Depuis leur enfance, ici et ailleurs, les filles sont éduquées dans la logique de voir les garçons comme leur supérieur ; la femme doit obéissance à son mari, etc. Dans cette optique, l’homme en se mariant attend de sa femme qu’elle se soumette à lui, lui obéisse et soit aux petits soins avec lui. De même la soumission fait partie des vœux que la femme prononce en devenant madame tel dans nos sociétés patriarcales et religieuses, en particulier dans celles africaines.
Ainsi la norme veut que la femme soit soumise à son mari comme l’ont été sa mère et ses aïeules avant elle. Mais avec tous les débats menés autour de l’émancipation de la femme et de l’équité genre, la question que l’on se pose est de savoir si la dite soumission a encore sa place dans les foyers de ce 21e siècle.
Les avis sont partagés en ce qui concerne la réponse à cette question.
Certains citeront la Bible qui dit principalement en Éphésiens 5 dans les versets 22 à 24 que les femmes doivent se soumettre et se placer sous l’autorité de leur mari. D’autres vous diront que le mari est le chef, le maître de la maison et que la femme n’a rien d’autre à faire que d’obéir sans piper mot, l’éternelle rengaine du « sois belle et tais-toi » si elle ne veut pas être considérée comme mal éduquée et faire la honte de sa famille.
Mais que dira-t-on alors de ces foyers où le mari est chômeur et où la charge revient à madame de ramener le pain quotidien et nourrir la famille y compris ce même mari auquel elle est supposée se soumettre ? La soumission devient donc difficile dans ces conditions. Aussi, de nos jours, avec l’évolution des choses les femmes font des études supérieures, ont des masters, des doctorats et occupent des rangs élevés dans leurs sociétés et la majorité de ces femmes voient mal le fait de se rabaisser devant un homme au nom d’un quelconque mariage d’autant plus qu’elles se sentent capables de faire ce que les hommes peuvent faire.
Cette soumission qui rend certaines femmes passives au point où elles essuient les brimades et pire des coups sans rien dire est mal vue par les femmes du siècle présent que l’on soit féministe ou non et on se demande alors si les paroles de l’apôtre Paul ont été bien interprétées.
Quelle est alors la définition de la soumission selon la population ?
Se soumettre est-ce se rabaisser ou faire preuve d’humilité et de respect envers son mari ? Et cette soumission donne-t-elle le droit au mari de transformer sa femme en esclave ou de la battre comme c’est parfois le cas dans certains foyers ? Et vous chers Gnadoe peeps, quel est votre avis sur la question ?
Avec Maëlle-C. Adjahou
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