En 2024, une nouvelle réglementation fiscale pourrait changer la donne pour les amateurs de jeux de hasard au Togo. La proposition de taxer les gains individuels provenant de loteries et de jeux de hasard représente un pivot majeur dans les efforts du gouvernement pour diversifier ses sources de revenus.
Cet article explorera les tenants et aboutissants de cette mesure, ses implications pour les parieurs, et les défis auxquels le gouvernement togolais pourrait être confronté.
Contexte de la proposition
À partir de janvier 2024, les parieurs togolais pourraient être soumis à une taxe de 5% sur leurs gains issus de loteries et de jeux de hasard. Cette initiative, contenue dans la loi de finances 2024 actuellement en discussion au parlement, vise à élargir l’assiette fiscale et à renforcer les recettes de l’État. Les autorités togolaises espèrent ainsi réguler un secteur des jeux de hasard en pleine expansion tout en augmentant les revenus du pays.
Mécanisme de taxation
Selon la proposition, les loteries, maisons de jeux, et autres entités opérant des activités de jeux de hasard devront effectuer une retenue libératoire de 5% sur les gains versés à chaque parieur. Cette retenue sera prélevée directement sur les gains des parieurs, représentant un changement significatif par rapport au système fiscal existant, qui taxait principalement les opérateurs.
L’État togolais face à la concurrence illégale
Bien que la Loterie nationale togolaise (LONATO) et Premier Bet dominent le secteur légal des jeux de hasard, le Togo est confronté à une concurrence illégale croissante. Des collecteurs informels, surnommés « agents BIBI« , proposent illégalement des paris sur des loteries étrangères, tandis que des plateformes en ligne comme 1xBet gagnent en popularité malgré leur statut illégal.
Les défis et risques pour le gouvernement
L’introduction de cette taxe suscite des préoccupations quant à son impact sur les joueurs légitimes. Certains observateurs craignent que cela ne conduise à une fuite des parieurs vers des entités illégales, rendant difficile l’application de la nouvelle taxe sur des acteurs n’ayant aucune présence fiscale au Togo. Le renforcement potentiel du contrôle des boutiques illégales de paris et la restriction d’accès aux plateformes en ligne pourraient être des solutions, mais avec le risque accru d’utilisation de VPN par les joueurs.
Contexte Économique et FMI
La proposition s’inscrit dans une démarche plus large visant à diversifier les revenus imposables du Togo, en accord avec les engagements pris dans le cadre du programme avec le FMI. Alors que le pays s’efforce d’atteindre une augmentation de 14% des recettes fiscales, la question de la taxation des gains individuels des jeux de hasard se profile comme un élément clé de cette stratégie.
En résumé, la proposition de taxer les gains individuels issus des jeux de hasard au Togo en 2024 représente un pas important vers la diversification des revenus fiscaux. Cependant, le gouvernement devra naviguer avec précaution pour éviter les conséquences indésirables telles que la fuite des parieurs vers des opérateurs illégaux.
Le débat autour de cette mesure continuera de susciter l’attention alors que le Togo cherche à équilibrer les impératifs fiscaux avec la régulation d’un secteur des jeux de hasard en constante évolution.
Avec Togo First
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