« On a dit qu’il y a des brigands qui quittent Katanga, gbétchogbé qui portent des mèches ou masques de rasta pour attaquer des passagers. Or chez nous, il n’y a jamais ça qui s’est passé un jour », a indiqué notre source (qui a le dreadlocks sur la tête). Il a ajouté : « Ils étaient 4 soldats à aller me chercher à la maison. Heureusement que je n’étais pas là. Donc quand on m’a téléphoné pour m’annoncer cela, j’ai eu peur et je suis allé couper mes cheveux ».
Pour ce dernier, ce qui se passe est déplorable, puisqu’il y a des rastas responsables et sérieux qui font leur boulot dans la ville. « Par exemple, moi je suis rastas, artiste de la chanson togolaise, inscrit au BUTODRA. Je suis également artiste sculpteur. Tout ce qui se passe là me fait peur. Le CB est en train de coiffer les rastas qui sont à Agbodrafo. Il y a déjà 4 rastas qui ont été coiffés. Tu passes dans la rue et les soldats se jettent sur toi pour t’emmener à la Gendarmerie. Moi ici, je travaille, je paie mes impôts. Je ne suis pas ces rastas qui ne font rien », a-t-il ajouté.
Cependant, certaines autorités traditionnelles contactées sur place indiquent que depuis quelques mois, des plaintes des populations arrivent chez le préfet de la localité. Ces plaintes qui font état de braquages avec des armes blanches (machettes, couteaux, gourdins cloutés, etc.), citent un rasta qui hébergerait les brigands qui arrivent dans la ville d’Agbodrafo. C’est donc chez lui que les braqueurs élaborent leur plan qu’ils mettent en œuvre ensuite, en troublant la tranquillité des paisibles populations.
Or le rasta mis en cause a un réseau composé d’autres rastas qui travaillent pour lui et qui font le deal de la drogue dans le milieu. Ils ont fait d’Agbodrafo une plaque tournante de la drogue dans la préfecture des Lacs. Et ce sont ces rastas qui sont les cibles du CB de la Gendarmerie d’Agbodrafo.
« Ce ne sont pas tous les rastas qui sont à Agbodrafo que le CB recherche. Pourquoi il ferait ça ? Ceux qui sont traqués se reconnaissent. Mon petit-frère est rasta. Il va et revient dans la ville. Personne ne l’inquiète. Ce sont les rastas qui sont proches de ce dealer de drogue et protecteur des malfrats, qui sont en train d’être poursuivis », nous a confié une personne ressource contactée dans la ville.
Nos tentatives pour joindre le CB et le préfet se révèlent pour le moment vaines. Nous reviendrons avec leur version des faits.
ils sont vraiment drôles les Togolais. Ces forces de l’ordre n’ont rien de mieux à faire que de couper des rastas quoi! Ca ne règlle pas le problème car ce n’est pas un changement de coiffure qui va décourager les délinquants et coiffés ils se fondront facilement dans la masse. Question : si des gros commettent des agressions l’armée interdira l’obésité ou bien?