Sur la toile, la tendance est à un nouveau hashtag social qui dénonce avec ingéniosité les stéréotypes auxquelles doivent faire face les femmes en Afrique. Sous le ton de la plaisanterie ou du sarcasme, les internautes décryptent les réalités oppressantes subies par les femmes sous couvert de l’éducation ou encore des traditions.
L’hashtag est désormais un cheval de bataille de plus dans la lutte contre le sexisme et la différence entre les genres si récurrents sur notre cher continent. Les femmes sont souvent poussées à faire des choix désavantageux basés sur le patriarcat archaïque de notre société. Et tout cela commence toujours par « #UneVraieFemmeAfricaine … » suivi d’un ordre voilé sous forme de conseil, de reproche ou de leçon.
Au Togo, c’est toujours le même dénominateur en éwé qui commence par « Nyô Nu Ssia… » fait ceci ou cela ; #UneVraieFemmeAfricaine reste auprès de son mari même s’il viole leurs enfants, #UneVraieFemmeAfricaine laisse tomber ses études et ses activités pour devenir une mère au foyer, #UneVraieFemmeAfricaine ne quitte jamais son mari malgré ses infidélités et ses humiliations, #UneVraieFemmeAfricaine ne s’habille pas de manière indécente, #UneVraieFemmeAfricaine ne vient pas dire qu’elle a été victime d’agressions sexuelles ; bref le sujet est intarissable et long comme le bras puisque c’est le fruit d’une obsolescence sociétale qui plonge la communauté Africaine (et Asiatique pour le coup) dans des contingences d’un autre siècle.
Sur Facebook et Instagram, le plus féministe des dessinateurs Togolais KanAd de son vrai nom Adrien Folly-Notsron a lancé sur Facebook une campagne #UneVraieFemmeAfricaine bihebdomadaire au cours de laquelle il publiera une photo illustrant un préjugé et à laquelle nous vous encourageons chers lecteurs de participer pour sensibiliser nos communautés à changer leurs mentalités.
DIEU bénisse la terre de nos aïeux.
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