une semaine, je dénonçais cette pratique auprès de quelques grands frères et on se demandait comment se faire entendre.
Je suis très satisfait de cet article. Ce genre de pratique est à dénoncer et les auteurs doivent même être punis. La situation des jeunes du pays est assez compliquée pour que ces soit disants Messi viennent l’empirer, au point de qui sait, détruire les vie de quelques uns de ces jeunes qui en ont assez d’être trahis ou qui n’ont pas une très grande endurance.
Merci Gnadoe Magazine et ceux qui pensent que faire Gnadoe est toujours négatif, allez sciencer?
Merci pour ce Gnadoe..
Pas plus qu’hier je conseillais un collègue sur ce sujet. C’est triste parce que j’ai été moi même victime de TIENS. Ils réussissent à endoctriner certains jeunes qui travaillent pour eux. Ils polluent les réseaux sociaux de ces fausses offres d’emploi. Il faut qu’on les dénonce, et que ces messages soient diffusés massivement pour le grand bien du public.
Bjr les ami.e.s, je crois que l’heure a sonné d’étaler sur la place public cet état de chose. Vraiment, ils appauvrissent davantage ces jeunes togolais à la quête d’emploi. Mais a côté, il faut être aussi dupe pour croire en ses offres trop mirobolant pour être vrai (SMIG togolais 35.000f. Avec un Bac+3 dans l’informel, vous êtes entre 50 et 80.000f). Quelqu’un vous dit qu’avec votre Bac en temps partiel, vous serez entre 120 et 200 a 300.000f. Quand même mes jeunes frères. Ceux qui vendent même la drogue/armes n’ont pas ce montant mensuel. C’est trop facile. C’est de l’arnaque. Non seulement les mercredis, mais aussi les samedis. L’état et nos jeunes frères/sœurs doivent prendre leur disposition. Je me plains surtout pour ceux qui viennent de la périphérie. Ces dames et monsieurs doivent être traduits devant les tribunaux pour abus de confiance et autres.
Je termine en remerciant gnadoè magazine pour avoir levé le voile sur une pratique qui nu a nos frères/Sr ! So des gens ne sont pas d’accord, on va publier leur numéros sur les réseaux sociaux. Jeunes togolais, lèves-toi! Merci a tous!