En date du 28 avril passé, le NIS (le service d’immigration du Nigéria) a appréhendé trois personnes de nationalité togolaise. Elles sont toutes les trois accusées de s’être introduites illégalement sur le territoire de la République Fédérale du Nigéria.
Il s’agirait de deux hommes et d’une femme qui sont tous des togolais. Commando Kwasi et Eberivie Isiaq tous deux hommes et Kemi Terivie qui est une femme.
Et le comble est que cette dernière traversait la frontière illégalement avec son bébé au dos. En ce temps de propagation exponentielle du coronavirus, tous les pays ont fermé leurs frontières aériennes comme terrestres. Le Nigeria n’a pas dérogé à la règle et avait donc coupé toute entrée et sortie de population avec tous ses voisins en fermant catégoriquement ses frontières.
Les trois suspects ont, selon les agents du commandement de l’État d’Oyo, échappé aux patrouilles frontalières de la République du Bénin et ont traversé Saki jusquà Iseyin le mardi 28 avril. Ceci avant d’être arrêtés dans l’État d’Oyo à Odo-Omu dans la communauté Iseyin.
Et on continue toujours à se demander comment ces trois togolais ont pu se retrouver au Nigeria avec cette crise sanitaire. Après tout, tous les pays ont fermé leurs frontières et surtout à la circulation des personnes. Du coup, nos compatriotes ont dû suivre quel plan exactement? Je me demande s’ils ont fait un truc du genre prison break qu’on pourrait appeler border break dans notre situation.
En tout cas c’était bien essayé mais la fin nous a fait voir plus clair. Selon la même source, les trois désormais clandestins iraient au Nigeria pour participer à la nouvelle saison agricole qui s’annonce. C’est vraiment triste car tout porte à croire qu’ils se sont rendus au Nigeria par faute de moyens dans leur pays d’origine. Sinon comment prendraient-ils autant de risques de se faire contaminer pour aller faire ce soit disant travail?
Rappelons également que le gouvernement togolais a en début de mois d’avril mis en place un fond d’aide et de solidarité au profit des personnes les plus vulnérables. Nos deux monsieurs et la dame ne sont-ils pas au courant? Ou ils n’ont juste pas été éligibles au programme Novissi? Autrement dit, ils sont un peu plus ambitieux que ce que leur offrirait l’État. Résultats : arrestations, fin de l’aventure !
Tout compte fait, la vie est sacrée et on doit s’interdire de courir des risques qui pourraient rejaillir sur les autres. Après tout, on vit en communauté en Afrique et il suffirait que les trois choppent le covid-19 que ça se multiplierait dans le pays d’accueil et aussi au Togo. Ceci au cas où par mégarde ils sont contaminés et décident de revenir au bercail par le même chemin clandestin employé. Mais notre souhait est qu’ils soient relâchés par clémence et qu’ils retrouvent leur familles sains et saufs.
La maladie à coronavirus est une réalité. Arrêtons de nous déplacer et restons chez nous. Il y aurait sûrement une belle vie après le covid-19. Ah Oui ! Après la pluie, c’est le beau temps.
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