AMOUREUSE DE MON PATRON ET AU COURANT DES INFIDÉLITÉS DE SON ÉPOUSE…(COMPLET)


Bonjour chers lecteurs. Partager mon histoire pourra peut-être aider de nombreuses personnes. Je me suis retrouvée dans une situation très compromettante et délicate car j’étais tombée amoureuse de mon patron dont la femme était très infidèle.

Je suis jeune assistante de Direction dans une structure de la place. Recrutée tout récemment, j’ai rencontré le Directeur le jour même de mon entretien d’embauche. J’ai été tout de suite frappée par cet homme, jeune, la trentaine. De lui émanait une assurance que jamais je n’avais vu. Je restai captivée par tout, son physique de rêve, homme grand et soigné et ses belles manières.

Il était souriant, pas le patron strict agaçant dont on pouvait craindre les sauts d’humeur. Lui était doux et drôle envers tout le monde. Dès mes premiers jours dans la boite, j’appris son surnom, papa noël selon ses employés qui l’affectionnaient particulièrement.

J’avais la charge de son secrétariat et je m’étais jurée de bien faire mon travail pour attirer son attention, pas sur moi mais sur la qualité de mes prestations. Dès ma première semaine, toutes les nuits je pensais et rêvais de lui. J’avais hâte de le retrouver les lendemains, ouvrant mon bureau pour lancer son habituel « bonjour » sonnant et raisonnant si gracieusement et agréablement à mes oreilles. Cet homme était mon idéal, il était parfait mais il était également mon patron et cet état des choses me mettait très mal à l’aise car l’une des bases morales de mon boulot était de ne pas avoir de relation personnelle au travail.

Je vivais un véritable calvaire. La raison principale, les fréquentations féminines de mon patron. Il y en avait énormément. Mon patron, ce bel homme était un véritable don juan, un homme à femmes, dragué et harcelé constamment par toutes catégories de femmes. Des mariées aux célibataires, des rondes, des claires, des noires, des grandes et fines, toutes passaient et repassaient dans son bureau à longueur de journée. Certaines venaient même s’y croiser et n’eut été mon regard sévère, elles auraient pu en venir aux mains tellement la rivalité était forte.

Celle qui souffrait le plus, c’était moi. Je me comparais à ces déesses et je me disais que jamais je n’aurais pu attirer son attention car même si j’étais jolie, ce n’était pas de mes tailleurs à couleurs et coupes sobres qu’émanerait mon charme.

Les jours de fête, j’étais toujours de très mauvaise humeur car mon patron recevait surtout les 14 Févriers des tonnes de cadeaux pourtant Renaud était marié jusqu’au cou. Je ne comprenais pas du tout cet attachement qu’avaient ces femmes pour lui. Il semblait aimer et respecter son épouse mais certains soirs, lorsque je restais tard au travail, je les entendais ses maîtresses et lui en pleins ébats sexuels dans ce même bureau.

La première fois, la fille en question fut une de ses tops modèles du pays, connue pour ses longues jambes et ses apparitions publiques relayées sans cesse sur les médias. Elle se faisait financer par Renaud car à chaque fois qu’elle se pointait, son chéquier en souffrait. Celle-là n’hésitait pas à lui donner en retour du plaisir là sur place. Mon patron est le type d’homme si sérieux vu de l’extérieur. Je fus choquée par leurs cris et gémissements provenant du même bureau qui le matin nous avait servi de salle de réunion. Je ramassai enragée mes clics et clacs et rentrai en rogne à la maison. Je le détestai profondément pour ce laisser-aller sans même imaginer qu’il en serait ainsi chaque semaine.

Certaines de ces femmes étaient de fidèles maîtresses. Elles avaient leurs jours auxquels je finis par m’habituer. Mon patron me demandait de n’autoriser aucune visite lorsque certaines montées en estime arrivaient. D’autres, moins aimées évacuaient les lieux assez tôt.

Trois mois après, je finis par totalement m’habituer aux frasques de mon cher patron. J’étais vraiment la secrétaire muette et discrète. Appelée à sourire même quand elle n’en avait pas envie car l’une des exigences de notre corps de métier est de toujours sourire.  Pourtant j’avais la rage.

Tous les jours, je filais au bureau sur ma petite moto, impatiente de voir arriver mon beau patron, recouvert de son eau de toilette auquel j’étais à présent totalement habituée. Il était toujours bien mis. J’enviais son épouse qui avait la chance de dormir à ses côtés toutes les nuits mais lorsque commençait la ronde des maîtresses, je la plaignais.

Son épouse, Madame Renaud était une femme guindée et très désagréable. Fille de riche, elle ne tardait pas à faire comprendre à tous qui elle était. Elle serait bien déçue si elle avait une idée de tout ce que je voyais passer.

Lorsque cette femme arrivait, elle vous regardait de haut, vous parlait comme à ses animaux et adorait donner des ordres à son époux. Je sentais l’agacement de ce dernier à chaque fois que je l’annonçais. Elle avait tendance à débarquer à l’improviste malgré les interdictions formelles de son mari dans ce sens. Elle en était plus qu’heureuse. Je m’étais à plusieurs reprises retrouvée confrontée à la gestion des personnes lorsqu’une des maîtresses du mari était là ou venait pendant que Madame débarquait. La seule chance de l’époux, Ahmed, le gardien qui s’empressait de m’appeler pour signaler l’arrivée du « vautour » comme on l’avait surnommée.

Je profitais des quelques minutes d’ascenseur pour en avertir l’époux qui faisait passer ses copines en salle d’attente. Je gardais mon sang froid et jubilais intérieurement. De multiples fois, j’ai dû sauver la situation in extrémis pour éviter une guerre mondiale car madame n’était du genre à se laisser faire. Mon patron m’en avait récompensé avec un large sourire et un clin d’œil de reconnaissance.

C’est de là qu’est partie la complicité qui va me coûter si chère.

Je connaissais par cœur chacune des maitresses de mon patron. Toutes voulaient être dans mes bonnes grâces. C’est ainsi que j’étais amenée à recevoir de nombreux cadeaux. Habits, chaussures, montres, parfums et même des enveloppes…

Renaud s’amusait de voir à quel point ces femmes se donnaient de la peine. Il disait :

  • C’est toi la meilleure femme au monde.

Il semblait si sincère car je faisais preuve de beaucoup de patience et de discrétion à la différence de son ancienne assistante dont il avait dû se séparer.

 

Ce qu’il était loin d’imaginer c’est que j’en souffrais énormément. C’était une rude tâche de rester souriante devant son épouse exécrable, ses maîtresses débordantes, ses grosses infidélités et parties de jambes en l’air à même le bureau ou dans des hôtels de luxe, dont les réservations étaient encore ma corvée… La douleur était énorme et il m’arrivait de penser à démissionner mais ce salaire était mon seul revenu. Mais je fouillais les sites de job pour me trouver un nouveau travail et partir bien loin de tout ceci mais ne trouvais rien.

Je n’étais pas de celles qui pensaient qu’une assistante de Direction devrait sortir ou coucher avec son patron, quel que soit les affinités. Ce que je ressentais n’engageait que moi et il était juste hors de question de le laisser paraitre. Seulement, j’étais très amoureuse de la mauvaise personne et j’essayais de ne pas me mêler de sa vie privée. J’étais assistante et rien d’autre.

Un midi, je fus invitée par une copine qui était de passage au pays pour manger. Nous étions attablées lorsque je fus attirée par le rire d’une dame assise un peu en retrait. J’aurais juré avoir entendu la voix de l’épouse de mon patron, je tournai la tête et la reconnu effectivement. Je crus alors qu’elle était là avec son époux. Je me levai sagement pour aller les saluer.

Lorsqu’elle me vit arriver, l’expression de son visage changea. Elle qui riait à gorge déployée renfrogna la mine de suite et retira subitement sa main de celle de l’homme.

  • Bonjour Madame, comment allez-vous ?
  • Bonjour bien et vous ?

Le monsieur se retourna et je compris de suite ce qui se passait, cet homme n’était pas Renaud. Je sentis une grosse gêne sur le visage de ce dernier et de sa compagne, je m’excusai et je retournai à ma place. La fin du déjeuner fut difficile car je savais que ce que je venais de voir ne devait pas être interprété du tout. L’épouse de mon patron sortit du restaurant quelques minutes après et s’engouffra dans sa voiture…

Deux jours après, alors que j’avais complètement tout oublié, cette femme débarqua au bureau en l’absence de son époux.

  • Bonjour Madame. Votre époux n’est malheureusement pas là.
  • Ce n’est pas mon époux que je suis venue voir. C’est plutôt à vous que je veux parler.
  • Moi ? À quel sujet Madame ?

Elle n’avait pas du tout l’air amicale et refusa le siège que je lui proposai. Sans attendre, elle enchaina :

  • Avant-hier vous m’avez croisée au restaurant. Cela fait combien de temps que vous travaillez ici ? À peu près huit mois je pense ? Vous aimez votre travail je suppose… Très bien. Alors sachez que vous n’avez rien vu avant-hier. Si jamais mon mari est informé que j’étais à un déjeuner avec un autre homme, vous perdrez votre travail je peux vous le jurer.
  • Mais madame…
  • Est-ce que c’est clair, petite ?
  • Oui madame, c’est plus que clair.

Bien sûr que j’étais déboussolée par la présence et les mises en garde de la femme de mon patron. Cette femme avait très mauvaise presse et j’avais intérêt à ne pas m’en faire une ennemie de peur de perdre mon travail mais jusque-là, je ne comprenais pas pourquoi une personne qui n’avait rien à se reprocher réagirait ainsi.  De quoi avait-elle eu peur ? À part le geste de main qui m’avait un tout petit peu interpelé, je n’avais vu aucun mal au fait que la femme de mon patron déjeune avec une connaissance alors je fus vraiment choquée par ses menaces mais gardai le silence.

Je finis par me rendre à l’évidence que la femme de mon patron avait elle aussi des choses à cacher à son mari. Mais vraisemblablement, ce n’était pas mes oignons du tout mais je n’arrivais juste pas à y croire. Comment un couple paraissant aussi épanoui et bien ensemble pouvait se faire tant d’infidélité ?

Je continuais mon travail comme si de rien n’était, mon patron dans l’entière ignorance de l’acte de sa femme et elle de ses innombrables infidélités. C’était de bonne guerre avais-je dit, ils se méritaient tous deux après tout. Homme infidèle, femme infidèle, couple d’infidèles, couple parfait quoi… (Rire…).

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Sauf que malgré tout cela, je voyais toujours mon patron comme l’homme idéal. Je ne me comprenais pas car plusieurs choses auraient pu me faire le détester, j’aurais pu ressentir du dégoût pour cet homme mais non, Renaud était vraiment l’idéal, beau, gentil souriant et attentionné surtout lorsqu’il faisait une grosse bêtise avec l’une de ses fréquentations.

Il revenait toujours vers moi et se confiait petit-à-petit comme un enfant. Je pouvais lire en lui une grosse faiblesse, un manque, celui d’une véritable affection féminine. Renaud manquait d’amour. Mes collègues m’avaient brièvement parlé de son enfance, orphelin trop tôt, il n’a connu de sa mère qu’une photo qui à peine lui faisait honneur. Ayant grandi sans figure maternelle proche, élevé par une belle-mère pas trop gentille et un père politicien absent, je comprenais à présent d’où lui venait ce vide à combler à tout prix.

Le silence était ma plus forte et ma plus belle arme car je devais garder mon poste et ce à ce prix. Je venais ainsi de boucler une année entière dans cette entreprise. Mon patron avait voyagé la semaine d’avant pour la Belgique alors je décidai de sortir avec quelques amis en boite de nuit. Grande fut ma surprise de tomber une fois encore nez-à-nez avec la femme de mon patron.

Cette fois-ci, vêtue comme une jeune fille de notre âge, malgré ses trois maternités. Elle ne m’avait pas reconnu à cause de l’obscurité et je n’osai plus me rapprocher d’elle pour les civilités. Je passai la soirée à l’observer de loin, se faisant tripoter et embrasser par le même homme que la dernière fois. Je compris de suite qu’il s’agissait de son amant. À présent j’avais des preuves tangibles. Cette femme trompait purement et simplement son mari.

Je m’empressai de sortir du club pour éviter d’être reconnue et rentrai chez moi. Au retour de son époux, quelques jours après, je sentis quelque chose de totalement différent chez lui. Ses maîtresses n’étaient plus reçues au bureau, il ne voulait voir personne et passait ses journées derrière son ordinateur ou le nez plongé dans les dossiers. Il avait l’air déprimé et agacé par tout. Son humeur, exécrable, il répondait avec hargne et colère et renvoyait même certains collaborateurs de son bureau. Tous, nous disions qu’il était en feu tellement son humeur était mauvaise.

Le voir ainsi me fendait le cœur. Je cherchais des voies et moyens pour pouvoir lui parler mais je ne pouvais oser car il était dans cette grotte. Un soir à la fermeture, il était toujours là dans son bureau mais cette fois-ci debout face à la baie vitrée, regardant le paysage neutre. Je pris mon courage à deux mains et m’approchai de lui.

  • Monsieur, vous ne rentrez pas ?

Il se retourna et me fit non de la tête/

  • Qu’est-ce que tu fais là, demoiselle ? Tu devrais être déjà chez toi ou avec ton homme. Il est tard.
  • Je m’apprêtais à y aller en effet mais je voulais finir certains dossiers avant… Vous allez bien ?
  • Pourquoi cette question ?
  • Excusez-moi mais vous n’êtes plus le même depuis votre retour. Tout le personnel en parle mais personne n’ose aborder le sujet avec vous…
  • Et toi tu es leur porte-parole ou leur envoyée ? Coupa-t-il nerveux et désagréable.
  • Vous avez raison, lui répondis-je heurtée avant de tourner les talons…

J’étais vraiment blessée mais j’avais mérité ce traitement car il ne m’avait rien demandé.

  • Reviens s’il te plait. Désolée Chimène. Je ne voulais pas te parler ainsi.  Excuse-moi. Je ne sais pas ce que je fais. Je fous la merde depuis un moment, je n’ai pas le moral du tout et je ne sais à qui en parler car je pense que ma femme couche avec son gynécologue.

La révélation fut si directe que je pris siège et il fit de même.

  • Vous soupçonnez votre épouse de vous tromper ?

Il me regarda intensément puis détourna le visage.

  • Tu me trouves drôle n’est-ce pas ? Grand infidèle cocufié. C’est de bonne guerre. Je le vois à l’expression de ton visage. Tu dois te réjouir de l’apprendre parce que celle qui est constamment trompée c’est elle…
  • Pourquoi dites-vous cela ? Loin de moi cette intention. Je n’ai pas à me mêler de votre vie privée. Vous en faites ce que vous désirez, qui suis-je moi pour vous juger ?
  • Vous les femmes lorsqu’on fait de vous des épouses et mères, vous n’en avez jamais assez. Vous passez le temps à nous rabattre les oreilles avec vos plaintes et vous finissez par nous chasser loin de vous.
  • C’est cela la conception du mariage pour vous ? Vous la soupçonnez de vous tromper mais vous êtes-vous juste demandé pourquoi cela vous arrive ?
  • Et voilà mon assistante qui s’érige en défenseuse de la gente féminine.
  • Non du tout, je ne suis pas une féministe mais je pense que c’est toujours mieux de sauver ce qui peut être sauvé si l’amour existe toujours. Vous aimez votre femme j’en suis certaine. Et elle également j’en suis sure. Enfin j’ose croire que si. Pour ce que j’ai pu remarquer et de la manière dont elle s’est attelée à m’imposer le silence… Euh…
  • Quel silence ?
  • Non rien du tout Monsieur.
  • De quoi tu parles là ?
  • Ne faites pas attention, je vous laisse rentrer je dois y aller aussi.
  • Reste à ta place. Chimène, de quoi tu me parles là ?

Je compris que je venais de faire la bourde de ma vie. Je n’avais aucunement l’intention de dévoiler cette partie de l’histoire mais dans une réflexion poussée, j’ai par mégarde parlé trop vite. Je voulais juste disparaitre.

  • Tu étais donc toi au courant des infidélités de ma femme ? (Je ne répondis pas et baissai les yeux). Bon sang mais … Tu étais toi mon assistante au courant que ma femme me trompait et tu ne m’en as pas parlé ?
  • Non je ne suis au courant d’absolument rien Monsieur.
  • Et en plus elle se permet de me raconter des mensonges… Donc tous, étiez au courant que je suis cocu par ici… La meilleure.

Il ramassa sa veste et les clés de son véhicule et sortit en colère… Je fus couverte de honte et de regret. Terriblement mal à l’aise, comment pourrais-je réparer ma bêtise ? Je finis par rentrer chez moi et dormis difficilement.

Le lendemain, Renaud était assis derrière son grand bureau impatient de me voir venir. Dès qu’il me vit passer devant la porte laissée entrouverte, il m’interpella.

  • Bonjour Monsieur, j’espère que vous allez bien.
  • Assieds-toi.

Devant moi se trouvait une enveloppe.

  • Je ne vais pas passer par 4 chemins Miss, soit tu me racontes tout ce que tu sais sur cette histoire, soit tu quittes mon entreprise. Dans cette enveloppe se trouve ta lettre de licenciement et ton solde. Je trouve inadmissible de garder dans mon entreprise une taupe…

Mes yeux se remplirent de larmes. Une taupe, j’étais tout sauf une taupe. Je n’avais rien vu, rien entendu et ne dirai jamais rien et surtout pas sous une quelconque menace.

  • Je ne sais même pas de quoi vous parlez. Votre femme vous aime ça saute aux yeux. Vous voulez me virez ? Allez-y mais sachez que le seul méchant ici c’est vous. Vous trompez votre épouse avec quoi 5, 7 autres femmes ? Vous n’avez jamais pensé à ce qu’elle aurait pu ressentir elle ? Vous les hommes vous êtes des égoïstes, vous vous plaignez qu’elle puisse trouver du réconfort dans les bras d’un autre mais vous alors que faites-vous ? Vous voulez me virer ? Soit, (me saisissant de l’enveloppe), je m’en vais, mais je vous laisse à votre conscience.

Je me levai et sortis du bureau devant son air surpris. Je ramassai mes effets et sortis de l’entreprise les larmes plein les yeux. En réalité j’avais du mal à croire ce qui venait même de m’arriver. Virée pour n’avoir pas révélé l’infidélité de la femme du patron…

 

Malgré mes sentiments j’étais juste incapable d’être de mauvaise foi. Cette femme malgré ses manières désagréables restait une femme, une mère et une épouse trompée par son homme. J’aurais pu tout avouer à mon patron mais j’étais aussi une femme comme elle et en voyant toutes ses infidélités, j’avais fini par être révoltée et dégoûtée. Partagée entre elle et son homme et à présent sans emploi… Je rentrai chez ma mère à qui je racontai tout en larmes.

  • Ton patron est un fou inconscient. Te virer pour ça alors que lui-même était en faute ? Il n’est même pas capable de faire la part des choses… En quoi sa vie privée te concerne toi son assistante ?
  • Son égo maman, son égo a dû en prendre un coup. Je suis bien au centre de ce couple et crois-moi je suis bien loin d’eux. J’en avais marre de devoir tenir sous silence certaines choses qui me dérangeaient. Son épouse qui me menaçait d’un côté et lui qui me vire de l’autre… J’ai dû les surestimer tous deux. J’espère juste qu’ils sauront s’en sortir.

Les jours, semaines et moi d’après furent rudes. Se retrouver au chômage ainsi, c’était idiot moi j’y étais. Certains collègues surpris par mon départ brusque cherchèrent à en connaitre la cause mais je ne dis absolument rien. J’avais le devoir de garder ce secret jusqu’à la tombe. Par contre ils m’avaient appris qu’entre le couple les choses allaient de mal en pis et que Madame était même venue surprendre son homme et une de ses maîtresses au bureau.

  • C’est Julie la secrétaire à l’accueil qui devait assurer ton intérim le temps de trouver une nouvelle mais elle n’avait pas ton tact du coup tout est parti dans tous les sens et le Boss a passé un sale quart d’heure. Sa femme a fait un vrai tapage ce jour-là, il a dû te regretter c’est sûr…

Je restai perplexe…

Suite et fin bientôt…

 

SUITE ET FIN

J’avais fini par remercier Dieu de m’avoir surtout éloigné de cet homme car je tombais folle amoureuse d’un infidèle en série, mariée à une véritable furie… J’avais pris entièrement sur moi pour l’oublier et je croyais avoir réussi après quelques mois loin de lui mais non, je l’aimais terriblement, je l’avais dans la peau et je continuais à penser à lui comme au premier jour. Je m’inquiétais pour lui, est-ce qu’il allait bien ? Est-ce que sa nouvelle assistante arrivait à prendre soin de lui ? Bref, j’étais inquiète pour celui qui venait de me foutre à la porte.

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L’année d’après, j’avais retrouvé du travail dans une société pétrolière. Je venais de commencer au bas d’échelle, assistante intérim, je devais remplacer la titulaire du poste qui était en congés maternité. Mon nouveau poste était nettement plus prenant que l’ancien. Je n’avais pas une seconde à moi et rentrais vraiment tard à la maison. Mon nouveau patron un homme de la quarantaine était très pointilleux sur les détails et exigeait du professionnalisme jusqu’au bout des ongles.

La grande différence ici était que la saga des maîtresses n’existait plus. J’étais très à l’aise avec ce travail et mon patron était un homme respectable. Jamais il ne fut question de vie privée au bureau, c’était agréable.

Deux mois après avoir pris fonction, un beau matin, je reçus un homme que je reconnus de suite. Il était là pour rencontrer mon nouveau patron et venait de se présenter devant moi. À ma vue, il tiqua et moi aussi mais je gardai mon calme.

Le revoir fut une douche froide, j’avais failli laisser tomber la pile de dossier que je venais de photocopier. Prise de panique intérieure, je sentais mon estomac se contracter. Cet homme m’avait injustement viré pour les infidélités de sa femme et le revoilà encore face à moi. Mais ce que je ressentis fut encore plus fort qu’un coup de foudre car il était encore plus beau que dans mes souvenirs. Certes il avait l’air plus aminci mais à part cela, il était pareil, bien habillé et son eau de toilette pareille à celle que j’avais connu.

  • Bonjour Monsieur.
  • Bonjour, répondit-il en fonçant les sourcils. Vous travaillez ici ?
  • En effet. Je peux vous être d’une quelconque utilité Monsieur ?

Il garda le silence quelques minutes avant de se faire annoncer à mon patron. Ils restèrent plus d’une heure enfermée et à sa sortie, il remercia mon patron puis sans jeter de regard dans ma direction, tourna les talons et disparut.

  • Vous aviez travaillé avec Monsieur Renaud ? Il vient de me parler de vous.
  • Oui Monsieur, brièvement. Lui répondis- je hésitante.
  • En tout cas cet homme vous regrette énormément puisqu’il a passé tout le temps de notre rendez-vous à me louer vos mérites. C’est positif pour vous demoiselle…

Mon patron ne pouvait pas savoir d’où je venais car j’avais été recrutée par son assistante elle-même et les ressources humaines.  Il retourna dans son bureau et je restai là, debout derrière mon comptoir surprise et perplexe. Renaud avait bien parlé de moi ? Après m’avoir viré comme une moins que rien ? Je repensai aux circonstances de mon licenciement et je me remis au travail, heureuse et soulagée par le fait que mon patron ne m’ait pas demandé la raison pour laquelle j’ai dû quitter mon ancien employeur…

Des jours après, un livreur apporta à l’accueil un géant bouquet de fleurs. Une carte accompagnait le lot. Je l’ouvris et reconnu aussitôt l’écriture de Renaud. Elle était très belle et soignée et sa signature était la plus complexe que jamais je n’avais connu alors ce fut facile de l’identifier comme expéditeur du colis.

La note disait : « Je sais qu’une carte et des fleurs ne peuvent changer ni effacer mes grosses erreurs mais je voudrais te dire simplement que je suis désolé… ».

Je lus et relus la note, la retournai dans tous les sens pour m’assurer qu’il n’y avait pas d’autres inscriptions ailleurs. Le bout de papier portait son parfum et je le portai à mon cœur comme s’il était la plus belle chose que jamais je n’avais reçue de toute ma vie.

Renaud qui s’excusait, c’était énorme car malgré son sens du social, il n’était pas du genre à revenir sur ses décisions. J’étais assez surprise de lire cette note qui ressemblait bien à la manifestation d’un regret profond. Je saisis le combiné téléphonique pour appeler son entreprise et demander à lui parler en personne mais me ravisai et raccrochai. Après tout, à quoi cela m’aurait servie ? Cet homme n’était pas un homme pour moi, c’était mon ancien et indélicat infidèle employeur point.

Quelques jours après, je reçus cette fois-ci un paquet de chocolat accompagné d’un autre mot « Chimène, tu veux bien me pardonner ? Je suis le plus imbécile des cons… ».  Je rangeai la note et souris, mais ne répondis pas.

Presque un mois après, un soir alors que je venais de descendre de l’immeuble, je vis de l’autre côté de la route, une voiture garée, elle était assez jolie et c’était d’ailleurs sa beauté qui attira mon attention. Je m’arrêtai pour appeler un taxi car j’avais dû vendre ma moto pour trouver un peu de sous pendant mon chômage. Je vis descendre du véhicule un homme dont l’allure me sembla familière. Il se mit à avancer dans ma direction et je reconnus Renaud.

  • Coucou Chimène. Tu vas bien ?
  • Bonsoir Monsieur Renaud, que faites-vous par ici ? Merci je vais bien. Mon patron est rentré depuis un moment vous l’avez raté je pense.
  • Non je ne suis pas là pour lui mais pour toi.

Il s’arrêta devant moi, me prit la main et me demanda de le suivre jusqu’à sa voiture. Je n’y opposai aucune résistance car j’étais déjà assez intimidée par sa présence.

  • Où m’emmenez-vous ?
  • J’ai juste besoin que tu me suives jusqu’à la voiture. Après je te promets de te laisser en paix.

Il ouvrit la portière et me montra un petit colis posé sur le siège passager.

  • Je n’en veux pas, vous avez dû le comprendre, vos cadeaux ne m’intéressent aucunement monsieur. Je refermai la portière puis commençai à m’éloigner lorsqu’il me rattrapa par le bras calmement.
  • Tout ce que tu veux, mais vraiment tout, pour juste me faire pardonner. Dis-moi ce que tu désires. J’ai besoin que tu me pardonnes parce que j’ai vraiment été très injuste envers toi. J’ai fait preuve d’une méchanceté sans pareil. Tu n’y étais pour rien dans cette histoire avec mon ex-femme. Tu avais été manipulée toi aussi. (Je le regardais surprise par sa dernière phrase…).
  • Oui, elle m’a tout raconté, ma femme avant de partir avec son gynécologue m’a avoué t’avoir imposé le silence. Elle t’avait menacé de te faire virer si jamais tu me disais quoi que ce soit mais au final, elle a décidé de demander le divorce et de partir à Paris avec son amant. Notre couple était de toute façon voué à l’échec… Nous ne nous aimions pas assez. Elle en aimait un autre et avait le droit de partir alors non tu n’y fus pour rien du tout… Il m’a fallu du temps pour comprendre ta belle démarche. Tu es une bonne personne, une femme vraie. Toutes les infidélités que je faisais sous ton nez et pourtant tu t’étais permise d’essayer de sauver mon couple… Tu es vraiment une personne extraordinaire et j’ai eu énormément honte de t’avoir si mal traité. Je n’ai plus jamais osé te contacter ni même eu le courage de te demander de reprendre ton poste au sein de la société car j’avais honte de moi. D’abord la découverte de mes grosses infidélités par ma femme elle-même parce que ma nouvelle assistante était aussi nulle que le mot, puis sa demande de divorce et pour finir son départ de la maison… Tout cela m’a permis de comprendre la vie. J’avais fait des choix égoïstes depuis si longtemps. Pour tout te dire, je l’avais épousée pour faire plaisir à mon père et son cercle social. Je n’avais aucune autre femme en vue alors elle fut la candidate parfaite. Pour elle aussi je croyais être le bon jusqu’à ce qu’elle ne change totalement. Ma femme ne m’aimait plus et je le sentais mais mon orgueil… Bref, tu n’y étais pour absolument rien et je te dois des excuses.
  • Mais vous ne me devez rien Monsieur. C’était votre entreprise et vous aviez le droit d’y garder ou d’en virer qui bon vous semblait. J’en ai fait les frais c’est tout. La vie se poursuit à présent alors ne vous gênez pas pour moi. Vous ne me devez absolument rien.

Je dégageai mon bras et traversai la route puis fis signe à un taxi de s’arrêter. Je m’y engouffrai et rentrai chez moi. Chose encore bizarre, j’étais pleine de tristesse et je ne comprenais pas pourquoi je me sentais ainsi. Je l’avais trouvé sincère et franc mais cela ne changeait pas qui il était en vrai, un homme à femmes. Chasser le naturel… Il aurait fini par redevenir le même homme après cette période qui vraisemblablement le fragilisait et le rendait plus humain.

Ses cadeaux ; ses mots, qu’est-ce que je devais retenir ou y comprendre ? C’était juste une personne perdue qui essayait de corriger ses injustices et de se rapprocher de la personne qui le comprenait et le tolérait le mieux, moi.

Le samedi suivant, je reçus un appel de mon patron qui me réclamait urgemment au bureau. Le prétexte, un dossier urgent qui était impossible à trouver. Je me rendis alors sur mon lieu de travail croyant y trouver mon patron attablé à chercher des dossiers mais au lieu de cela, je le vis debout un verre de whisky en main.

  • Vous allez bien ? J’avais besoin de vous parler. Prenez siège. Je n’ai pas l’habitude de faire cela mais je pense que vous êtes une assez bonne personne pour que je me mêle de votre vie privée. Renaud est un ami depuis peu mais une personne que j’apprécie énormément car il est franc et sincère. Nous travaillons sur plusieurs dossiers mais je sais qu’il a un contentieux avec vous. Il m’a tout raconté rassurez-vous, je connais toute l’histoire vu que je connaissais un peu son épouse. Elle a été une de mes promotionnelles et je savais que dans leur couple rien n’allait car les rares fois où je la rencontrais, elle ne semblait pas vraiment heureuse. La meilleure chose à faire était de divorcer et je pense qu’ils ont fini par trouver la voie. Par contre si je te parle de cela aujourd’hui, c’est parce que Renaud essaie depuis des semaines de se racheter. Il a été clairement injuste avec toi Chimène, et cela ne pourrait pas rester ainsi. Tu as été abusée et il doit sincèrement corriger le tir.
  • Monsieur Renaud ne me doit absolument rien Monsieur. Je le lui ai dit plusieurs fois. C’est du passé et j’ai pardonné. Il avait un problème plus grave à gérer et qui était sa vie à lui alors non, il ne me doit absolument rien.
  • Tu te trompes jeune fille. Il y a une chose que tu ne vois pas venir. Accepte de vraiment discuter avec lui pour comprendre pourquoi il tient tant à ce que tu lui pardonnes cette injustice.
  • Accepter de lui parler ?
  • Oui, écoute-le et après tu décideras. Je pense que tu gagnerais énormément à l’écouter… Bon c’était pour te parler de ça principalement que je suis passé au bureau. Je n’avais absolument rien à y faire alors tu peux rentrer chez toi mais avant, prends ceci (il me tendit une carte de visite qui n’était autre que celle de Renaud), appelle-le ce soir pourquoi pas et voyez-vous. C’est un ordre demoiselle…
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Je tournai et retournai la carte entre mes doigts. Ce dont j’avais le plus peur, c’était mes propres sentiments vis-à-vis de cet homme. J’étais si amoureuse de lui et je n’avais pas pu me donner la chance de tomber sur un autre homme car entre mon chômage et ce nouvel emploi, le temps fut plus que court.

Vers 16h, je lançai l’appel et à la troisième sonnerie j’entendis sa voix, calme douce et légèrement épuisée au bout du fil.

  • Bonjour M. Renaud c’est Chimène à l’appareil.
  • Chimène ? Quel plaisir de t’entendre. Tu vas bien ?
  • Je me porte à merveille en espérant que vous également.
  • Je vais mieux je dirais. Mais j’irai encore mieux si tu pouvais arrêter de me vouvoyer.

Je fis fi de cette observation…

  • Je m’en réjouis… Je ne sais pas mais mon patron a souhaité que je vous appelle… C’est à quel sujet s’il vous plait.
  • De vive voix Chimène. Ne me fuis pas ainsi, j’ai juste besoin de te parler, cela devient vital pour moi…Permets-moi juste de te voir et écoute ce que j’ai à te dire. Après tu pourras partir ou rester mais écoute moi.
  • Quand souhaitez-vous me voir ?
  • À l’instant même si tu le souhaites.
  • Je suis encore chez moi…
  • Parfait indique-moi et je passerai te prendre.

Trente minutes après, Renaud était garé devant ma maison, adossé contre son véhicule à m’attendre. Je sortis de la maison vêtue d’une simple robe longue ovale et terne. Ma mère me reprochait tout le temps ce style débraillé mais je n’aimais pas me charger d’artifice ou me faire belle pour un homme. Je n’avais d’ailleurs pas de raison de me faire belle pour celui-ci car il n’était pas mon amoureux, c’était plutôt moi qui en étais amoureuse.

Renaud ouvra la portière et je m’installai à son côté puis gardai le silence durant tout le trajet. J’espérais qu’il m’amène à un endroit simple et pas rempli de monde parce que j’avais horreur des restaurants et des espaces ouverts. Je fus agréablement surprise qu’il se soit garé devant mon ancien bureau. Il m’amenait dans ses locaux…

En franchissant la porte, j’eus un pincement au cœur. Tous les souvenirs rejaillirent dans ma tête. Les allées et venues de ses maitresses, sa femme et son air menaçant, ses ébats sexuels… et lorsqu’il ouvrit la porte de son bureau et me tendit la main, j’eus une petite réticence.

  • Je t’ai ramené ici parce que c’est d’ici que tout est parti Chimène. Mon injustice avait débuté dans ses murs. Tu étais là, juste là lorsque sans vergogne je ramenais ces filles et femmes et m’adonnais à la plus minable des pratiques. Tu supportais, sans rien dire. Jamais tu ne m’avais jugé, jamais tu n’en avais fait cas. Chimène, quel genre de femme es-tu ? Si patiente et effacée ? Si douce et vraie ? (Se mettant à genoux…)
  • Non, je vous en prie, relevez-vous, ne faites pas ça Renaud… (Trop tard il était sur ses deux genoux le regard baissé…).
  • Chimène, je te demande pardon, j’ai besoin de ton pardon. Je ne dors plus depuis des semaines, je suis totalement perdu. J’ai été le plus idiot des hommes alors pardonne-moi s’il te plait Chimène. J’ai besoin de ce pardon pour reprendre le cours de ma vie.
  • Je te pardonne Renaud, je n’ai absolument rien contre toi et je te le dis sincèrement. À présent relève-toi, tu m’affliges en faisant ça. Relève-toi s’il te plait.

Il finit par s’assoir dans le canapé derrière lui et moi en face de lui.

  • J’ai toujours cru que j’étais un homme assez fort pour surmonter la perte de ma mère. J’étais enfant, et je ne l’avais même pas connu. Cette femme qui m’éleva ne fut pas du tout tendre avec moi. Mon père toujours absent, ce dernier ne voyait pas tout ce que je subissais et je n’avais pas le droit de me plaindre car elle était menaçante. Je l’écoute encore d’ici me dire que si jamais je parlais à papa elle allait tout faire pour m’envoyer dans un internat loin de lui… En grandissant, j’ai recherché activement à combler ce vide laissé par maman, difficile, une mère restera à jamais une mère et j’étais très faible face aux femmes. J’avais l’impression que chacune d’elles m’apportait de l’amour et de l’attention, certes d’une manière bien différente mais je me sentais comblée lorsqu’elles me couraient après et voulaient toutes de moi. Mon problème s’est le plus accentué lorsque j’ai connu ma femme. Je n’ai pas mis long à remarquer qu’elle était tout sauf amoureuse. Nous nous étions mariés tous les deux pour la mauvaise raison et cela avait fini par avoir raison de nous. J’ai juste recommencé à chercher de l’amour à ma manière sans rien contrôler.
  • Mais pourquoi me dis-tu tout cela ?
  • … Parce que je pense avoir enfin trouvé l’amour, le vrai. Après ton départ, j’avais ressenti un énorme vide. Certes j’avais une autre assistante mais, chaque matin j’étais de sacrée mauvaise humeur parce que sa tête ne me plaisait pas et celle que je voulais voir n’était pas là. Je n’osais pas t’appeler de peur d’être refoulé et je ne l’aurais pas supporté parce que je ressentais quelque chose de tout nouveau que je ne connaissais pas, mais qui me comblait de bonheur. Mais je n’osais te le dire après la manière dont je t’ai humiliée. Durant plus d’une année j’ai cherché les mots, la manière et la forme pour te parler mais jamais je n’ai trouvé le courage mais lorsque je t’ai revu dans les locaux de mon ami… J’ai failli te prendre dans mes bras. Je me suis confié à ton patron alors que j’y étais pour tout autre chose. J’ai dû le saouler avec mes aveux. J’ai tout avoué et je ne l’ai plus lâché. Je prenais de tes nouvelles comme un gamin et après j’étais tout heureux durant de longues journées… Chimène, tu as un cœur magnifique, tu as la patience d’une reine, tu es merveilleuse et vraie, tu n’as rien à voir avec toutes ces femmes superficielles et intéressées, tu es juste toi et une si belle femme… Et je suis amoureux de toi. Je crois vraiment que je t’aime plus que tout et je désire te le prouver.

Plus je l’écoutais se confesser et mieux je me sentais. Renaud était le seul homme qui avait compté pour moi et il m’avait fait du mal mais l’aimer était à la fois supplice et obligation. Je n’étais jamais arrivée à le sortir de ma tête et je n’en avais pas réellement eu l’envie. Aujourd’hui j’étais heureuse que les choses se dénouent de cette manière. Je n’avais pas à m’en vouloir car j’avais gardé le secret de l’infidélité de son épouse, son infidélité… Je ne m’étais pas retrouvé au milieu d’eux. Qu’il me revienne était bel et bien un signe du destin car je n’étais pas sortie avec mon patron, il ne savait même pas ce que je ressentais jusqu’alors et j’étais bien confuse.

  • Renaud, tu es amoureux de moi ? Tu es certain de toi ? Comment savoir si tu as changé ou pas ? De plus qu’est-ce qui te fait croire que je n’ai personne dans ma vie ?
  • Je sais que tu dois avoir une vie amoureuse Chimène mais je me battrai pour te récupérer. Je suis amoureux, je t’aime et je ne me vois plus vivre chaque instant de ma vie sans toi. Si tu veux je fus très heureux que ma femme demande le divorce, très heureux du dénouement des choses, j’étais soulagé si tu veux. Mais laisse-moi te prouver que j’ai vraiment changé, j’ai ouvert les yeux, celui que tu connaissais est mort. J’ai juste envie d’avoir ma reine à moi, ma femme à moi, la mère de mes enfants et ma complice. Celle sur qui je peux compter nuit et jour, ma complice. Tu as de merveilleuses qualités, je suis plus que sur d’avoir trouvé la femme de ma vie.

 

 

Bon voilà un peu mon histoire. Elle peut sembler fleur bleue mais c’est la mienne. Aujourd’hui et officiellement je suis Mme Renaud, l’épouse et la maman de ses deux dernières filles, partie de l’assistante brimée à l’épouse du patron infidèle. Ce pourquoi je la partage mon histoire, c’est déjà pour effacer cette idée préconçue qui dit que les secrétaires ou assistantes de direction sont des maîtresses potentielles de leurs patrons. L’éthique vous oblige à ne jamais mélanger le travail et la vie privée. On peut y arriver si on le souhaite car il faut garder en tête avant tout que sortir avec son employeur est la première erreur et le premier visa pour le chômage avec un bonus humiliation gratuite. La deuxième chose, être une assistante de direction ou une secrétaire c’est savoir garder la tête froide. Vous devez-être le silence, la gardienne des secrets. Un patron peut et doit pouvoir vous confier toute son entreprise. C’est cela votre travail. Gérer la vie professionnelle de votre patron et de vos collaborateurs de sorte à ce que tous soient heureux et épanouis pour de meilleurs résultats. Vous ne partez pas au travail pour aller exciter votre patron ou coucher avec pour garder votre place. La pire des erreurs serait celle-là. Le travail est sacré et bien le faire vous ouvre des portes extraordinaires. Si j’avais été la maitresse de mon patron, j’aurais perdu mon emploi et foutu la merde dans sa vie. Connaître sa place est important. Bien faire son travail l’est encore plus.

Pour finir, Dieu a toujours un plan pour chacun de nous qu’il ne faut pas devancer en bousculant les lignes nous-même. Ce qui doit arriver arrive toujours quel que soit le temps que cela doit prendre.

Recueilli et publié par Amé Océane CODJIA

 


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7 Comments

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  1. G pleure de joie à la place de cette ex assistante vraiment patiente et courageuse. Tant kil y’a la vie, y’a de l’espoir !!!!!

  2. Waoh une très belle histoire. Chimène, une femme travailleuse et intègre ! Elle me ressemble bien. Et le plan de Dieu est toujours la meilleure

  3. La vie est chair et voici ce qu’a traverser cette assistante, vraiment merci beaucoup pour cette magnifique histoire de la part de Amé oscéan CODJIA.🙏🙏🙏🙏