AMOUREUSE DE L’AMI DE MON PÈRE, UN PRÊTRE


SORTIR AVEC UN VIEILLARD ? DE SURCROÎT PRÊTRE ? QUI MOI ? JAMAIS… ET POURTANT…

Bonsoir chers lecteurs. C’est avec grand plaisir que je me décide aujourd’hui à partager avec vous mon témoignage. Jeune fille, j’étais la première à juger les femmes qui sortaient avec des hommes plus vieux qu’elles. Je disais tout haut, « l’homme de ma vie ne doit pas avoir plus de 5 ans de plus que moi… ». J’étais fière en le disant car je ne comprenais encore rien à la vie. En ce temps, si on m’avait dit qu’un jour je tomberai folle amoureuse d’un homme de l’âge de mon père, j’aurais été capable de tuer. Mais voilà, aujourd’hui je suis amoureuse d’un homme de l’âge de papa et il est prêtre…

Lorsque je voyais ces jeunes filles en compagnie des papis comme on les appelait mes copines et moi, j’en étais offusquée, dégoûtée. Je disais que c’était ne pas connaître sa valeur que de se mettre avec un vieillard. Je passais le temps à les dénigrer, et dès qu’une épouse tombait sur la jeune maîtresse de son époux et la battait copieusement, j’en ressentais un plaisir jouissif.

En grandissant, déjà à partir de la classe de terminale, j’étais très belle et j’attirais énormément d’attention. Tous les hommes, jeunes comme vieux voulaient de moi mais ceux que je refoulais c’était naturellement les vieillards et j’allais jusqu’à les insulter proprement. Pour moi, vieillard rimait avec quarantaine, j’en avais 17, mais allo, comme je les insultais.

Imbue de moi à souhait parce qu’intelligente et brillante à l’école, je marchais la tête haute et je n’en avais rien à faire de ce que ressentiraient ces hommes que je refoulais.

Après mon Bac que j’obtenu avec brio, mes parents m’organisèrent une fête à la maison. Elle fut couplée avec la date de mes 18 ans et ce fut là le point départ de la vraie histoire de ma vie.

Mes parents sont des personnes très à cheval sur la religion et les bonnes manières. Nous avions mes sœurs et moi reçu une éducation très pieuse. Mais ils nous avaient également appris à être fière de qui nous sommes alors on nous traitait de filles à papa, impolies parce qu’on était clairement surprotégées par nos deux parents dont la situation financière était plus qu’alléchante.

Nous avions notre propre chauffeur et faisions tout ce que nous désirions tant que les parents n’y voyaient pas d’inconvénients. Nous pensions ma sœur et moi principalement que nous étions les meilleures enfants du monde, venant de la meilleure des familles. Nous pensions que tout ce qui était bien venait de nous et le mal des autres.

Pour ma fête, mon père fit venir ses grands amis également car sa fille ainée avait obtenu le Bac. Parmi ces derniers, un homme, la quarantaine révolu, prêtre. Mon père nous le présenta comme étant son ami d’enfance. Ce dernier venait de rentrer d’Europe où il était en mission depuis quelques années.

Lorsque mes yeux se posèrent sur lui, mon cœur fit un bond. J’eus l’impression de n’avoir jamais rien vu d’aussi beau de toute ma vie. Il était vraiment magnifique, grand, de teint noir, les dents blanches, et un sourire affichant une fossette sur sa joue droite. Il avait des traits magnifiques. Je le regardai durant toute la fête. Il était vraiment beau et exactement le genre d’homme dont je voulais tomber amoureuse mais en plus vieux devrais-je dire. Pourtant on lui aurait donné la vingtaine tellement il était entretenu. Sa présence à la fête me rendait si nerveuse que mes amis me trouvèrent très bizarre voir triste alors que tout était fait pour mon bonheur. J’eus un profond pincement au cœur lorsqu’une autre amie à mes parents, une grande sœur à nous passa sa soirée accrochée à ses bras car le connaissant aussi.

A la fin, lorsqu’il fut question de remercier les invités et de les raccompagner, papa le ramena à notre table et me fit me lever.

  • Fabienne, tu la reconnais ? demanda papa à son invité.
  • La petite fille très agitée ? Elle a vraiment grandi. Dis donc quelle belle femme tu as là cher ami. Je suis fier de toi.
  • Fabienne, salue notre invité. Tu ne peux le reconnaître mais il était très fréquent à la maison quand tu étais bébé. Maintenant il est un grand prêtre, c’est à peine si on le voit encore.
  • N’exagérons rien cher ami. Prêtre oui mais grand, laissons cette place au Seigneur… J’espère que tes filles vont à l’église comme ta femme et toi ?
  • Elles sont plus que fréquentes à la paroisse, nous y veillons.
  • Gloire à Dieu car la vie sans Dieu est sans âme, sans fondement et sans but…
  • En effet, en effet.

Je restai silencieuse, un sourire timide affiché pour ne pas trahir mon désarroi face à ce personnage qui depuis quelques heures avait changé le cours de ma vie.

Cette nuit-là je ne dormis que tard. Je tournai et retournai les choses dans tous les sens pour leur trouver un sens mais non. Je ne comprenais pas pourquoi je pensais tant à cet homme ; un, l’ami de mon père, deux, prêtre et trois, de la génération de papa. Je m’efforçai de dormir et au petit matin, j’y arrivai. Durant toute la semaine, je guettai la visite de cet homme chez nous car j’avais entendu mes parents parler de son prochain passage à la maison. Le jour où il devait être là, maman fit un dîner spécialement en son honneur et nous obligea à y participer car « c’est vraiment un grand ami de votre père et votre présence à ce dîner serait un signe de respect pour lui… ».

Nous avions reçu instruction de bien nous comporter et de surtout bien nous habiller alors Je mis longtemps à choisir une tenue descente mais à la fois révélatrice car tout au fond de moi je ressentais le besoin d’être belle. Au final, j’optai pour une robe que maman m’avait offerte récemment.

Lorsqu’il arriva, il était encore plus beau que le premier soir. Il avait troqué sa soutane contre un polo à rayures fines, un jean pantalon, des tennis et il sentait merveilleusement bon.

Je le saluai respectueusement et les laissai mon père et lui pour rejoindre maman à la cuisine. Lorsque la table fut dressée, assise non loin de lui, je l’observais à la dérobée. Mes yeux s’attardèrent sur ses magnifiques mains, il les avait soignées. Je remarquai qu’il avait de très belles manières et surtout qu’il était très calme et posé. Il parlait avec dextérité. C’était vraiment agréable à voir.

  • Fabienne doit aller poursuivre ses études en Europe mais j’hésite encore car nous n’arrivons pas sa mère et moi à lui trouver une école digne de ce nom.
  • Ah bon, répondit-il… Tu as essayé du côté de Paris ? Elle veut poursuivre dans quelle filière ?
  • Le marketing et la Communication.
  • Mais ce n’est pas des universités dans ce style qui manquent cher ami.
  • Oui mais je n’ai pas envie d’envoyer ma fille n’importe où tu le sais bien. Ces écoles et leurs éducations… Ce n’est plus comme à notre époque…
  • C’est clair, mais il faut rester positif. Il y a des écoles biens, la question de l’éducation reste primordiale et tu sais c’est Dieu qui fait toute chose alors restons positifs.
  • Mais toi tu peux bien nous trouver une université catholique non ? Ou une bonne université là-bas chez toi ? C’est plus simple je trouve, comme ça tu auras un œil sur ta fille.

C’était ma mère qui parlait ainsi. Je levai les yeux vers notre invité et vis qu’il m’observait aussi, je les rebaissai aussitôt confuse.

  • Oui ce n’est pas une mauvaise idée, je vais me renseigner pour voir la faisabilité. Mais dans ce cas, il faudra accélérer les inscriptions, vous savez comment les blancs fonctionnent.

A la fin du diner, je m’excusai et montai dans ma chambre. J’étais plus qu’heureuse qu’il ait accepté de m’aider dans ma démarche d’inscription. Je me sentis plus proche de lui… Puis ce regard posé sur moi, ses magnifiques yeux… J’étais complètement émoustillée.

Trois semaines après, je prenais mon vol pour l’Europe, avec à mes côtés, l’homme de tous mes fantasmes. J’avais été acceptée dans une université et je devais habiter dans une pension qu’il avait trouvée car papa ne voulait pas de moi dans une cité universitaire.

Il m’installa et promit de passer très souvent me rendre visite et voir si tout se déroulait bien. Je me rendais aux cours tous les jours et les soirs j’étudiais pour passer le temps car la solitude commençait à vraiment peser sur moi.

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La première fois qu’il me rendit visite je fus la jeune fille la plus heureuse au monde. Il me questionna sur le déroulement des cours, sur mon intégration et me déposa des vivres avant de me faire promettre de toujours l’appeler si j’avais besoin de quoi que ce soit. Je gardai le silence sur mes sentiments durant toute l’année. Je me disais que sa froideur avait une explication plus que probable, je ne l’intéressais pas plus que la fille de son grand ami… Je souffrais de cet état des choses car je le voyais comme tout sauf un prêtre. Pour moi il représentait l’homme idéal, l’amour de ma vie, l’amant parfait oui car je le désirais également, pourtant j’étais pucelle. Il était mon idéal d’homme. Je ne pensais plus à l’âge ni à mes stéréotypes, tout ce que je voulais, c’était le rendre fier de moi et lui plaire. J’étais amoureuse.

Loin de mes parents, je me permettais de porter des robes sexy et moulantes à chaque fois que cet homme devait venir me voir et il ne revêtait sa soutane que pour la messe les dimanches ou pour les cérémonies officielles. Tous les autres jours, il était en chemise pantalon ou polo et dès que mes yeux se posaient sur lui ou que j’entendais sa voix, j’étais aux anges. Il me comblait par ses petites manières de rien du tout et lorsqu’il m’apportait de petits cadeaux ou me faisait une surprise les jours de fête oulala mon cœur s’emballait. Mes 19 et 20ième anniversaires étaient superbes car en plus des cadeaux de mes parents envoyés depuis le pays, il avait tenu à m’offrir un gâteau d’anniversaire. Pour mes 21ans, en troisième année, il me demanda de choisir le cadeau que je désirais. Je sautai sur l’occasion pour lui demander de m’amener au cinéma.

  • Au ciné ? Tu veux juste aller au ciné pour tes 21ans ?
  • Mais… Ok va pour le ciné mais je vais t’inviter à diner après cela alors. Vendredi soir ?
  • Oui vendredi soir.

Au début de la troisième année, et pour avoir été plus que sage durant les deux premières, papa proposa à son ami de me sortir de la pension et de me prendre un appartement un peu plus proche de l’université car je me plaignais de la distance et des dépenses. En réalité, j’avais juste besoin d’habiter seule.  Je fus donc logée cette fois-ci dans un immeuble, plus trop loin de l’université.

Le vendredi soir me parût si loin pourtant il était dans trois jours. Je fis le tour des magasins pour me dégoter la plus magnifique des robes et je tombai justement sur une petite merveille moulante à souhait. J’avais de parfaits traits africains alors pour être la plus belle je n’avais plus besoin d’artifices.

Ce soir-là, il vint me chercher devant mon immeuble et me fit un compliment sur ma tenue.

  • Tient, tu es bien belle dans ta robe petite Fabi, quoi tu vas séduire un homme ou quoi ?
  • Mais non, je vais juste au ciné avec le plus merveilleux des hommes c’est tout, il mérite bien que je sois belle pour lui faire honneur…

J’avais parlé sans réfléchir et m’arrêtai assez vite mais la balle était déjà partie pour toucher sa cible. Il posa ses magnifiques yeux sur moi quelques minutes puis comme réveillé par quelque chose, il démarra et ne m’adressa plus la parole jusqu’à destination.

Le film que j’avais choisi était assez drôle. J’adorais les romances et comédies alors ce soir-là je fus plus que servie. Mais chose surprenante, mon accompagnateur n’était pas du tout enthousiaste. Il semblait limite impatient de sortir de cette salle et je le remarquai encore plus dès la fin de la projection, à ses pas rapides.

  • Tout va bien ? Lui demandai-je pour me rassurer.
  • Oui bien sûr princesse. Pourquoi ? Tu as l’impression du contraire ?
  • Euh oui, tu sembles juste un peu ailleurs.
  • Oh mais non s’empressa-t-il de dire. Du tout. Comment pourrais-je être ailleurs avec une telle beauté à mes bras, J’ai le devoir de la protéger voyons. Allez on va dîner !

Il me tendit sa main et je posai la mienne dedans. Sa paume était aussi douce que celle d’un nouveau-né. Je fus couverte de frissons mais ne la lâchai plus jusqu’à la prochaine destination.

Attablés dans un restaurant chic, face à face, nous nous regardions sans parler. Il était tellement beau que les trois années qui venaient de s’écouler n’avaient rien enlevé à son charme. Nous dînâmes en silence puis à la fin du repas, il me proposa de marcher un peu avant de retourner à la voiture.

  • Alors, dis-moi, ces quelques années loin de tes parents… Ils ne te manquent pas ?
  • Au début oui j’ai eu bien du mal mais toi tu étais là et tu occupais leur place. Tu as su jouer ton rôle de tuteur et cela m’a beaucoup aidé.
  • Hum, j’en suis plus qu’heureux. Mais cette fois-ci quel cadeau de folie ton papa t’a encore fait ?
  • Folie vraiment… Il m’envoie un billet retour à la fin d’année pour les vacances. Deux en fait, un pour visiter un pays de mon choix et le second pour passer les voir avant de revenir pour la quatrième année.
  • C’est chouette ça et tu le mérites en plus. Je suis fière de toi.
  • Oui, mais… Je n’ai pas vraiment envie de voyager tu vois ?
  • Ah oui ? Tu ne veux pas saisir cette opportunité ? C’est un magnifique cadeau d’anniversaire que tu as là.
  • Mon plus merveilleux cadeau d’anniversaire dis-tu ? (Je me mis à rire) …
  • Qu’y-a-t-il de si drôle ?
  • Le plus merveilleux moment de toute ma vie, c’est celui-ci, être avec toi, là comme ça, main dans la main, marchant sans but, c’est cela le plus beau cadeau du monde.

Il s’arrêta net et me fit face.

  • Expliques-toi…

Je baissai les yeux pour ne pas afficher mon désarroi face à sa silhouette imposante.

  • J’aime juste être avec toi.

Je pris mon courage à deux mains et décidai de tout lui avouer. J’avais conscience de prendre un trop gros risque mais qui ne risque rien n’a jamais rien.

  • Aujourd’hui j’ai 21 ans, à mes 18, un homme était rentré dans ma vie et mon cœur et plus jamais n’en est sorti. Depuis trois ans, je me bats pour faire sa fierté, je travaille dur à l’université, occupe les meilleures places et fais exactement ce qu’il me demande pour lui plaire. Je suis amoureuse de lui depuis tout ce temps mais incapable de le lui avouer car il me prend toujours pour une gamine…

Il me lâcha la main et s’adossa contre un arbre les mains dans ses poches, il m’observait sourire aux lèvres.

  • Fabienne, tu es amoureuse de moi ?

Je gardai les yeux baissés.

  • Regardes-moi… Il me releva le menton tendrement puis m’observa quelques minutes avant de me prendre dans ses bras. Nous allons en reparler princesse. Je te raccompagne chez toi à présent, il se fait tard et il fait frais.

Je ne répondis pas et gardai à mon tour le silence jusqu’à chez moi. Mais avant de descendre de la voiture, prise d’un parfait élan, je posai mes lèvres sur les siennes. Il sursauta mais ne me refoula pas. Lèvres contre lèvres, je sentis sa chaleur mêlée à son eau de toilette, j’étais aux anges. Il hésita quelques instants puis m’embrassa langoureusement à son tour. Je sentis qu’il avait toujours eu envie de le faire car son baiser fut si passionné, si vrai… J’en perdis toute force. Lorsqu’il me lâcha, je descendis de la voiture et il m’accompagna jusque devant ma porte. Au moment de repartir, je lui pris la main et il se retourna.

  • Reste un peu s’il te plait…
  • Fabienne, dit-il tout calmement… Il est tard et tu as besoin de te reposer.
  • C’est samedi et je n’ai rien d’autre à faire. C’est mon anniversaire, je me retrouve seule une fois encore, je n’ai pas envie de passer cette fête seule alors reste avec moi s’il te plait. Ce serait l’ultime cadeau que tu me ferais si tu acceptais. Ne pars pas…
  • C’est ce que tu veux ?
  • Plus que tout au monde…

Il me suivit dans mon appartement et referma la porte derrière nous. Je lui proposai un verre mais il le refusa poliment et s’assit dans un de mes fauteuils. Il était rarement rentré chez moi depuis le déménagement, il attendait souvent dans son véhicule au bas de l’immeuble.

  • C’est bien rangé et joli chez toi. Je n’avais jamais fait attention…
  • Merci, lui répondis-je timidement. Tu ne veux vraiment rien ?
  • Non non. Je crois qu’il faut que je rentre…
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Il se leva aussitôt mais je lui barrai le passage. Je n’avais aucunement envie de le laisser partir… La raison, je voulais de lui, ce soir plus que jamais, je voulais connaître l’amour dans ses bras. Je ne me posai aucune autre question. Cet homme me rendait folle et je voulais passer le cap avec lui et personne d’autre. Depuis que j’avais quitté mes parents, jamais je n’avais accepté des avances d’autres hommes, j’attendais patiemment le jour le plus courageux de ma vie pour lui déclarer ma flamme.

Grand ami de mes parents, la quarantaine, et prêtre… Il fallait dire que j’étais totalement folle, mais oui folle de l’homme et non de tout ce qu’il aurait pu être.

Je lui pris les deux mains et les posa contre mon dos avant de me blottir dans ses bras.

  • Fabienne… Tu… Que fais-tu ?
  • Je ne sais pas, mais c’est ce que je veux. Je te veux, toi et plus jamais personne d’autre. Je suis amoureuse de toi, je t’aime et me suis préservée pour toi toutes ces années. Ce soir j’ai besoin de toi, c’est vraiment ce que je désire.
  • Mais princesse, regarde-moi, tu es si jeune, pourquoi ne pas choisir un jeune de ton âge ? Regardes-nous, je suis prêtre, je suis ton tuteur et je suis aussi l’ami de tes parents…
  • Mais moi je m’en fous. Ils ne sont pas là pour savoir et je m’en fous de tout ce que tu viens de dire. Je n’ai jamais souhaité tomber ainsi amoureuse, mais j’y suis. Je t’aime, j’aime chaque petite particule de toi, chacune de tes paroles, ton odeur, tes manières. Te voir me comble de bonheur et me rend folle à la fois, j’ai constamment besoin de penser à toi pour me lever du lit, j’ai tellement rêvé de toi que j’en ai le souffle coupé. Si c’est cela aimer alors oui je suis amoureuse de toi et ce soir je veux te le prouver.
  • Ce n’est pas si simple petite princesse. J’aurais l’air d’abuser entièrement de toi. Regarde à quel point tu es belle, tu es une fleur. Moi je suis bien trop âgé pour toi…
  • Je me fous de l’âge. Tout ce que je veux c’est toi. Je mourrai si tu ne restes pas avec moi… Je souffre intérieurement. J’ai mal, j’ai de la peine Etienne. J’ai mal tu vois ? (Je commençai à verser des larmes de douleur car oui j’avais vraiment mal. Un premier amour aussi bien enfoui qui sort toutes ses griffes enfin, j’avais mal de ne pouvoir aller au bout sans à priori).
  • Oh ma princesse pourquoi pleures-tu ? Viens là. D’accord je vais rester avec toi…

Il s’assit et me pris contre lui. Je posai ma tête contre son buste et y restai comme un agneau en quête de protection. Je sentis sa main remonter mon dos jusque dans mon cou et je redressai la tête. Nos visages étaient tout proches et sa respiration plus rapide. Son cœur battait vite et fort.

Il posa ses lèvres contre les miennes et tout chavira… Cette nuit fut la plus magique de toute ma vie. Il me fit l’amour pour la première fois, avec tact et douceur. J’eus l’impression d’avoir connu le paradis tellement tout fut parfait. A la fin, il me garda tout contre lui et je m’endormis comme un enfant.

Au petit matin, à mon réveil, il n’était plus là… Je le cherchai du regard mais j’étais bien seule. Je tournai la tête et vis une note posée au chevet du lit.

« Joyeux anniversaire princesse… E. ».

Je pris la feuille que je posai contre mon cœur et me rendormis. A cet âge, tout ce qui nous importe, c’est de donner vie à nos désirs, vivre nos rêves sans se poser de question sur le reste… J’avais juste besoin de vivre le mien, sans me raisonner car j’étais amoureuse pour la première fois de ma vie, d’un homme de l’âge et de la génération de mon père et de surcroit son ami d’enfance. Je devais-être à blâmer mais j’étais vraiment amoureuse d’Etienne.

Après cette nuit, je ne le revis plus pendant des semaines. J’avais fini par comprendre qu’il me fuyait, peut-être couvert de remords car cela devait être assez délicat pour lui de penser ou d’admettre avoir dépuceler la fille de son meilleur ami, sa filleule… Je lui laissai des messages en vain. Aucune sorte de réponse. Je commençai à angoisser. Mon humeur prit un sacré coup. Je finis par accepter les billets d’avions de papa et partis en voyage au Maroc. De là-bas, je rentrai au pays.

Papa fut très heureux de me voir. J’avais vraiment grandi, j’étais une femme à présent. Ils me le firent remarquer. Je souris et gardai mon calme, je n’osai pas dire que je n’étais plus vierge.

Mon seul moment agréable était ces instants où je me retrouvais seule dans mon lit, je pouvais penser à lui sans problème. Il me manquait tellement que je lui laissais des audios en larmes. Je souffrais le martyre et priais pour que la fin de ces vacances arrive vite. Moi qui croyais qu’elles m’auraient permises de me le sortir un moment de la tête, ce fut pire. J’avais juste hâte de retourner à l’appartement et de l’y attendre le temps qu’il faudra. J’avais horreur que papa me parle de lui ou me demande de ses nouvelles. J’avais l’impression qu’il soupçonnait quelque chose à force d’insister. Je me faisais des films c’était certain mais ma conscience me gênait énormément. D’un côté j’aimais un homme qui était leur ami et de l’autre cet homme me fuyait depuis notre première nuit passée ensemble.

Un matin, papa me tendit son téléphone.

  • Tiens, Tonton Etienne veut te parler. Savais-tu qu’il était affecté dans une autre ville ? Il est en ligne…

Je fus d’abord choquée par la nouvelle puis surprise qu’il daigne enfin m’adresser la parole, pratiquement après deux mois de torture.

« Tu vas bien ? Et ton séjour ? Tu rentreras bientôt ? D’accord à ton retour on se verra pour parler si tu veux bien. Fais-moi signe… ».

La discussion fut brève mais l’essentiel fut dit. Je remis le téléphone à papa puis montai encore me remettre au lit, priant pour que passent vite les quelques jours qui me séparaient de l’homme que j’aimais.

Je rentrai chez moi plus mélancolique que jamais. Ma mère avait remarqué mon gros changement mais je lui fis comprendre que j’étais impatiente de reprendre les cours.

Lorsque j’arrivai, la première chose fut d’appeler Etienne. Il débarqua chez moi le soir en question. Je n’attendis pas des excuses ou des explications, je lui sautai dessus en larmes et il me fit l’amour encore et encore jusqu’à épuisement total.

  • Pourquoi m’as –tu abandonné ? Lui demandai-je ?
  • Abandonner non. J’avais reçu une affectation qui a tout bouleversé. Je suis logé à des centaines de kilomètres d’ici.
  • Je viendrai te voir.
  • Non, tu ne dois pas prendre de risque car souviens-toi je suis un prêtre.
  • Mais aussi un homme.
  • Certes mais j’ai un serment à respecter.
  • Et moi je t’aime.
  • Je t’aime aussi petite fleur. Je t’ai remarqué dès tes 18 ans et j’ai reçu une vraie raclée en voyant la petite fille aussi grande et belle. Je suis dans une posture délicate, très délicate. Je suis fou amoureux de la fille de mon ami, et je suis prêtre alors quoi faire ? Je ne pourrai jamais t’épouser ni vivre une relation normale avec toi mon amour. Tu mérites tellement mieux un garçon de ton âge, une belle bague de fiançailles, des enfants… Tu as besoin de faire la fierté de tes parents et la mienne par la même occasion…
  • Je ne désire que toi, je ne veux rien d’autre Etienne. Je t’aime tu vois, je suis amoureuse de toi, je suis folle de toi et je pleure constamment lorsque j’analyse la situation mais je n’y peux absolument rien car c’est plus difficile que tu ne le penses. Je suis si amoureuse de toi Etienne (fondant en larmes, il me prit contre lui et me passa la main dans les cheveux).
  • Tout ira bien tu verras. Tout ira bien, on trouvera notre solution.

Dès ces instants, Etienne devint mon amour et amant attitré. Presque tous les week-ends, il rentrait sur Paris et passait même tout le week-end avec moi. J’étais la femme la plus heureuse du monde. Je faisais tout avec lui, étudier, me promener, aller au restaurant, faire la cuisine, faire l’amour, nous nous aimions comme des enfants, lui un peu plus mature mais si tendre et innocent…

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Cette relation dura encore deux longues années. J’excellais tellement j’étais heureuse mais plus le temps passait et plus les réalités nous rattrapaient car Etienne devait souvent voyager dans le cadre des activités du diocèse. Chaque au revoir était comme un adieu, je finissais toujours en larmes. Qui pouvait m’en vouloir d’être amoureuse ? Personne. Pourtant je m’en voulais à moi-même de l’être et vous connaissez déjà les raisons.

A la fin de la cinquième année, papa me demanda de rentrer au pays pour occuper un poste très intéressant dans une grande société de la place. Cette opportunité aurait pu me rendre heureuse si je ne me voyais pas déjà si loin d’Etienne. Lorsque je lui fis part de la nouvelle, il m’en félicita sans plus. Quelques jours après, il m’annonça également qu’on l’affectait dans un pays africain pour le travail.

Je trouvai cette nouvelle bonne car nous n’allions pas être si loin l’un de l’autre mais il refusa catégoriquement de me dire dans quel pays il était affecté. Je lui fis des histoires, toute une crise. J’étais assez mal et il pouvait le sentir mais…

Lorsque je rentrai au pays, je fus de très mauvaise humeur pendant des mois. Mon homme me manquait terriblement. Nous n’échangions que par whatsapp et rien d’autre. Je lui envoyais très souvent des photos de ma nouvelle vie et lui quelques rares fois des photos de lui.

Pour le 25ième anniversaire de mariage de mes parents, une fête fut encore organisée à la maison. Une amie à maman, débarqua avec son fils, un jeune métis dont je ne m’occupai même pas mais qui resta collé à mes baskets. Il se nommait Thierno, et mes sœurs étaient folles de lui.

Thierno ce soir-là comme pour blaguer dit à sa mère qu’il ferait de moi son épouse. Je fus agacée par ce jeu de mots et le lui fis comprendre sévèrement. Mais il persista et mes parents eux contents de voir enfin un homme s’intéresser à leur fille chérie me poussèrent dans ses bras. Façon de parler…

Mes parents surtout maman, nous organisaient des diners en famille, juste pour que nous soyions ensemble lui et moi. La pire chose qui puisse nous arriver est d’avoir des mamans entremetteuses. Elles se passaient le mot pour nous mettre ensemble. Thierno avait un poste dans une institution financière et héritier de son défunt père, sa mère elle, voulait une femme comme moi, instruite et venant d’une famille respectable. Mais j’étais follement amoureuse d’un autre homme.

En parlant d’homme, Etienne qui refusait toujours de me dire dans quel pays il était affecté finit par rentrer au pays pour les vacances suivantes. Il ne m’en informa pas, ce fut papa qui prit le soin de le faire, pensant m’informer de l’arrivée de mon tuteur… Je fus profondément blessée par cet acte car je croyais avoir assez de place dans son cœur pour être la première personne informée mais non. Je pleurai toute une nuit simplement pour cela.

Je décidai le lendemain de lui faire une visite surprise sur la paroisse où il était affecté pour ses vacances. Lorsque je m’y rendis, je demandai d’après lui auprès du gardien car il sonnait presque 21h déjà.

  • Le père Etienne doit être en rendez-vous mais allez dans son bureau, il doit y être.

Je suivis les indications de ce dernier et me rendis devant le bureau en question. Il y avait effectivement de la lumière mais je n’entendis aucun autre bruit, je poussai alors la porte et tombai sur une image horrible. Je vacillai, à un doigt de m’évanouir… Etienne était en train d’embrasser une autre femme…

Je crus rêver et essayai de retenir mon souffle pour pas faire une crise. Je refermai la porte derrière moi et sortis en courant jusqu’à la voiture…

Je roulai jusqu’au-delà de minuit. Impossible de rentrer chez moi je n’avais envie de voir personne. Mon téléphone n’arrêtait de sonner, c’était lui. Je ne décrochai pas…

  • Espèce de malade criai-je avant de balancer l’appareil contre la vire du véhicule qui partit en morceaux…

Je finis par rentrer en m’assurant que tous dormaient déjà. Le lendemain matin mes parents furent choqués de voir ma vitre cassée.

  • Tu t’es faite braquée ? Demanda papa…

Je fis oui de la tête pour ne pas avoir à répondre à plus de question que ça.

Etienne n’avait juste jamais été à moi, normal, il appartient à Dieu me direz-vous… D’autres diront que j’ai bien mérité ce qu’il m’était arrivé… Mais en réalité j’étais vraiment amoureuse de cet homme et je ne réfléchissais vraiment plus à rien.

Je fis une dépression, le plus dur était de devoir accepter de le voir lorsqu’il vint à la maison sur appel de papa pour « parler à sa filleule qui n’allait pas bien après un braquage… ». Il savait que c’était faux, au fond de lui il savait que ce n’était qu’une parfaite excuse mais il n’osait refuser de passer me voir car c’était le seul moyen de me voir d’ailleurs.

Je refusai catégoriquement de le voir mais ils insistèrent tellement.

« Parler avec le père Etienne te ferra beaucoup de bien ma fille ; disait maman… Il va t’aider avec un bon cheminement, tu verras que tu oublieras vite cette tragédie… Il a les armes pour patati patata… ». Mon agresseur, c’était bel et bien Etienne lui-même.

Lorsqu’il arrivait à la maison, je répondais à peine à ses salutations. Mais en présence des parents je devais jouer à la fille sage, gentille… Dès qu’ils avaient le dos tourné, je le traitais de tous les noms car j’étais profondément blessée. Je voulais qu’il disparaisse. Il me dégoûtait et lorsqu’il parlait de Dieu j’avais simplement envie de lui donner une gifle.

Au final il reprit son vol pour l’Ouganda, c’était là-bas qu’il était en mission. Je n’y accordai pas d’intérêt. Je finis par donner une chance à Thierno qui la mérita totalement.

J’acceptai sa demande en mariage, c’était égoïste car je le faisais simplement pour blesser Etienne qui passait son temps à me supplier de le pardonner.

« Une grosse bavure » c’était là toute son excuse, après des années de relation… Combien de fois avait-il été sous le charme d’une de ses fidèles ? J’étais si dégoutée…

Je l’informai du mariage et il piqua une crise.

« Tu vas te marier ? C’est bien, content pour toi. Au final je ne sais qui de nous deux s’est foutu de l’autre… ».  Tu as trop vite fait de te remettre en couple avec le premier venu…

Je demandai à papa de faire venir son meilleur ami pour célébrer mon mariage… Cruel je sais mais c’était jouissif de penser qu’il me verrait aussi embrasser un autre homme. Je voulais me venger. Heureusement qu’il déclina l’invitation subtilement, autrement…

Après le mariage, je lui balançai les photos de mon époux et moi… Il ne répondit pas à mes messages mais j’avais la certitude qu’il les avait vues et c’était le bonheur.

Aujourd’hui, malgré toutes ces années de vie de couple, je n’arrive pas à oublier mon premier amour. J’ai constamment ce goût d’inachevé. Une si merveilleuse histoire d’amour aurait pu mieux se terminer…

J’aime mon mari et mes filles mais lorsque je repense à Etienne, j’ai juste envie de courir à lui et de lui demander pardon de lui avoir envoyé ces photos.

Aux dernières nouvelles, il est reparti en France… Lui et moi ne nous parlons plus mais il est toujours en contact avec mes parents qui n’ont jamais su qu’entre leur ami et leur fille, il y a eu une véritable histoire d’amour…

Aujourd’hui, lorsque je regarde les jeunes filles crier, je ne sortirai jamais avec un homme de l’âge de mon père, je souris. J’ai juste envie de leur dire « j’ai dit tellement plus mais je suis toujours amoureuse de mon premier amour, un ami d’enfance de mon père, et de surcroit prêtre ». Pourtant j’ai juré plus que vous…

Ne jamais dire jamais, mais juste prier pour que nos chemins ne croisent ceux des impossibilités ou des choses prohibées car c’est seulement en face des difficultés que l’on sait si on peut tenir ou pas.

Recueilli et publié par Amé Océane CODJIA

 

 

 

 


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11 Commentaires

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  1. bonjour,je vous remercie pour cette magnifique histoire qui m’ a touché profondement.j’espère que ça servira de leçon à nous autre à ne jamais dire « jamais.Puisse Dieu nous préserver du malin

  2. Elle est très intéressante cette histoire.
    J’aurais aimé que le père célèbre le mariage de Fabienne. C’était une bonne partie de vengeance ☺ ☺

  3. wahououououo!!!! ah ça !! franchement ne jamais dire fontaine je ne boirais jamais de ton eau!!!! tous pareils les hommes!!!
    j’aurai aimé qu’il célébré le mariage !!! pfffff!

  4. La vie n’est vraiment pas un paisible fleuve tranquille ! J n veux pas m présenter sous la forme d’un juge parce que ce privilège est divin. Il est écrit : « malheur à l’homme de Dieu qui tombe sous l charme d’une femme plus de malheur à la femme qui tentera de séduire un homme de Dieu. » D’aucun me diront sans doute que j n suis pas parfaite,très vrai mais il ne suffit pas de prier pour entrer dans l’intimité de Dieu. Il faut aussi se repentir, être vrai avec soi et juste envers les autres. Vous pouvez prier jours et nuits et persévérer dans le péché. Nul n’ignore qu’il est si attrayant à cause de tous les plaisirs qu’il offre: honneur, voyage, sexe, argent, joie…Tâchons de regretter les actes malsains que nous posons par égarement,demandons pardon non par conformisme mais par conviction. En réalité le péché créé une fosse entre Dieu et nous. pour retrouver cette harmonie rompue, il importe de manifester ma volonté de fuir brusquement le pêche. Dieu aime tous ses enfants mm ceux qusei rejette, l péché en soi est une punition.Vivement, que le seigneur nous préserve de la tentation et nous délivre du mal.

  5. Aussitôt je vis que témoignage fut publier je m’empressais de le découvrir.
    Cette histoire me fait penser à cette citation de BLAISE PASCAL, je cite : le cœur a ses raisons que seule la raison ignore.

  6. Histoire très touchante et surtout triste…l amour fait toujours mal…courage à la sœur..La leçon a retenir est de ne dire ‘jamais »..on ne sait pas ce que le destin nous réserve.. Tout le monde veut être prêtre.. Les vocations sont rares c est ce qui posent vraiment ces problèmes… Hum Que Dieu nous y aide

  7. Franchement ne jamais dire jamais. Mais beaucoup ne le savent pas, ou préfère le dire pour Défié Dieu. Il y a un dicton qui dit ( ne jamais se moquer )