Stressé par son travail, il frappe sa femme pour se défouler


frappe sa femme

Le mari violent, qui a tenté de justifier son comportement par un état de “burn-out” causé par des pressions au travail, a été condamné à un an de prison avec sursis et devra suivre un programme de soins.

Une habitante de Gilly-sur-Isère s’est présentée à la gendarmerie d’Albertville pour dénoncer des violences commises contre elle par son mari, trois jours auparavant. En relatant les faits, la plaignante expliquait qu’après une discussion sereine avec son conjoint, celui-ci était revenu de la chambre de son fils en possession d’une mini-batte de baseball en bois avec laquelle il l’avait frappée plusieurs fois à la tête, sans aucune raison apparente.

Cinq points de suture sur le cuir chevelu

Aux urgences de l’hôpital où cinq points de suture avaient dû lui être administrés sur le cuir chevelu, la femme déclarait dans un premier temps au médecin qu’elle avait fait une chute dans l’escalier. C’est finalement son mari qui finissait par avouer son geste au professionnel de santé en l’expliquant juste par des pressions qu’il subissait au travail.

Poursuivi pour violence sur conjoint et avec l’usage d’une arme, cet ancien cadre dirigeant a été jugé, vendredi, par le tribunal correctionnel d’Albertville. Comme explication à son coup de folie, le quadragénaire, aujourd’hui en instance de divorce, a affirmé qu’il était tombé dans un “burn-out”

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Il ne se souvient plus de son geste

« Ce que j’ai fait à ma femme est horrible. C’était sûrement dû à une accumulation de soucis professionnels et personnels qui m’ont fait plonger dans un “burn-out”. Je ne me souviens même pas de mon geste, mais juste d’avoir arrêté quand elle a crié et saigné de la tête ».

« Ce qui me hante toujours, c’est de penser que j’aurais pu peut-être mourir ce jour-là », a confié de son côté la victime assistée de Me Christophe Thill, lequel a pointé « un geste froid et inexpliqué ». Entendant les explications du prévenu, le procureur Jean Ailhaud a néanmoins dénoncé des faits d’une extrême gravité avant de requérir un an de prison avec sursis ainsi qu’une mise à l’épreuve. En défense, Me Élodie Chomette a mis l’accent sur le passé exemplaire de son client. « Personne n’aurait pensé que cet homme jusque-là respectueux et non-violent se retrouve un jour devant un tribunal pour des faits aussi graves. Aujourd’hui, il se questionne encore sur les raisons de son passage à l’acte. »

L’homme sans aucun antécédent judiciaire a été condamné à un an de prison avec sursis assorti d’une mise à l’épreuve lui imposant notamment des soins.


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