Des échanges vulgaires et insultants entre deux magistrats du parquet de Montauban et des policiers sur WhatsApp ont été découverts par la justice pendant une enquête pénale.
Photos pornographiques, propos sexistes et déclarations racistes. « Le Parisien » a révélé jeudi 11 mai que deux magistrats du parquet de Montauban, dans le Tarn-et-Garonne, et des policiers ont échangé dans un groupe WhatsApp des messages d’une grande crudité lors de l’exercice de leurs fonctions. Saisie, la chancellerie examine la possibilité de sanctions sous un angle disciplinaire.

« Le tout est en cours d’analyse quant à leur suite éventuelle, d’une part sur l’aspect déontologique, d’autre part sur l’éventuelle qualification pénale dont ces échanges peuvent relever », précise auprès de France 3 Occitanie le procureur général de Toulouse, Franck Rastoul.
« Partager du fion à gogo », sur WhatsApp
Le policier qui pourrait être à l’origine de la boucle, Julien B., est lui-même visé par une procédure. Selon Franceinfo, le brigadier de 43 ans était jugé jeudi dans le cadre d’un procès pour « harcèlement », « faux en écriture publique » et « détournement de données à caractère personnel » à l’encontre de son ex-compagne.
Il est soupçonné de l’avoir inscrite sur un site de rencontres et d’avoir fait venir un homme nu sur sa terrasse. En saisissant son téléphone, les enquêteurs de la police judiciaire ont mis la main sur ce groupe WhatsApp, créé par le policier en janvier 2022. Son premier message, d’après « le Parisien » : « Je fais le groupe afin de partager du fion à gogo. »
Le ministère de la Justice étudie désormais d’éventuelles poursuites disciplinaires. Si des suites pénales devaient être envisagées, le débat portera sur la nature juridique de ces dialogues. « Les messages que vous évoquez ont été échangés dans un cadre strictement privé et sans lien avec l’affaire » impliquant le policier, explique l’un des deux magistrats au « Parisien ». « Il s’agissait d’échanges privés et humoristiques qui n’avaient évidemment pas vocation à transpirer sur la place publique », complète son ancien collègue.
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