Enfin une loi pour se « marier sans stress »


Enfin une loi pour se "marier sans stress"

Nombreux sont les jeunes qui veulent se marier, mais sont toujours restés célibataire à cause des exigences du mariage qui sont souvent hors de leur portée. Les autorités ont pensé aux calvaires de ces jeunes en faisant une proposition de loi

Enfin une loi pour se "marier sans stress"

En RDC, hormis la liste des biens à donner suivant les coutumes des époux, la dot ne devrait pas dépasser 400 000 francs congolais en milieu rural et un million de francs congolais en milieu urbain.

Ce qui équivaut à environ 180 et 400 dollars américains. À Lubumbashi, dans le sud du pays, les jeunes Congolaises et Congolais ont accueilli une proposition de loi du gouvernement par rapport à la dot avec scepticisme pour certains et soulagement pour d’autres.

Une loi qui passe mal

Certains sont totalement contre le montant de la dot fixé à 500 dollars. « Que ferais-je avec 500 dollars face aux multiples dépenses du mariage ? », s’interroge une mère.

Comme cette mère, une autre commerçante dit avoir beaucoup investi dans les études de ses filles pour les marier à 500 dollars. Une somme dérisoire selon elle.

« J’ai neuf filles, je n’ai pas de travail, mais je me bats pour qu’elles aillent à l’université, si elles achèvent leurs études je peux demander 1 500 à 2 500 dollars » assure-t-elle.

Lire aussi :   Cette vidéo montrant le malaise entre Donald Trump et sa femme crée le buzz sur la toile

En RDC, les jeunes prétendants au mariage sont parfois obligés de réunir l’argent et les biens de la dot qui en voisinent 4 000 à 6 000 dollars. À cela s’ajoutent les vêtements pour la cérémonie et la nourriture des invités.

En dehors de la dot, il y a les dépenses lors de la célébration du mariage civil et religieux.

Des sommes que n’ont pas tous les jeunes qui mettent alors des années avant à se marier.

« Se marier sans stress »

D’autres, surtout les jeunes hommes, trouvent en cette loi une occasion de se marier sans stress. « c’est bien, les 500 dollars vont nous aider à nous marier très vite » a affirmé un jeune coiffeur.

Si pour beaucoup cette loi n’a pas lieu d’être, car elle réduit la femme au rang d’objet, Trésor Kasombé, une responsable de chorale, estime qu’elle mettra fin au marchandage des filles par les parents.

« Ce que le prétendant pourra réunir et donner ne voudra le sacrifice que les parents ont consenti. Rien du tout. La dot est un symbole. Déjà à l’époque, nos ancêtres ne prenaient pas des dons en espèce, c’était en nature tout simplement. C’est avec la modernisation qu’à l’absence de tel bien en nature, vous pouvez donner l’équivalent. Du coup, on s’est retrouvé avec une dot en espèce par laquelle certains aujourd’hui en font un peu trop » précise-t-il à la DW.

Lire aussi :   Précautions à prendre sur la voie Gbossimé - FUCEC Atikoumé après 22h

Claude, père de famille, a marié trois de ses quatre filles selon les normes de la coutume. Il suggère que les autres familles congolaises en fassent autant.

« Les biens en nature, on devrait rester dans la tradition et demander juste ce qui est traditionnel «  estime Claude.

Jenny Kibwe, 37 ans et encore célibataire. Elle confie hors micro avoir été victime de fiançailles « à durée indéterminée », selon ses mots. Après cinq ans de relations, son fiancé s’est envolé pour Kinshasa, la capitale, pour y épouser une autre femme.

C’est pour combattre ce genre d’abus que le député de la majorité Daniel Mbau propose cette loi. Si elle est adoptée, les couples pourront voir leurs fiançailles dissoutes si, douze mois après s’être fiancés, les futurs époux ne se marient pas.

Si cet article vous a plu, n’hésitez pas à le partager autour de vous. N’oubliez également pas, de vous abonner à nos comptes sociaux, pour ne rater aucune information.


Gnadoe ne pourra vivre que grâce à ses lecteurs et à ses abonnés. Vous êtes au cœur du projet, aidez –nous à le faire grandir. Nous avons beaucoup d’autres idées en tête pour faire rayonner ce media.
Votre soutien nous permettra de porter plus haut nos ambitions.

Nous soutenir

0 Comments

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *