Togo : 3 choses « importantes » à retenir du décès d’Omar B


Omar B, l’homme qui appelle par ses mélodies, la jeunesse sur la voie de la sagesse, a été inhumé dans la journée d’hier vendredi 21 février. C’est une triste nouvelle qui reste jusque-là insupportable pour cette population togolaise qui n’a cessé d’apprendre à travers les titres cultes du jeune chanteur Omar B. Que faire de signifiant pour honorer ce talent, vu que la mort est irréversible ? La première des choses serait de tirer des leçons afin de s’en servir pour mieux orienter l’avenir. Pour qu’elle ait au moins l’allure que Omar aurait voulu, voici 5 choses que nous devons tous retenir du décès du roi du RnB togolais, pour demain.

 

Un artiste est un trésor pour son pays

Les togolais (nous) ont cette habitude de négliger la classe artistique. Et je ne parle pas du public, car au moins ce dernier fait de son mieux. Les autorités ne portent aucun soutien à la hauteur du travail que font ces hommes, qui ont le don de calmer les nerfs de cette population vénère et fatiguée des conséquences de la mauvaise gestion des ressources de ce pays dont ils sont responsables.

Alors, nos artistes évoluent dans l’espoir, et puisque la route est longue, les maladies de l’esprit s’accumulent sans aucun suivi, assurance ni traitement. Au fil du temps et avec l’âge, les soucis se rajoutent puis à la fin, ces talents périssent  par manque de moyens. 9 artistes sur 10 sont en situation de dépression au Togo et l’origine de tout ces maux n’est nulle autre que le manque de moyens. Un artiste est un trésor pour son pays, et quand on est un trésor en soi, on ne devrait manquer de rien car on peut tout s’acheter.

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Les autorités sont ceux qui devraient créer un cadre juridique professionnel pour une bonne intégration sociale de ces talents afin qu’ils puissent jouir pleinement de leurs arts. Mais aujourd’hui, rien n’est fait, et nos jeunes frères et sœurs qui utilisent leurs esprits pour créer des choses susceptibles de calmer les cœurs meurtris par les guerres et conflits politiques, ceux-là même qui font le sale boulot en nettoyant de peu les blessures dont ils (les autorités) sont coupables, sont délaissé et décourager. Nos artistes se perdent dans la détresse et meurent comme s’ils étaient des bons à rien. Un artiste est un trésor d’état, et il faudrait s’en rappeler autant de fois que possible.

Un hôpital sans oxygène est une morgue

Il est impossible de perdre un être humain à cause du manque d’oxygène. Cet oxygène qui nous a été livré gratuitement et en quantité impressionnante par l’esprit créateur ne doit pas être par défaut la cause de la mort d’un homme. S’il faut construire des hôpitaux juste pour faire des piqûres ou distribuer des moustiquaires, que feront nous dans les cas extrêmes ? Est-on obligé de voyager pour espérer un meilleur traitement au risque de perdre la vie si les moyens nous manque ? Cette responsabilité est encore une fois celui des autorités. Ces mêmes personnes pour lesquelles nous passons aux urnes à ce jour doivent comprendre l’importance d’avoir des hôpitaux bien équipés, non pas un seul mais plusieurs. Car un hôpital sans oxygène est une morgue.

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Boycotter un artiste, c’est le réduire au chômage

La musique est un métier qui devrait être reconnu de tous. Car ça prend du temps et des investissements tant financiers que spirituels, c’est de l’entrepreneuriat. Un artiste peut passer plus de 8h par jour à travailler sur une seule chanson, ce qui dépasse les horaires de la fonction publique; que dire d’un album ? Au bureau, nous écoutons tous de la musique, que ça soit pendant la pause, ou en plein taff, nous avons toujours une musique qui boost notre envie de travailler et nous devons ça à qui ? Aux artistes ! Leurs œuvres sont les plus consommées par nos esprits et pourtant, on les considère comme des moins que rien. Sans vouloir se comparer aux autres pays, combien sont ces jeunes artistes débrouillards qui ont fait des tubes sans être invité ne serait-ce que part un seul ministre quelconque ? Il faut que nous ayons tous les idées claires à propos du fait que la musique est un métier et tous ceux qui travaillent ont le droit de vivre de leurs boulots.

Les promoteurs d’événements qui se permettent de boycotter les artistes sur les scènes sont en plein abus de pouvoir et ces actes devrait être punis par la loi. Le milieu artistique est strictement professionnel et il n’est pas question d’y mêler des affaires personnelles capables de briser la carrière de nos talents. Les autorités doivent permettre aux artistes (en votant une loi) de porter plainte de façon légitime et légale en cas de violation de leurs droits, et ceci à partir de ce jour où nous allons aux urnes. Car boycotter un artiste, c’est le réduire au chômage, et le chômage est indirectement  la cause de toutes les maladies.


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