Anani Sossou : « les djihadjistes du Sahel sont payés entre 450 et 500.000 fcfa par mois »


Togo : une embuscade terroriste fait 2 morts

Depuis la récente attaque terroriste qui a touché au moins une vingtaine de citoyens Togolais, plusieurs recherches sont faites sur ce qui pourrait être à l’origine de ces actions barbares et aussi sur comment éviter de tomber dans les pièges terroristes.

C’est dans ce sens que le journaliste Anani Sossou s’inscrit lorsqu’il publie une enquête sur le salaire des terroristes.  Les investigations d’Anani Sossou ont montré que les terroristes du Sahel sont payés entre 450 et 500.000 FCFA par mois.

Anani Sossou : « les djihadjistes du Sahel sont payés entre 450 et 500.000 fcfa par mois »

  • Suivons la déclaration d’Anani Sossou au sujet du salaire des terroristes

« C’est une nébuleuse dont les provenances sont diverses, car éparpillée de la Côte du Golfe de Guinée en passant par les pays du Sahel jusqu’aux confins du Lac Tchad. Ces djihadistes découlent de plusieurs organisations dont les plus connues sont Boko Haram, MUJAO (Mouvement pour l’unicité du djihad en Afrique de l’Ouest), AQMI (Alqaida au Maghreb islamique), le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad).

Elles sont spécialisées dans divers trafics et dans la criminalité. Toutes luttent pour le contrôle de territoires afin d’écouler de la cocaïne, de la cigarette, des armes, du trafic d’êtres humains dont les migrants. Elles opèrent dans le désert du Sahara qui est leur base arrière et cette profusion de bandes terroristes est causée par l’effondrement de la Libye sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy et de l’OTAN.

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Anani Sossou : « les djihadjistes du Sahel sont payés entre 450 et 500.000 fcfa par mois »

Le journaliste Anani Sossou poursuit en ses termes

Des liens intrinsèques sont tissés entre les groupes terroristes et les réseaux du crime organisé qui collaborent pour faire prospérer les affaires. Ces réseaux se sont développés avec la complicité d’acteurs locaux dont des chefs de tribus qui tirent des bénéfices de ces trafics.

Les réseaux de crime organisé ont également des connexions avec des groupes djihadistes qui contrôlent totalement ou en partie les axes transfrontaliers depuis l’océan atlantique par la Mauritanie, le long de la côte ouest-africaine jusqu’au désert pour aboutir à la Méditerranée dans le cadre par exemple du trafic de cocaïne en provenance de l’Amérique latine et qui aboutit dans les pays européens.

Il y a donc une véritable imbrication d’enjeux, d’acteurs, de réseaux dans le Sahel pour le contrôle des ressources locales et du narco trafic, dans des zones où l’État est absent en termes d’administration et de forces de défense.

Ce décor planté, on note également dans ces zones de non droit non seulement l’absence de l’État, mais une paupérisation qui pousse la plus grande partie de la population, surtout sa jeunesse, à intégrer ces groupes barbares pour gagner le pain quotidien et aussi se sentir impliqué dans une activité qui les met en valeur.

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Anani Sossou : « les djihadjistes du Sahel sont payés entre 450 et 500.000 fcfa par mois »

Ainsi par des jeunes sont recrutés et payés selon des sources proches des milieux terroristes dans la région de Mopti dans le centre du Mali entre 450 et 500.000 fcfa par mois. En ce qui concerne les poseurs d’explosifs, techniquement appelés EEI (Engins explosifs improvisés), ils sont payés en fonction du nombre de victimes, mais surtout en fonction de la nationalité des victimes. Ainsi, les victimes blanches, les militaires composant les armées et la Minusma, rapportent plus chères que les populations lambdas qui tombent sur ces EEI. C’est la triste réalité de comprendre ce à quoi est confronté l’Afrique dont des mains tapies dans l’ombre tirent les ficelles.

Il faut donc que les dirigeants du Sahel et ceux de la côte unissent leurs efforts pour contrer ces groupes afin de reprendre le contrôle des zones de non droit où fleurissent les barbares qui prétendent agir au nom d’Allah alors que les motivations sont ailleurs.

Anani Sossou : « les djihadjistes du Sahel sont payés entre 450 et 500.000 fcfa par mois »

En ce qui concerne les attaques au Togo, au Bénin, des pays du Golfe du Bénin, les djihadistes qui y opèrent ont trouvé des bases arrière dans le Parc de Pendjari situé à l’extrémité nord à la frontière entre le Togo, le Benin et le Burkina et dans le parc du W, une ère protégée à l’extrême nord du Bénin à Kofouno à la frontière entre le Burkina, le Niger et le Bénin et couvre une superficie de plus de 563.280 hectares.

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Si ces pays veulent la paix et préserver la sécurité des populations, ils savent désormais où ratisser large pour éliminer ces bandes terroristes. Au stade actuel et au regard de la démission de l’État du Burkina pour contrer les attaques des terroristes, les forces armées togolaises sont dans l’obligation d’opérer des incursions dans les territoires des pays limitrophes pour déloger ces barbares au lieu d’attendre leurs attaques pour riposter. Il en va de notre intérêt.

J’ai encore dit… Anani Sossou »

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