Les personnes concernées par la prostitution sont parmi les plus fragiles, les plus exposées, et, probablement parmi les plus à risque d’être contaminées par la pandémie au virus Covid-19. Ayant peu de moyens habituellement, elles en ont encore moins aujourd’hui.
Avec l’interdiction des contacts physiques pour lutter contre le Covid-19, les revenus des travailleuses du sexe chutent.
Une nouvelle technique mise en place
Bien que les bars et les boîtes de nuit qui les hébergent habituellement soient fermés, les prostituées continuent à travailler en passant des appels à leurs clients ou en cherchant de nouveaux clients.
Si de nombreux métiers sont impactés par la pandémie de coronavirus, la prostitution elle autre se débrouille très bien.
L’envie plus forte que la peur
Quand nous avons approché une d’entre elles, elle nous a fait savoir que les clients ne cessent de l’appeler. Pour elle, l’envie est plus forte que la peur. « Les clients veulent à tout prix satisfaire leur libido. Toutefois, le nombre des clients à considérablement baissé », a-t-elle confié.
Pour éviter le chômage technique, les femmes qui se donnent à la prostitution sont obligées de revoir leur tarif à la baisse.
Poussées par “le désespoir et la faim”
Actuellement sans revenus ni couverture sociale, les prostituées, poussées par “le désespoir et la faim”, sont contraintes de baisser leurs tarifs “parce qu’elles n’ont rien à manger dans leur frigo”.
Si le confinement devait se prolonger, leur maigre revenu ne suffira plus.
« Je vais prendre des risques, c’est obligé. Même si je fais deux clients par jour, ça paiera au moins la nourriture », a confirmé notre interlocutrice.
« La situation est dramatique, s’inquiète-t-elle. Il n’y a quasiment plus de clients. Être en bonne santé sans pouvoir manger, ni nourrir ses enfants, c’est compliqué », dit-elle.
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