La plume du #bloggerTruf est partie à la découverte du quartier noir de SAAM2A. Interpelé par l’instrumental du titre criminel, l’arrêt a duré plus que le temps d’une écoute. Le premier morceau que je passe au crible en 2019 vient d’un artiste atypique, pas trop connu mais rappeur à la plume qui dénonce et qui moralise du fils à Kery james et le pote à Youssoupha.
« Ce qui te tue te rend pas fort, ce qui te tue t’enlève la vie ».
Enlever la vie peut être l’équivalent de tuer cette bonté en l’Homme blessé ou abusé.
Je prends le morceau dans une première approche tacite comme une illustration de la vie ; de ses notions les plus basiques à savoir le bien et le mal. Le vers qui me renvoie à une telle conception est:
“Je peux ôter la vie parce que j’ai vu que c’est bien, par rapport à ta morale j’ai retrouvé mon chemin”. Cette phrase pointe le bien et le mal comme des variables et des actes soumis à la subjectivité. L’important c’est de se sentir dans sa peau confortable après l’acte commis.
Faire du bien peut parfois s’avérer pour autrui mal selon la conception de l’auteur. D’abord il se questionne sur ce que c’est que le bien surtout pour quelqu’un qui n’a reçu aucun intérêt après l’avoir fait mais plutôt des coups et déceptions.
Apprendre de ses leçons peut changer un être et c’est ce qui est souligné dans le premier couplet. Après tout, tout ce qu’il reproche aux autres, c’est de faire des reproches.
L’artiste, comme souligné au début de cet article a une audience limitée aux personnes qui tendent l’oreille et non à ceux qui sautent sur que de la vibe.
Construisant son monde à l’allure d’une fourmi qu’on ne voit pas, cette chanson vient à point nommé encore mettre la barrière entre lui et les autres. Vaut mieux être unique que de copier pour paraitre, dirait l’autre !
Criminel est un morceau qui aura des avis partagés car l’écriture est multi sens. Tout dépend du côté vers lequel on se trouve. Tuer un criminel ne fait pas du tueur un justicier mais aussi un criminel si tuer est considéré comme un crime.
Rappeur à la verve qui pousse à la réflexion et non mainstream, le propriétaire du quartier noir reste fidèle à son credo. Des thèmes tournant sur la philosophie, du questionnement et des interrogations existentielles.
Criminel parait aussi au second verset comme une audio biographie. L’artiste aurait laissé un peu de lui trainer dans le morceau ? À lui seul de confirmer ou d’infirmer. Une chose est sûre, bannir la pitié au profit de la loi du talion est ce que je relève dans ces paroles.
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