Diamila : à 28 ans, cette Sénégalaise qui fait 1m10 raconte son quotidien


Diamila

Entre complexe, moquerie et sous-estimation, les journées de Diamila sont loin d’être ordinaires. Mais cette femme Sénégalaise continue de nourrir de grandes ambitions pour sa vie professionnelle.

L’histoire de Diamila est atypique et fait couler beaucoup de larmes, alors qu’elle a le courage de vivre heureuse aujourd’hui.

« Je suis née avec une malformation des membres inférieures et j’ai pu marcher grâce à de nombreuses opérations. J’ai passé presque toute mon enfance à l’hôpital » raconte-t-elle à BBC Afrique.

En revanche, sa morphologie n’a pas été un frein pour elle sur le chemin de l’école. Encore moins pour ses passions. Même si elle a « fui » le journalisme pour la mobilité sur le terrain.

« Tout au début, je voulais faire du journalisme, mais j’ai vu la façon dont les journalistes étaient en action sur le terrain; c’était difficile, et j’ai dit « Ah ça, ce n’est pas pour moi ».

« Ma force aussi, c’est ma famille »

La jeune dame insiste qu’elle ne pense même pas que sa taille soit un handicap pour elle. Car, avance-t-elle, tout se passe dans la tête surtout lorsqu’on a le soutien de ses proches.

« Comment je vis mon handicap ? Je ne pense même pas qu’il y a un frein. Le handicap c’est dans la tête, affirme t-elle avec conviction. Ma force aussi c’est ma famille, ma mère, qui m’a beaucoup assisté » continue Diamila qui comme toutes les autres femmes, fait le ménage.

« Je cuisine, nettoie, fais le linge, je fais beaucoup de choses, je n’ai pas de limite. Et mes amies me considèrent aussi comme une personne normale » révèle la jeune femme qui à un moment songeait à tout abandonner. »

« Des fois, il m’arrive de pleurer »

Difficile, voire impossible de ne pas couler des larmes lorsqu’on est rejeté à cause de sa forme. Et Diamila ne fait pas l’exception malgré sa détermination et sa force à encaisser les injures de part et d’autres.

Lire aussi :   Lvix Kennel : achetez désormais des chiens de race en toute simplicité

« Des fois, sincèrement, il m’arrive de dire : ‘je vais baisser les bras’. Il m’arrive même des fois, de pleurer. Quand je vois un casting et les critères et que j’appelle, on me dit ‘viens’. Mais il n’y a pas de résultat, des fois, au téléphone, à entendre la voix, je sens déjà que la porte m’est fermée. Mais pour en avoir le cœur net, je pars jusque-là et on, me dit: ‘On va te rappeler’ et sans suite. »

« Le déplacement est un peu difficile parce que les bus ne sont pas trop adéquats. Quelques fois, c’est un peu frustrant au Sénégal, mais ça me fait redoubler d’éfforts. »

« Il faut rêver », conseille Diamila

La Sénégalaise exhorte à rêver comme elle qui aspire être la prochaine Joséphine « Ange gardien », sa source d’inspiration.

La personne qui m’inspire, c’est Joséphine ‘Ange gardien’. Elle a beaucoup fait dans le milieu du cinéma français. Je me regarde à travers elle et je me dis ‘oui, pourquoi pas devenir comme Joséphine. »

« Il faut rêver car celui qui ne rêve pas ne va rien tenter. Mon secret, c’est ma joie de vivre, il ne faut pas avoir de limites. Comme on le dit, ‘c’est l’homme qui a peur, sinon, il n’y a rien. Moi je n’ai pas peur, non. La peur c’est pour les faibles et Diamila n’est pas faible du tout. » conclut-elle toute souriante


Gnadoe ne pourra vivre que grâce à ses lecteurs et à ses abonnés. Vous êtes au cœur du projet, aidez –nous à le faire grandir. Nous avons beaucoup d’autres idées en tête pour faire rayonner ce media.
Votre soutien nous permettra de porter plus haut nos ambitions.

Nous soutenir

0 Comments

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *