Au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Sylvanus Olympio de Lomé, une situation délicate préoccupe les autorités médicales et suscite des questions éthiques : que faire des corps de personnes décédées depuis 2019, qui gisent toujours à la morgue sans que personne ne les réclame, ni famille ni amis ?
Des corps abandonnés à la morgue
Il s’agit principalement de malades décédés au CHU, mais dont les proches, en raison de contraintes financières, ont été contraints d’abandonner les dépouilles à la morgue. Cette triste réalité est expliquée par Yawo Apélėtė Agbobli, le directeur du CHU, qui souligne les difficultés des familles à assumer les frais médicaux.
L’hôpital se retrouve ainsi avec environ une centaine de corps, souvent sans identité connue, et la gestion de cette situation est devenue ingérable pour le CHU. Il est impératif de trouver rapidement une solution à ce défi humanitaire.
Les implications éthiques et pratiques
Le dilemme auquel est confronté le CHU Sylvanus Olympio soulève des questions éthiques complexes. D’un côté, il est essentiel de respecter la dignité des défunts en leur offrant une sépulture appropriée. D’un autre côté, l’hôpital fait face à des contraintes financières et logistiques liées à la préservation des corps.
Les corps non réclamés posent également un problème en termes d’identification. Dans de nombreux cas, l’hôpital ne dispose pas des informations nécessaires pour retrouver les familles ou les proches des défunts.
La situation des corps non réclamés à la morgue du CHU Sylvanus Olympio de Lomé est un défi humanitaire complexe, exigeant à la fois des solutions pratiques et éthiques. La coopération entre les autorités médicales, les autorités locales, les organisations caritatives et la communauté est essentielle pour trouver des réponses adaptées à cette situation préoccupante.
Le respect de la dignité des défunts et le soulagement des contraintes du CHU doivent être des priorités dans la recherche de solutions à long terme.
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