La chaîne aux pieds ou bracelet de cheville est un bijou prisé par les femmes. Cette parure aux modèles divers fait jolie à voir, mais revêt parfois des symboles cachés ou des codes selon les cultures qu’il ne faut pas ignorer.
Les origines
Ce bijou valorisé en Inde était porté traditionnellement par toutes les femmes du pays, sur pieds nus (sans chaussures) et assortis souvent de bagues aux orteils. Mais sa source remonte à l’Egypte ancienne, en Afrique où il servait à catégoriser les femmes et à marginaliser parfois les femmes de mauvaise vie (Plus tu as de chaînes aux pieds et plus tu dévoiles le nombre de tes amants). Les formes et les matières peuvent être diverses, mais c’est selon leur nombre à la cheville qu’on détermine le statut matrimonial ou social de celle qui en porte.
L’Afrique n’est pas en reste non plus
De nombreux peuples font l’apanage du port de la chaîne aux pieds autant chez les hommes que chez les femmes. Chez les Peuhls et les Wolofs, le nombre de chaînes aux pieds détermine la richesse de la famille à laquelle on appartient. Plus il y en a et plus vous êtes riches.
Chez les Sénoufos de Côte d’Ivoire, ce bijou se porte lors des cérémonies initiatiques, des funérailles ou de certaines fêtes. Il est fait la plupart du temps en bronze, à la cire perdue, laiton. Bien plus dans certaines contrées du Burkina Faso ou du Congo, on reçoit en guise de dot, des bracelets de cheville. Le fiancé doit offrir plusieurs paires de bracelets aux pieds avant de pouvoir parler mariage.
La matière utilisée pour sa confection
Or, argent, cuir, coquillage ou parfois terre cuite ont été à l’origine, les principales matières utilisées pour la confection des parures de pieds. Mais de plus en plus, d’autres matériaux entrent en ligne de compte (nylon, plastique, laine, perles, acier inoxydable, pierre …) pour une panoplie de combinaisons et de modèles qui font plaisir à voir.
Jolie mais…
La chaîne aux pieds fait plaisir à voir. Elle est dotée d’une forte charge esthétique et érotique. C’est un bijou sensuel qui met l’accent sur les chevilles et par extension sur les jambes ou les pieds. Mais, il faut faire attention, car outre son petit côté chic, elle comporte plusieurs significations, de nombreux symboles ou codes identitaires qui peuvent vous conférer une image que vous n’avez pas en réalité.
Dans l’ancienne Egypte, par exemple, c’est une marque de prostitution qui permet de distinguer la femme mariée de celle qui ne l’est pas, la femme aux multiples amants de celle qui ne connaît pas d’hommes.
On accrochait même des clochettes sur les chaînes des prostituées pour que les personnes pires s’éloignent d’elles quand elles les entendent sonner sur les pieds. Ce bijou identitaire n’a pas souvent bonne presse, car il est symbole de libertinage. Les lesbiennes ou les bisexuelles en ont fait un outil de signal pendant longtemps.
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