La rumeur avait déjà agité la campagne présidentielle au Congo. Le titre académique dont s’est prévalu Félix Tshisekedi pour se présenter était-il vrai ? Celui-ci, comme la loi le lui imposait, a en effet déposé devant la Commission électorale nationale indépendante un document attestant l’obtention avec mention “satisfaction” d’un “graduat en marketing et communication”.
Ce diplôme, il l’aurait obtenu durant l’année académique 1990-1991 à l’Institut des carrières commerciales (ICC), une école supérieure de promotion sociale relevant de la Ville de Bruxelles.
La Libre Belgique peut confirmer que, selon l’Institut ainsi que selon l’administration de la Fédération Wallonie-Bruxelles, ce document n’est pas issu des services de l’ICC qui, comme il le précise lui-même, n’organise pas un tel graduat.
De plus, et c’est aussi ce que confirme l’administration de la Fédération Wallonie-Bruxelles, il n’y a pas de traces de cette attestation à l’ICC. L’administration confirme donc bien le fait que cette attestation n’est pas valide en tant que telle. Le diplôme est donc un faux.
La question de la validité de la candidature de Félix Tshisekedi s’impose alors. Depuis son dépôt, cette question fait peser de lourds nuages au-dessus de la tête de Félix Tshisekedi. Des membres de l’UDPS avaient même déclaré que la Ceni avait accueilli cette candidature en affirmant : “nous sommes humains”, ne faisant qu’accentuer le malaise sur l’authenticité des pièces du dossier.
Aujourd’hui, en Belgique, la sentence est officielle, les diplômes dont se prévaut Félix Tshisekedi ne sont pas valides. À ce titre, des poursuites en justice pourraient être engagées et, surtout, la Cour constitutionnelle congolaise pourrait invalider à tout instant le candidat. Une épée de Damoclès au-dessus de la tête d’un candidat président qui pourrait être pieds et poings liés vis-à-vis du pouvoir.
Source : afrique.lalibre.be
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