Je suis Katia NOUVI-TEVI à l’État Civil, je suis Directrice de société, Femme entrepreneur. J’ai fait des études supérieures en Téléinformatique. Pour ceux qui ne le savent pas, je suis à la tête des espaces Prémium, en l’occurrence, le Premium Corporate qui est l’agence de communication qui coiffe le Premium Shisha Club, la Salle Premium, Le 24Vibes.
Son constat sur la condition des femmes togolaises, en particulier dans son domaine
Je tiens d’abord à préciser que je suis dans le domaine de la nuit, c’est récemment avec le Premium Corporate, qu’on tend à être beaucoup plus «Entreprise ». Dans le domaine de la nuit, la condition féminine, surtout dans notre milieu, n’est pas chose facile, il faut avoir un mental d’acier pour tenir.
Dans un monde où on ne rencontre que des hommes ; on est entouré d’hommes qui travaille pour nous, on discute avec des hommes, et être la femme qui prend les décisions ou qui tape sur la table quand il le faut, n’est pas chose facile. Mais je crois qu’aujourd’hui, la mentalité a un peu changé, même s’il reste beaucoup à faire pour les femmes surtout dans mon domaine.
L’avis de Katia sur les droits de la femme au Togo
Je crois que l’Etat togolais depuis des années, a donné une place prépondérante à la femme. Il suffit de parcourir la liste des Ministres togolaises. Même si elles sont en nombre inférieur, on sent qu’il y a un travail de fond qui se fait. Aujourd’hui, nous avons des femmes à la tête de beaucoup d’entreprises, dans les banques, dans les grosses
société, et dans pleins de secteurs d’activités.
Nous avons des associations qui militent encore pour que les conditions des femmes soient améliorées. Même dans nos maisons, nos jeunes filles sont encouragées à aller à l’école au même titre que les garçons. Aujourd’hui, on ne peut plus violer une femme, « sa femme » sans être puni par la loi.
En revanche, ce qu’il faut combattre de nos jours, c’est le fait d’assimiler les demandes d’emploi des femmes à des demandes de prostitution. Aujourd’hui, il est clair que, et ce phénomène est connu, même au-delà de nos frontières, les femmes sont harcelées dans nos entreprises.
Une belle femme qui dépose un dossier doit faire face aux avances des recruteurs.
C’est également le moment de sensibiliser les hommes à ce que les femmes aient les mêmes droits de succession et d’héritage en ce qui concerne les problèmes fonciers. Dans certaines familles,
lorsque les parents n’ont que des filles, l’héritage foncier est confié à un oncle.
Son avis sur les challenges des femmes
Tout commence par la famille, tout commence par le foyer, les femmes doivent être présentes lors des prises de décisions familiales. Nos mères doivent lutter pour que leurs filles arrivées à un certain âge, participent aux prises de décisions. Ce n’est que comme ça, par cette habitude que les mentalités évolueront. Il faut encourager les femmes à aller
plus à l’école, et non s’arrêter en chemin pensant qu’elle sera entretenue par son mari. Il faut modeler nos filles pour qu’elles soient indépendantes et plus précisément financièrement. Les femmes doivent lutter pour que le sexisme soit strictement réprimandé.
Son avis sur le thème national de la journée internationale des droits de la femme
Femme et gouvernance, vient à point nommé. Et comme je l’ai dit au début, les femmes aujourd’hui, commencent par participer aux prises de décisions dans mon pays. Si c’est la femme qui tient le foyer, il ne serait pas plus difficile pour elle de tenir une entreprise, ou un État.
Il faut donner la chance aux femmes d’être au cœur des prises de décisions. Il est temps qu’on ne voit plus la différence entre Femme et Homme lors des prises de parole publique. Il est temps que les femmes soient des modèles. Il est temps que la femme ait une confiance solide en elle-même. Il est temps de donner le trône à nos femmes au même titre que les hommes.
Pour conclure…
Merci à Gnadoè magazine, Merci à tous ceux qui luttent pour une meilleure condition des femmes au Togo et dans le monde. Courage également à toutes ces femmes battantes qui luttent et qui sont des modèles, et courage à moi-même car je sais ce que nous endurons.

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