Chroniques d’Amé : La mère de mon fils m’avait vendu notre enfant


La mère de mon fils m'avait vendu notre enfant
Bonsoir chère communauté. Une précédente histoire publiée ici m’a permise de me dévoiler à mon tour. Non pour attaquer, incriminer ou discréditer les filles africaines, non, loin de là. Je veux juste partager moi aussi mon histoire pour en édifier plus d’un et surtout rendre hommage aux femmes biens où qu’elles soient dans le monde.
Il y a de cela quelques années, j’ai émis le désir de travailler en Afrique. Une superbe opportunité m’avait été offerte et je l’avais acceptée sans réfléchir.
J’avais été affecté dans une entreprise qui payait assez bien. Disons que j’avais absolument tout pour être heureux sauf une famille.
Je sortais tous les soirs faire le tour de la ville à la recherche d’une compagnie utile. Les belles filles, ce n’était pas ce qui manquait mais je voulais celle qui allait toucher mon cœur et au bout de trois mois, je fis la connaissance d’une belle jeune fille au nom de Ram.

Ram était clairement une fille de nuit car dès que nous nous sommes mis en relation, elle n’a cessé de sortir toutes les nuits avec des copines.

J’avais essayé d’aller à son rythme mais j’en fus très vite épuisé car cela n’avait rien d’interressant d’être dans la nuit cigarette en main, verre d’alcool…
Ram aimait cette vie et plus tard, bien plus tard je découvrirai qu’en réalité elle était une prostituée.
Lorsque nous avions entamé notre relation, les mois qui ont suivi, elle me parla de mariage, de bébé, d’amour, de vie de famille. C’était vraiment le rêve car je ne désirais que ça, me caser et cette fille, je l’aimais malgré ses défauts.
Je n’avais trouvé aucun inconvénient à l’épouser. Je lui avais demandé d’ailleurs comment un mariage se faisait dans sa culture et elle m’avait ramené une liste de choses à acheter pour elle-même et la famille.
J’avais pris mon téléphone et avait fait appel à ma mère pour qu’elle en soit un informée mais également vienne me prêter mains fortes.
Dans la même période, une nouvelle opportuité m’avait été offerte en Europe et je doutais entre repartir et rester. Mais je pencahis plus sur rester car Ram était ma raison de vivre.
Lorsque les mois suivants, elle m’annonça sa grossesse, je fus l’homme le plus heureux du monde. Enfin un rêve qui allait se réaliser. Mais forte fut ma surprise lorsqu’elle m’annonça vouloir avorter et ne plus vouloir de mariage.
J’eus beau demander les raisons, elle ne m’en dit pas plus. Un soir, allongé au salon, en train de réfléchir à comment la convaincre, elle débarqua et me fit comprendre qu’elle ne garderait cet enfant qu’à une seule et unique condition.
– Laquelle ?
– A la fin de chaque mois, tu devras me verser 300 000 FCFA comme pension pour les consultations et pour prendre soin de moi.

Je commençai ainsi à découvrir le vrai visage de la gazelle aux jambes longues qui m’envoutaient tant.

Elle ne me laissa pas le choix. C’était ça ou alors elle avortait et moi je voulais de ce bébé. Je me disais que c’était la seule chose que nous avions de commun et qu’à force de le porter, elle finirait par l’aimer et revoir sa position. Plus les mois passaient et plus Ram devenait insupportable. Ce n’était plus 300 000 FCFA mais 450 000 puis 500 000 FCFA car elle avait déménagé dans une plus grande maison…
Pour la dot, elle n’était plus jamais revenue dessus. Elle ne m’avait pas non plus présenté ses parents. Elle avait dit qu’ils habitaient au nord, très au nord…
Enceinte, Ram pouvait finir cinq boites de cigarettes, elle fumait et buvait. Ses copines m’en parlaient mais lorsque j’essayais de lui faire entendre raison, elle me jetait hors de chez elle. Elle disait que la grossesse la rendait laide et m’en tenais responsable. Jusque-là, cela ne me dérangeait absolument pas au contraire, je l’aimais encore plus et la trouvais très belle. Je me disais que ça lui passerait. Ce n’était qu’un mauvais moment et ce moment ne durait pas une éternité.

Ram ne me faisait appel que pour de l’argent. Elle en avait toujours besoin.

Des fois, ses copines m’appelaient tard dans la nuit et me demandaient d’aller la réccupérer toute ivre dans des boites de nuit. J’étais toujours choqué de la voir ainsi. J’avais surtout peur pour le bébé. Les mois passèrent et elle mit au monde un magnifique petit garçon. Dès que je posai les yeux sur lui je compris pourqoi je devais me battre.
Après l’arrivée du bébé, ma mère s’installa chez moi les deux mois qui suivirent mais Ram ne la laissa voir le bébé que cinqu fois et encore difficilement.
Elle prit une domestique qui s’occupait du bébé et elle-même partait en boite de nuit jusqu’au petit matin. Mon fils n’avait pas eu droit au lait maternel car sa mère avait catégoriquement refusé d’allaiter au risque d’abimer sa belle poitrine. Certaines nuits, la domestique à qui j’avais secrètement donné mon numéro pour m’appeler en cas de … me réveillait pour m’informer que le bébé n’arrêtait de pleurer et qu’il avait de la température. Lorsque je demandais d’après Ram, elle n’était jamais là… Je pouvais imaginer où elle pouvait se trouver mais le plus grave, son téléphone était éteint.
Je sautais du lit, allais les chercher puis amenais mon bébé à l’hôpital. A trois reprises mon fils a été hospitalisé ainsi, sa mère n’avait jamais été là. Elle venait découvrir l’absence du bébé et de la nounou, faisait tout un tapage puis m’appelais, informée par les voisins que j’étais passé. Elle reprenait le petit dans la journée. Ma mère choquée par tant d’animosité avait fini par repartir chez nous. Elle ne supportait pas de voir un si petit et innocent bébé souffrir ainsi.
Lorsque je demandais à Ram de me laisser garder le petit, elle refusait catégoriquement et devenais violente. Je devais négocier pour tout. Pour voir mon fils, pour lui apporter des cadeaux, pour le garder ne serait-ce qu’une demi-journée…

Puis un jour je reçus un appel d’elle. Elle voulait juste m’informer qu’elle partait au nord visiter ses parents et qu’elle amenait le petit avec elle.

– Mais Ram tu m’as dit que ça faisait plus de 6 heures de route, le petit serait épuisé, il a à peine un an. Si tu dois absolument y aller alors laisse-moi vous y amener.
– C’est hors de question, tu veux aller faire quoi dans ma famille ? Qui te connait là-bas ? Je rentre avec mon fils. Tout ce que tu as à faire, c’est nous donner de l’argent, assez pour acheter plusieurs places ou carrément louer une voiture entière.
Je vous promets que je louai un véhicule climatisé pour un mois avec chauffeur pour les y amener et veiller sur eux.
A chaque fois que je subissais ses affronts, j’en ressortais détruit de l’intérieur. Cette fille je l’aimais et elle était la mère de mon fils. Je souffrais énormément et cette douleur avait des répercussions sur ma vie professionnelle car je devenais de moins en moins productif à force de noyer mes soucis dans l’alcool et la cigarette. Un jour, à l’aube, au bout de trois semaines, l’agence de location de véhicule m’appela de toute urgence pour m’informer que ma femme avait renvoyé le chauffeur qui venait de rentrer.
– Mais pourquoi ?
Je cherchai donc à rencontrer le chauffeur et ce dernier me fit comprendre que ma femme avait séjourné tout ce temps dansun hôtel et jamais en famille. Ce dernier qui était supposé dormir dans une chambre d’amis chez elle n’avait eu de toit que celui de la voiture. Il n’y avait jamais eu de famille ou du moins elle n’avait pas voulu qu’on les rencontre. Le chauffeur était donc incapable de me dire où habitait la mère de mon fils et mon bébé.
Ram ne décrocha pas mes appels durant les deux mois les plus longs de ma vie. Chaque jour je chassais mille idées sombres, à force de penser à tout ce qui aurait pu leur arriver.

Au bout du troisième mois, elle réapparu en ville avec le bébé totalement amaigri… J’avais eu un choc en voyant mon fils.

Je m’étais énervé et avait menacé d’aller à la police si elle ne me laissait pas prendre soin du bébé. Après plusieurs disputes, lassée, elle finit par me déposer le petit à la maison. Je précise qu’en partant au nord elle n’y était pas allée avec la nounou.
Une fois sous mon toit, je recrutai une nouvelle nounou qui s’occupait très bien du bébé. Mais il était tout petit encore et désirait souvent voir sa maman. Ram depuis son retour n’avait plus jamais cherché à revoir son fils.
Au bout de huit mois, un soir vers 20H alors que j’étais assis devant les informations à la télévision, on sonna au portail et la nounou fit entrer les arrivants. C’était Ram succédé de trois hommes, des vieillards et d’une dame qu’elle me présenta comme étant sa mère, l’un des hommes son père et les deux autres ses oncles. Jamais je n’avais posé les yeux sur les parents de ma femme mais je me demandais surtout ce qu’ils cherchaient là après presque deux années que leur fille a eu un enfant avec moi.
– Je viens réclamer mon fils. Je l’amène avec moi.
– Comment ça tu l’amènes avec toi Ram ? Ca fait combien de mois que tu n’as pas vu cet enfant ? Tu n’as même d’ailleurs jamais pris de ses nouvelles et maintenant tu sors de nulle part et exige de le prendre ? Mais qu’est ce qui ne va pas avec toi ?
Le lus âgé des hommes leva le ton.
– Il faut donner l’enfant on va partir si tu ne veux pas de problème.
– Ah non, je ne vous permets pas. Vous êtes ici chez moi et vous n’avez pas le droit de venir y faire la loi. C’est de mon fils qu’il s’agit et votre fille n’en prenait pas soin. J’ai le droit de veiller sur mon enfant. Je ne suis pas un père irresponsable.
Elle bondit et cria :
– Qui traites-tu d’irresponsable ? Moi ?
– Si tu l’es Ram, tu es une mère irresponsable. Pourquoi as-tu voulu porter un enfant si c’est pour l’affliger autant ?
– Je n’ai jamais voulu d’un enfant, c’est toi qui m’y a presque obligée.
– Mais tu voulais t’en débarrasser.
– Je n’en voulais pas. Tu penses que c’est facile ? Je deviens maman du jour au lendemain ? Non non… Bref, là n’est pas la question, redonne-moi mon fils. Lorsqu’il aura 7 ans comme le dit la loi, tu pourras avoir sa garde totale, mais pour le moment il doit rester avec moi.

Elle se dirigea vers la chambre du petit qui en entendant les cris s’était mis à pleurer.

Je l’entendis crier sur la nounou :
– Donne- moi mon fils sinon je vais te casser la tête. Tu te prends pour qui au juste ?
Elle était capable de bousculer cette fille alors je me rendis dans la pièce suivi de sa mère. Je la vis ramasser les effets du bébé, le prendre dans mes bras sauvagement puis le mettre au dos de sa mère et ils s’en allèrent sans que je ne puisse les retenir.
Je m’étais laissé choir dans le canapé, mes larmes mouillaient mon visage car j’avais pitié de ce petit innocent, mon fils qui ne comprenait rien et qui de son petit visage innocent, criait à l’effroi.
Je passai un coup de fil à ma mère, elle se mit à paniquer et me demanda de renforcer la sécurité chez moi. Mais mon inquiétude n’était pas là. Je voulais récupérer mon fils. Quel avenir avait-il avec une mère pareille ? Aucun.
Le lendemain, je fis appel à mon avocat. Je ne pouvais pas récupérer le petit avant un certain âge et je ne pouvais pas prouver l’incapacité de la mère à en prendre soin non plus. J’en perdis le sommeil. Les semaines suivantes, je fis de mon mieux pour voir le petit assez souvent mais comme toujours ce fut galère.
Dans une nième dispute, j’avais lancé sans réfléchir :
– Combien veux-tu pour me laisser mon fils ? Combien ? Comme tout ne tourne qu’autour de l’argent chez toi combien veux-tu ?
Ram m’avait regardé l’air interressée mais n’avait pas réagi sur le coup.
Quelques jours après, elle vint me voir et me fit une proposition des plus horribles.
– Si tu me donnes cinq millions, je te laisse l’enfant.
– Quoi ?
– Tu m’as bien entendu. Je n’en voulais pas et tu en as conscience. Je ne sais même pas ce que je vais en faire alors si tu veux le garder, trouve-moi cette somme et tu pourras le prendre.
– Tu me donnes notre fils en contreapartie d’une somme d’argent Ram ?
– Oh, arrête de faire ton dramaturge. Si tu n’es pas interresé alors basta, mais prépare-toi à ne plus voir ton fils parce que je vais bientôt voyager et je le confierai à ma famille au village.

Lorsque j’entendis le mot village, je fus très piqué de colère. Le lendemain, je retournai voir cet avocat à qui j’expliquai tout.

– Es-tu prêt à faire ce deal ? Avoir la garde de ton fils contre une somme pareille ?
– Si c’est le prix à payer oui. Je m’en fous de combien c’est. Tout ce qui m’importe, c’est le bonheur de mon fils. Que cette fille aille au diable avec ces cinq millions je ‘en fous.
Mon avocat me rédigea un document qui devait être un engagement formel pris par Ram de ne plus nous importuner notre fils et moi et de ne plus jamais réclamer sa garde. Elle signa sans même lire car entre mes mains, se trouvaient les cinq millions en question.
Le mois qui suivit, je déposai ma démission, pliai bagages et partis avec mon fils définitivement. Tout ce qui m’importait, c’était le bonheur de mon fils mais en partant, j’avais continué à nourrir l’espoir de voir Ram revenir à la raison et à décider d’être une mère pour notre fils.
Notre fils à 17 ans aujourd’hui.

Ram n’a jamais essayé de le revoir mais elle a toujours trouvé les moyens de me prendre de l’argent. Lorsque je lui parle de notre fils, elle ne répond pas.

Notre garçon manifeste quotidiennement l’envie, le désir de connaître sa mère et sa famille maternelle mais Ram ne semble absolument pas du même avis. C’est d’ailleurs à peine s’ils se parlent au téléphone.
Vous savez, toutes les femmes ne sont pas prédestinées à être mère. J’aurais dû juste m’en rendre compte. Ram était une fille de joie qui s’était faite passée pour une personne désireuse de fonder un foyer. En réalité, elle avait juste trouvé son pigeon blanc.
Recueilli et publié par Amé Océane CODJIA

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