Togo/Corruption : le message hallucinant du ministre Yark aux policiers


Yark message policiers

Le ministre de la sécurité et de la protection civile, le général Yark Damehame a dit lors d’une rencontre avec les forces de l’ordre ce jeudi :

« Je voudrais sincèrement demander aux uns et aux autres de frapper sur la poitrine et de dire ‘on doit arrêter’. Ce n’est pas grand-chose que les gens prennent sur la route. Parfois ça fait très mal, un chauffeur qui descend et donne 200 F à un policier ou à un gendarme. C’est le geste qu’il faut condamner »

Un beau discours qui mérite un bon gnadoe hein ? Je sais que ça va vous plaire. Ou bien ? Il faut frapper sur la poitrine, moi je frappe sur la poitrine et je vous rapporte ce fait très gnadoetique.

Je suis sûr que vous avez au moins une fois été victime ou témoin d’une scène qui impliquerait un policier et un usager de la route. Ça se passe comment ?

Lol, en tout cas, on sait que quand on t’arrête sur la route à Lomé et qu’on te demande « les pièces » et que tu ne les a pas, c’est les vraies pièces de la BCEAO qui entrent en jeu. Qui pourrait me contredire ? Lol

C’est dans ce contexte que la Haute Autorité de Prévention et de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (Haplucia) a tenu hier jeudi, une rencontre avec les éléments des forces de défense et de sécurité. Une rencontre d’échange sur l’utilité du rôle des corps habillés dans la lutte contre la corruption. Il le fallait, parce que maintenant « trop c’est assez ».

Le message du Général Yark Damehame à cette occasion est essentiellement dédié à ses camarades, corps habillés. Il s’agit d’une invitation à « frapper sur la poitrine » (lol) et à arrêter ensuite les pratiques visant à soutirer des sous aux conducteurs sur les voies. Pour l’autorité, ces pratiques ternissent la dignité et l’honneur de l’institution pour laquelle ils travaillent.

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Au ministre d’ajouter : « L’expérience a montré que ces petits sous que les camarades prennent, ça ne les amène nulle part ; ce qu’ils prennent, c’est pour aller manger les brochettes à côté. Je demande aux uns et autres de dire ça suffit, on doit arrêter et on peut le faire ».

Les brochettes hein ? Mdr, c’est pas mieux de dire les « sodabiette », les « cigarettes » ? Ou mieux encore, les « tchoukoutouette » ? En tout cas, notons qu’au cours de la rencontre avec la HAPLUCIA, les agents des forces de sécurité et de défense ont été sensibilisés sur les bonnes pratiques à adopter en matière de lutte contre la corruption et les infractions assimilées.

Avec Nicolas K icilome


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