Photographe autodidacte, cela fait une dizaine d’années que Pascal Mannaerts parcourt les routes du monde avec son appareil photo. À l’occasion de la fête des Mères, voici une collection de photos de ses mamans du monde. Une série de photographies prises aux quatre coins du globe. Une mise à l’honneur de ces mamans qui font la Vie en Inde, au Viêt-nam, en Éthiopie, au Brésil et dans bien d’autres pays. Vous retrouverez encore plus de mamans et de voyages sur son site Internet parcheminsdailleurs.com
1.
Nous sommes dans les rues de Pushkar, au Rajasthan, l’une des plus belles régions de l’Inde où je retourne encore et toujours. Je me balade en ville avec mon appareil photo. Les rues sont encore désertes, comme empreintes d’un délicieux mystère que je savoure à chaque seconde. Il est 7 heures, l’un de mes moments favoris, où que je sois, pour observer les gens et la vie reprendre ses droits après l’accalmie de la nuit. Je me pose quelques instants face à une magnifique demeure. Une mère en sort avec son enfant. Sa tenue flamboyante tranche dans le calme de ce petit matin. La magie est totale. (Pushkar, Inde – 2008)
2.
Nous sommes en pleine brousse, dans le sud de l’Éthiopie, dans un campement du peuple hamer. Toutes les femmes sont réunies à l’ombre, sous un toit de paille. Les hommes sont assis un peu plus loin. On est accueillis par un groupe de femmes de la manière la plus naturelle qui soit. Cela fait un moment que je regarde une mère jouer avec son fils. Elle le fait sautiller sur ses genoux, lui caresse le visage, le fait passer dans les mains des autres femmes avant de le reprendre jalousement dans ses bras. Soudain, elle se penche vers lui et l’embrasse à trois reprises. Brièvement. Fermement. Le temps s’est comme arrêté. (Turmi, Ethiopie – 2011)
3.
Cela fait plusieurs jours que je suis à Barreirinhas, dans l’État du Maranhão, au Brésil. Une délicieuse impression de bout du monde avec des gens d’une hospitalité hors norme. Je loge chez une petite famille adorable qui m’a aidé à me trouver un transport pour explorer dans le légendaire Parc national des Lençóis Maranhenses. Je passe pas mal de temps avec la famille. Le père, Isaias, parle bien l’anglais. Il sert d’interprète entre moi et les autres. Lucila, la maman, est fière de son petit Gabriel. Elle passe de longues heures à papoter avec sa famille et ses voisins devant la maison. Depuis quelques jours, le temps prend pour moi une tout autre échelle. (Barreirinhas, Brésil – 2013).
4.
Le parc Maruyama de Kyoto, un endroit sublime et apaisant dans cette ville mythique, où les gens aiment flâner à toute heure du jour. Un endroit propice aux rencontres avec les Japonais. Mère et fille se retrouvent, lors d’une après-midi d’automne. Elles s’amusent et m’ont clairement repéré en train de prendre des photos du parc. Et d’elles, par la même occasion… ce qui les fait d’autant plus rire. Je leur montre ensuite les clichés sur l’écran de mon appareil, elles sont émerveillées. Échange d’adresses mail pour le partage des photos : un processus devenu habituel et si facile aujourd’hui lors de toutes ces interactions avec les gens que l’on rencontre sur les routes du monde. (Kyoto, Japon – 2015)
5.
On s’aventure dans les Gorges du Todra. Les montagnes scintillent de leurs tons orangés, sous un ciel bleu azur parsemé d’épais nuages emportés par le vent. L’endroit incite au recueillement, face à une nature si puissante. On s’émerveille à fixer les nuages qui défilent à toute allure au-dessus de nos têtes, contrastant avec l’éternel et immuable des montagnes. Les heures passent et l’on ne croise personne. Soudain, une maman apparaît au milieu de nulle part. Elle porte son enfant sur le dos et marche d’un bon pas à travers les rocailles. Elle nous fait de grands signes et nous illumine de son magnifique sourire. (Tinerhir, Maroc – 2003)
6.
Un regard, un visage. Le temps est suspendu dans la foule face à la porte de Damas dans le quartier musulman de la vieille ville de Jérusalem. Sainte pour les juifs, les chrétiens et les musulmans, la vieille ville de Jérusalem est un des lieux de pèlerinage les plus importants du monde et un endroit où vivent, encore aujourd’hui, des millénaires d’Histoire. En s’immergeant dans ce lieu supposé être lié à tant de croyances qui unissent et divisent les hommes, il est impossible de ne pas se laisser aller vers telle ou telle émotion, bercé au rythme des trois blocs monothéistes qui s’y croisent, s’y frôlent, s’y embrassent ou s’y fixent du coin de l’oeil. (Jérusalem, Israël – 2010)
7.
Je suis dans le coin de Sapa, au Vietnam. Je suis parti avant l’aube ce matin. Il fait froid et brumeux. Je quitte la ville et je descends dans la vallée. On y trouve toute une série de hameaux habités par les Hmongs Noirs, l’une des ethnies majoritaires de la région. Dès 6 heures, la vie se met en route, certaines mamans partent en ville avec leurs enfants sur le dos, d’autres se rendent aux champs. Je les rencontre dans la brume, leurs silhouettes se profilent à l’horizon. Les enfants sont tout amusés de me voir. Les mamans sont magnifiques avec leurs grandes boucles d’oreilles et leurs habits traditionnels aux couleurs indigo. (Sapa, Vietnam -2001)
8.
Une maman retourne chez elle avec son fils dans le petit village de Bulunkul, dans le Pamir, dans la province de GBAO au Tadjikistan. Perdu au milieu d’un désert de montagne, le village de Bukunkul, balayé par les vents, se trouve à 16 kilomètres de la route du Pamir. Il accueille une vingtaine de familles vivant dans quelques maisons faites d’un mélange de briques, d’argile, de boue, de bois et de pierres. Connu en persan comme « Bam-i-Dunya » (le « Toit du Monde »), le Pamir forme l’une des régions les plus inexplorées et isolées sur terre. Totalement fermée aux étrangers à l’époque soviétique, jusqu’au début des années 1990, la région s’ouvre maintenant aux aventuriers du monde entier. (Bulunkul, GBAO-Tadjikistan – 2016)
9.
Se perdre dans les couleurs de la Cordillère des Andes, à la rencontre de ses peuples fascinants et mystérieux. Les habitants de la région dégagent une fierté qui s’impose d’elle-même. Ils inspirent des sentiments de respect et admiration. Une maman pose avec son fils et leur alpaga dans les hauteurs de Cuzco, au Pérou. L’alpaga a été domestiqué vers 7000 avant J.-C. par les bergers et est devenu l’un des symboles de la culture andine. La fibre d’alpaga fut jadis réservée à l’élite inca et aux fêtes religieuses. Elle est aujourd’hui considérée comme l’une des plus luxueuses au monde. (Cuzco, Pérou – 2005)
10.
Puja pose avec ses deux fils à Jaisalmer, à la lisière du désert du Thar. Ils sont de la caste des Bhopas. Considérés comme étant de basse caste, les Bhopas sont originaires du Rajasthan. Ils se rendaient autrefois de village en village pour animer les fêtes et chanter les légendes locales. Ils perpétraient ainsi la tradition orale dans les zones rurales. Aujourd’hui, ils sont musiciens, danseurs, conteurs, marionnettistes, et vivent entre eux dans des « colonies d’artistes », notamment dans et autour de la ville de Jaisalmer. (Jaisalmer, Inde – 2013)
Source : petitfute.com
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