Je m’appelle Lyabo Élisabeth Adéronkè Arikè APAMPA sinon Élisabeth Apampa.
Je suis animatrice radio, chef programmes sur zéphyr FM. Mais en coulisse je prends du plaisir à mettre mon savoir faire à profit dans pleins de secteurs tant que c’est dans le domaine des relationspubliques (événementiel, média, les arts et la culture) dans l’humanitaire (les questions liées au genre et les inégalités sociales), bref je suis entrepreneuse.
J’ai une association socio-culturelle nommée Sourire ensemble avec une équipe talentueuse, et une société Sourire Groupe. J’aime gagner et donner, c’est ce qui me défini.
Son constat sur la condition des femmes togolaises, en particulier dans son domaine
Il y’a du progrès mais il reste encore des défis à relever dans tous les secteurs. Je pense qu’il faut que les femmes luttent contre cette sous-représentation aux postes de décisions. Si tout le monde n’est pas appelé à être leader cela ne signifie pas qu’on ne peut pas atteindre l’équilibre.
Maintenant prenons juste les médias. Si on veut des preuves, je peux juste proposer de jeter un regard sur l’analyse 2019 de l’Institut National Audiovisuel qui prouve que les femmes parlent deux fois moins longtemps que les hommes dans les médias: un vrai déséquilibre.
Côté financier je pense que les femmes et hommes se plaignent toujours. Surtout les femmes! La preuve à un moment de la vie sans cette passion, lorsqu’on veut plus gagner et stabiliser sa vie de couple on quitte ce secteur. Si on doit parler d’assurance il n’ y a presque rien; faudra voir le journaliste ou l’animateur tombé malade, sincèrement c’est vraiment triste.
Plus loin parlons de la formation, combien de médias investissent dans le renforcement descapacités des personnes embauchées depuis 5 ou 3 ans etc, je m’arrête là.
Mes aînés auront plus à dire sûrement. Sinon sans une lutte collective avec des recommandations à sens unique. Je sens vraiment de la complication dans la réflexion. Mais je rappelle qu’il est inutile de se plaindre il faudra juste avoir une vision, atteindre son but personnel et passer à des actions collectives.
Son avis sur le droit de la femme au Togo
Pour un aussi grand pays que le Togo, même si avec la bonne humeur on signe #PetitPays, je ne saurai répondre avec des statistiques. Mais je salue avec respect la ministre en charge de l’action sociale, la promotion de la femme et de l’alphabétisation, elle aura plus d’exemples sur ce volet. Mais de façon personnelle, je crois que oui il y a des avancées.
Aujourd’hui les garçons et les filles ont les mêmes chances d’aller à l’école au moins à la base. On remarque des femmes au niveaupolitique, juridique et législatif. Des efforts sont faits concernant les droits de possession de biens ou de succession en ce qui concerne le domaine foncier. On remarque pleins d’initiatives de femmes togolaises louées à des soirées de distinctions. Néanmoins cela ne suffit pas.
Je trouve que l’urgence se retrouve toujours sur l’éducation des filles, l’encouragement des mères célibataires à continuer vers l’excellence pour leur épanouissement, la lutte doit continuer contre les violences conjugales, contre les violences sexuelles, l’égalité salariale, remettre à la femme veuve ce qu’elle mérite de son foyer avec ses enfants ou non, réduire les inégalités femmes et hommes, éduquer la jeune fille avec les mêmes valeurs que le jeune garçon.
Montrer aussi au garçon comment cuisiner, lui apprendre comment entretenir une femme et une maison, comment gérer le côté professionnel et la vie de famille et vice versa.
Ne plus faire du sexe un sujet tabou. Ne pas laisser l’éducation de cette nouvelle génération aux réseaux sociaux, à la télé et autres, être toujours là pour des interprétations efficientes et efficaces. Pour ma part voilà les priorités.
Journée des droits de la femme de cette année 2019, le thème penser, bâtir intelligemment, innover pour le changement. Ce thème a tout son sens et l’ONU indexe les entrepreneurs sociaux, les activistes, les chefs de start-ups à penser et trouver des moyens innovants qui permettront d’éliminer les barrières et d’accélérer le progrès en matière d’égalité de sexes.
Son avis sur les challenges des femmes pour l’avenir
Je parlerai de ce que je fais actuellement. Se redéfinir.
Le plus gros challenge est celui de l’excellence selon son domaine d’activité. Chacun à son niveau doit déjà voir ses forces et faiblesses et penser à mettre de la lumière sur ses forces. Je pense qu’au fur et à mesure qu’on grandit, il faut mûrir et se poser les bonnes questions. C’est réellement compliqué mais utile.
Enfin les femmes ont une carte à jouer dans ce monde car elles sont porteuses de vie, génitrice de cette humanité. Reprendre en main les choses en activant la sororité. S’encourager, s’améliorer entre femmes. Voilà.
Son avis sur le thème national de la journée internationale des droits de la femme
La gouvernance au féminin est possible.
Les femmes et les hommes ont le même statut et en ce sens la femme peut gouverner autant qu’un homme. Les deux connaissent le bien et le mal pour faire des jugements intéressants.
Les femmes peuvent s’engager à différents niveaux décisionnels privés ou publics. S’il faut se former, allons-y. Ce n’est qu’une question de volonté, de disponibilité, et de but accompagné de moyens.
Pour conclure…
Merci Gnadoè pour la considération. Merci de donner de la valeur aux actes nobles de la plus petite personne à la grande. Existe-il un mot plus fort, puissant, percutant que Merci ? Trouvez-le et souriez. Prenez soin de vous et de vos proches.
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