Tout récemment, notre légendaire dossard 4, Shéyi Emmanuel Adebayor annonçait sa retraite internationale. Une fin qui laisse un goût amer au regard de tout ce qu’il a apporté à notre cher pays le Togo. Ne voulant pas rentrer dans l’ingratitude, nous avons donc tenu à rendre hommage au gamin de Kodjoviakopé à travers quatre articles riches en anecdotes retraçant son parcours et son immense carrière.
1ère partie : La rue n’est pas une mère
Emmanuel Adebayor Shéyi est né le 26 de février 1984 à Lomé. Ses parents, Shadrach Adebayo Adeyi (père) et Hajia Adebayor (mère) sont comme vous l’aurez remarqué d’origine nigériane. Mais notre Shéyi national a préféré sa patrie de naissance à celle de ses parents. Il a également trois frères et trois sœurs.
Son enfance
Shéyi a grandi dans le quartier de Kodjoviakopé, connu comme étant l’un des quartiers où le football est le plus présent. Ce n’est donc pas une surprise qu’il s’y intéresse dès son plus jeune âge. Cependant, le quartier est également réputé pour le laxisme des adultes face aux vagabondages des gamins. Ainsi, beaucoup d’enfants de ce quartier ont souvent été déscolarisé assez tôt pour s’adonner à diverses activités comme la pêche (la mer étant juste à côté), la vente ambulante, ou encore le pousse-pousse. Mais pour les moins chanceux, le vol à la sauvette, l’alcool et la cigarette finissent par être leurs compagnons de tout instant.
Il était donc possible pour Shéyi de mal tourner dans ces conditions mais le jeune garçon qu’il était n’était obnubilé que par une chose, le football.
Jouant avec ses amis dans le quartier ou à la plage, il se fait très vite remarqué d’abord par sa grande taille (évidemment) mais surtout par son talent naturel. Mais il ne suffit pas d’avoir du talent pour devenir pro, encore faut-il apprendre tous les aspects du jeu et les sacrifices. Et ces notions, c’est Akoussah Carmélio qui les inculquera à Shéyi.
Le centre de formation
En effet, c’est durant son passage dans le centre Sporting club de Lomé (l’un des premiers centres de formation de foot au Togo) que Shéyi sera façonné et entraîné pour avoir une carrière durable dans le foot. Il se familiarise à la tactique et aux fondamentaux dont a besoin tout footballeur professionnel puis son talent complète le reste du tableau. Dans les divers tournois, il éblouit son monde et sort de très belles prestations, ce qui attirera sur lui le regard des recruteurs.
Et c’est au recruteur du Fc Metz Francis De Taddeo, que Shéyi et sa famille feront confiance. Après l’avoir remarqué dans un énième tournoi, il propose au gamin de Kodjoviakopé de l’amener en France pour le faire jouer au Fc Metz.
Débuts en Europe
Le jeune Shéyi fait donc ses valises et s’envole pour la France. Et les choses vont vite s’enchaîner. En juin 2001, il permet à son club de remporter la Coupe nationale des moins de 17 ans face aux Girondins de Bordeaux (2-1) en marquant le second but messin.
Grâce à ses belles performances chez les juniors, Gilbert Gress (coach de Metz) le lance dans le grand bain de la Ligue 1 Française à seulement 17 ans. Mais c’est en en Ligue 2 qu’il éclot véritablement lors de la saison 2002-2003 où il inscrit treize buts. Il participe donc grandement à la remontée en Ligue 1 du FC Metz.
Passage à Monaco
Cette éclosion attise les convoitises de plusieurs clubs surtout en Angleterre, mais Shéyi choisit finalement d’aller à Monaco. Lors de sa première saison, malgré une rude concurrence, il arrive à inscrire huit buts. La saison suivante il en inscrit 9 et marque aussi ses 2 premiers buts en Ligue des Champions.
A Monaco, il démontre qu’il est un attaquant moderne capable de marquer et aussi de faire jouer ses coéquipiers. Et son plus grand fait d’arme aura été d’atteindre la finale de Ligue des Champions 2004 perdue contre Porto.
Après deux saisons et demies à Monaco, Arsène Wenger veut l’attirer à Arsenal car voyant en lui un futur Thierry Henry (lui-même étant passé par Monaco). Ce transfert marque le grand tournant de la carrière de Shéyi et nous en parlerons dans la prochaine partie de notre série d’articles en hommage à Adebayor. Restés donc connecté sur Gnadoemagazine.com pour ne pas le rater.
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