Facebook : le calvaire d’une modératrice


Facebook

Pour réduire la diffusion de contenus choquants, violents, discriminatoires, sexistes, pornographiques, racistes, etc. Facebook doit faire des efforts colossaux au niveau de la modération, afin de faire disparaître les contenus incriminés avant qu’ils ne deviennent viraux. Pour ce faire, le réseau social dispose de puissants algorithmes, mais les robots ont leurs propres limites et des équipes humaines sont également nécessaires pour compléter le travail.

On pourrait trouver cela facile d’effacer des photos et des vidéos toute la journée, sauf qu’en réalité il s’agit d’un vrai calvaire psychologique pour ces modérateurs. En effet, en 2016, Sarah Katz faisait partie de cette équipe et cette ancienne modératrice (travaillant pour le sous-traitant Vertisystem) a évoqué son enfer au sein de la modération chez Facebook. Elle explique : « C’est un job monotone après un certain temps. Et vous finissez par être désensibilisé à ce type d’images parce que vous en voyez trop ». Elle fait notamment allusion aux images pédopornographiques qu’elle devait régulièrement regarder, soulignant : « L’image pouvait être supprimée puis revenir sur un compte différent. Un jour venant du Pakistan, un autre jour venant des États-Unis. »

 

Facebook recrute de nouveaux modérateurs

En moyenne, Sarah Katz devait traiter quelques 8.000 posts chaque jour, avec presque un message toutes les dix secondes, allant d’une fusillade, à la zoophilie, en passant par une décapitation, un suicide, des actes sexuels sur des mineurs, des vidéos racistes et même des meurtres en direct. Le pire de l’humanité se trouve également sur Facebook, et ce n’est que grâce à toutes ces petites mains appliquant une censure stricte contre les contenus choquants ou violents, que nous sommes relativement épargnés quotidiennement.

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Le recrutement des 3000 nouveaux modérateurs semble déjà porter ses fruits, puisque dans un rapport publié au mois de mai, Facebook confie avoir traité en 3 mois, plus de 3,4 millions de posts, soit 1,2 million de plus que le trimestre précédent en 2017.

Aviez-vous également conscience de cette face cachée de Facebook, chers Gnadoe Peep’s ?


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