PASTEUR, ANGE OU DÉMON ? MA VIE N’ÉTAIT POUR SA MAÎTRESSE ET LUI QUE SACRIFICE POUR ATTEINDRE UN NIVEAU ÉLEVÉ DE GLOIRE.


J’avais 15 ans lorsque je l’ai connu. J’avais été amenée dans son église par une tante qui ne jurait que par leurs miracles et disait que pour mon année du BEPC je devais impérativement me faire suivre par cet homme de Dieu. Elle m’amena jusqu’à lui afin de me mettre personnellement sous sa protection.

A 15 ans déjà, j’étais très mature car j’avais le corps d’une femme de la vingtaine. Personne ne croyait jamais que je ne puisse avoir que cet âge mais c’était pourtant la vérité.

Tous les dimanches, j’étais assidue à l’église. Je ne manquais jamais rien. J’étais vraiment engagée et pour cause j’étais motivée par le pasteur principal, un homme de la quarantaine qui s’intéressait de très près à ma vie chrétienne.

Un jour, après son service, le pasteur me fit venir dans son bureau. Je n’y trouvai aucun inconvénient, d’autant plus qu’il avait l’habitude de discuter avec ses fidèles. Il me fit asseoir et demanda à ce que je lui parle de moi, de mes études, bref de ma vie de jeune fille. Je lui racontai que je préparais mon BEPC pour la fin d’année scolaire et il me fit comprendre qu’il m’avait longtemps observée et souhaitait m’aider à aller de l’avant. Je ne compris pas le sens de cette phrase mais ne cherchai à comprendre mieux. Il réclama mon numéro de téléphone que je lui donnai.

J’avais déjà entendu à plusieurs reprises des rumeurs sur le supposé décès de son épouse mais je n’y accordai aucun intérêt. Le pasteur lui-même me le confirma ce jour-là et me proposa son aide pour tout, études, besoins, tout. Je refusai mais il insista et je finis par accepter de peur de le contrarier.

L’année d’après, en seconde, nos relations devinrent plus sérieuses. Le pasteur demanda à être mon petit-ami. Il me promit mariage, vie de couple, enfant, tout. J’aurais pu être gênée par l’écart d’âge entre nous si du haut de mes 16 ans, dans un corps de 25, ma vie ne ressemblait pas déjà à celle d’une femme à part entière. J’acceptai de me mettre en couple avec lui mais mes parents s’y opposèrent catégoriquement.

Pendant les quatre premières années, ce fut la guerre entre mon père et moi. Je trouvais qu’il abusait en me demandant de rompre avec l’homme que j’aimais, il était mon premier amour, homme de Dieu, aimé de tous, je pensais avoir de la chance.

J’étais dans une relation assez complexe car le pasteur était très apprécié des femmes, il n’avait pas souvent le temps mais très possessif et jaloux, il m’interdisait toute vie sociale. Je n’avais pas le droit de sortir avec des amis, d’ailleurs je n’en avais que très très peu. Pour moi, c’était une preuve d’amour que de ne pas vouloir que d’autres hommes s’approchent de la femme qu’il aime alors je n’y trouvais pas de mal. Déjà après le premier trimestre la relation avait pris une autre tournure.

Mon petit-ami était devenu très exigent. Il insistait pour que je change mon numéro de téléphone or ce numéro m’avait été remis par mes parents depuis mes 11 ans car ces derniers voyageaient beaucoup. Je refusai cette proposition, ce qui le mit très en colère. Pour un oui ou pour un non, il devenait violent. Je lui trouvais des excuses, trop de pression au travail, trop de fatigue, le stress à longueur de journée… Bref je l’excusais toujours pour ses écarts. C’était d’ailleurs très facile de lui pardonner car j’en étais farouchement amoureuse et il me promettait le mariage alors je tenais bon.

Malgré tout ce semblant d’amour dont il me couvrait, mon petit-ami ne venait jamais chez moi en journée. Il sonnait au portail les nuits entre 20 et 22H. Toutes ces années, ce fut le même rituel, il venait tardivement et me demandais de le suivre chez lui sans la permission de mes parents. Je me disais qu’à mon âge, la vingtaine, on ne pouvait plus rien m’imposer à la maison alors contre leur gré, je sortais et me rendais chez cet homme sans qu’il ne se soit une seule fois présenté à mes parents.

La situation ne me plaisait pas pour autant car je rêvais d’être légitimement épouse et mère alors après quatre bonnes années je finis par exiger qu’il fasse la connaissance de mes parents.

Mon père au départ refusa de le rencontrer car il considérait qu’un pareil homme ne pouvait jamais aspirer au bien.

  • « Un homme qui ne sort que la nuit, qui vient chercher une jeune fille à des heures indues, qu’il se fasse appeler pasteur ou pas, n’en valait pas la peine », disait mon père.

Au final, et après mille insistances, il accepta de le rencontrer mais tout se passa très mal. Toutes les questions concrètes que lui posait papa ne trouvaient aucune réponse de sa part. Il était vague, superficiel, il ne répondit favorablement à rien. Mon père finit par se lever et rentrer dans sa chambre, nous laissant plantés là.

Je ne compris pas la réaction de mon père. Je trouvai qu’il poussait le bouchon trop loin. Certes papa avait de bonnes raisons mais moi, amoureuse, non je ne lui trouvais que du tort.

Je ne lui donnais jamais raison. J’allais jusqu’à penser que mon père était jaloux de mon homme car cette complicité et grande proximité père-fille avait perdu de sa substance au fil des ans et depuis le début de cette relation. Mon homme me disait également que mes parents ne voulaient pas de mon bien et nous empêchaient de nous marier. Il disait que s’il ne s’était jamais présenté à mon père c’était parce que ce dernier ne l’avait jamais bien reçu lorsqu’il venait me voir et que là il venait d’avoir la preuve que personne à part moi ne l’aimait dans ma famille.  Tout ce qu’il disait, je l’écoutais religieusement et lui donnais raison au lieu d’en être offusquée.

Mes parents souffraient atrocement de me voir ainsi livrée à un homme qui n’était pas venu faire les choses conformément à nos coutumes mais aveuglée par mes sentiments, je continuais à l’aimer et à le suivre comme un agneau.

Une nuit, je reçu un appel de mon petit-ami, me demandant de m’apprêter car il venait me chercher. Cette nuit-là, j’eus envie de refuser parce qu’exaspérée par la tournure que prenait les choses. Une petite voix me disait de refuser mais je ne savais pas comment car il n’était pas homme à qui une femme disait NON. Je m’habillai et m’apprêtais à sortir lorsque mon père vint me trouver sur la terrasse.

  • Ou vas-tu encore cette nuit ? Tes sorties nocturnes sérieusement commencent par m’agacer. Je n’ai pas éduqué ma fille pour devenir un bordel. Comment peux-tu te permettre de telles légèretés ? Au nom de quel amour ? Penses-tu qu’en faisant cela, cet homme te respectera ? Non. Penses-tu qu’il soit amoureux de toi ? Tu fais fausse route ma fille, ressaisis-toi. Le portail est ouvert, fais ce que tu veux, mais sache que tu en seras seule responsable car un enfant qui n’écoute pas ses parents ne peut se plaindre de n’avoir pas été averti… Mais je t’avertis, à mon retour de voyage il faudra que nous ayons une sérieuse discussion toi et moi.

Sous les yeux de mon père, j’ouvris le portail et montai dans la voiture de cet homme. Je savais que je venais de sévèrement blesser mon papa mais j’avais un plus gros enjeu, satisfaire mon homme.

Dans la voiture, je ne disais rien. Arrivés chez lui, il m’ordonna de lui faire à manger. Je posai alors mon téléphone sur la table basse et me rendis à la cuisine. Je mis le repas à chauffer et m’assis à côté, totalement absorbée par la scène d’avant, le regard de mon père, le cœur brisé, je voyais mes quelques années de relation, qu’est-ce que je foutais là, pourquoi je faisais cela ? Pourquoi n’écoutais-je simplement pas mon père, ma mère, mes frères et sœurs ? Pourquoi étais-je si attachée à cet homme ? Larmes aux yeux, je réfléchissais, ne sachant du tout quoi faire, ne voulant pas le perdre non plus.

Plongée dans mes pensées, je ne vis pas mon petit-ami arriver. Tout ce que j’entendis fut :

  • C’est qui Bastien ? Je sursautai.

Bastien était le mari d’une cousine. Un homme assez vicieux que je venais de rencontrer lors d’une fête familiale et qui s’était mis en tête de me courtiser. Il m’avait écrit la veille pour me saluer et sans crier gare, m’avait dit exactement ceci « j’ai envie de faire l’amour ». Ma réponse fut assez claire et directe, dépourvue de compassion, je l’avais purement envoyé balader mais comme je n’avais rien à me reprocher, je n’eus pas l’idée d’effacer la conversation. Mon petit-ami avait comme à son habitude pris mon téléphone et y avait lu l’échange. Il fouillait trop souvent dans mes affaires, téléphone, sac à main… Il cherchait à longueur de journée des indices pour m’accuser d’infidélité et là il venait de s’en convaincre.

Je n’eus pas le temps de m’expliquer, je ressenti la lourdeur de ses mains sur le visage à plusieurs reprises et me retrouvai à terre, étourdie. Je ne comprenais rien de ce qui se passait car il me donnait des coups dans le ventre, dans les côtes, au visage, des coups de poing et de pied partout. La douleur était atroce, j’essayais de crier mais n’y arrivais pas. J’avais l’impression d’être amenée à la mort tellement il se défoulait sauvagement sur moi dans cette cuisine, à même le sol. Essayant d’ouvrir les yeux que j’avais fermé pour les protéger, je ressentis une vive douleur, j’avais le visage tuméfié, les yeux enflés au point de ne pouvoir les ouvrir, ma bouche saignait, mon sang se rependait partout mais il continuait à me battre comme une chienne…

Il m’ordonna de sortir de sa maison, j’entendis au loin sa voix qui me disait de sortir de chez lui, j’essayai de me mettre debout mais retombai, sans aucune force… Il m’attrapa par les cheveux, l’habit qu’il déchira dans son élan et me traina au sol jusque dans son garage, ouvrit la portière de son véhicule, m’y poussa, toujours en me donnant des coups…

Recroquevillée sur moi-même, je continuais à me demander ce qui se passait, si je rêvais ou c’était réel. Je me sentais perdue. Il démarra et continua à m’assainir des coups de poing, au visage, j’étais à même le tapis. La seule pensée qui me vint en tête fut d’ouvrir la portière et de sortir de ce véhicule mais il avait verrouillé les portières.

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Il faisait nuit et je ne voyais presque plus rien. Il stationna le véhicule à l’entrée d’une rue, c’était celle de la maison de mes parents, déverrouilla la portière et me poussa dehors. Je tombai par terre, sur des caillasses. Le véhicule démarra et il disparut dans la nuit…

Je ne sus comment mais je finis par me traîner au sol jusqu’au portail, habits déchiquetés, visage et corps tuméfiés, ensanglantés. Je me rappelai de mon père, de ces mots. Je n’osai pas sonner. Je traînai jusqu’au portail voisin et tapai de toutes les forces qui me restaient. La domestique cria :

  • Qui est là…

J’essayai de lui répondre en vain, plus du tout de force. À un moment, j’eus comme une envie de m’endormir…

La domestique alla alerter ma voisine sa patronne qui paniquée débarqua et me fit porter jusqu’à sa chambre à coucher. Elle me demanda ce qu’il s’était passé. Pourquoi je baignais dans mon sang, dans cet état ?

  • As-tu été braquée ? Qu’est ce qui a bien pu se passer pour que tu te retrouves dans cet état ? Je vais réveiller tes parents.

Je l’agrippai par le bras et la suppliai de ne pas faire cela. Je ne voulais pas que mon père me voit dans cet état, tout ce que je désirais, c’était d’aller à l’hôpital, j’allais mal.

  • Amenez-moi à l’hôpital je vous en prie.
  • Mais je n’ai pas d’argent sur moi à la maison ma chérie.
  • Prenez mon sac, il y a de l’argent dedans, donnez-moi mon sac à main.
  • Quel sac ? Demanda la domestique surprise.
  • Mon sac-à- main et mon téléphone. Je les avais sur moi ce soir, arrivai-je à articuler difficilement.
  • Non tata, vous n’aviez rien sur vous lorsque je vous ai trouvé au portail. Pas de sac ni de téléphone.

Je croyais avoir mes effets avec moi mais je me rendis compte qu’il les avait confisqués. Je n’avais donc pas d’argent sur moi pour me rendre à l’hôpital. Je ne pouvais laisser papa me voir dans un tel état, il en serait mort sur le coup alors je demandai à ma voisine d’appeler le numéro de ma petite sœur. Cette dernière décrocha à la première sonnerie, surprise de voir le numéro de la voisine à une heure tardive.

  • Prends l’argent dans la chambre de ta sœur et sans réveiller la maison, viens chez moi tout de suite s’il te plait.

Quelques minutes après, ma sœur débarqua, haletante. Lorsqu’elle posa les yeux sur moi, elle poussa un cri et fondit en larmes. J’avais tellement honte d’être vu par ma petite sœur dans un tel état. Quel exemple étais-je pour elle alors ? Je n’arrivais pas à retenir mes armes. Elle me demanda qui m’avait fait cela, je lui donnai le nom de mon petit-ami. Elle n’en revint pas, prit son téléphone et l’appela de suite. Après plusieurs sonneries, il décrocha totalement détendu.

  • C’est toi qui as fait ça à ma sœur ? Lui demanda-t-elle.
  • Quoi ? Ta sœur a quoi ?
  • C’est toi qui as osé mettre ma sœur dans un tel état ? Tu as levé la main sur ma sœur ?
  • Je ne sais pas de quoi tu parles. Je n’ai même pas vu ta sœur depuis des jours…
  • Quoi ? Tu oses mentir ? J’étais là quand tu es venu la chercher cette nuit-même alors ce n’est pas la peine d’essayer de mentir. Mais si cela vient de toi, je te jure que tu sauras à quelle famille tu as à faire… Puis elle raccrocha.

Ma sœur insista pour informer notre père. Je l’en dissuadai en vain, elle finit par tout avouer à papa qui demanda qu’on m’amène à lui.

C’est en larmes que je me présentai à lui, les habits en lambeaux, visage gonflé de douleur et de sang…

  • Ma fille, c’est bien toi ça ? Me demanda-t-il les larmes aux yeux. C’est bien toi ?

Papa m’appela par mon prénom à plusieurs reprises, me fixa un bon moment alors que j’étais soutenue debout par deux bras étrangers et au final, soupirant, il demanda à mon frère de sortir le véhicule et de nous amener à l’hôpital. Dans le véhicule, je n’osais le regarder tellement j’avais honte. Mon père m’avait prévenu quelques heures avant, je ne l’avais pas écouté, à présent il n’y avait que lui pour me sauver la vie. Il informa ma mère qui venait d’effectuer un voyage, cette dernière pleura toutes les larmes de son corps.

À l’hôpital, le médecin fut choqué à son tour de voir une femme dans cet état. Il exigea que nous allions porter plainte, mon père avait déjà pris les devants et n’attendait que le certificat pour se rendre à la police. Dès qu’il l’obtint, mon frère nous amena à la gendarmerie nationale. J’étais torse nu, soutien-gorge déchiré, je n’avais presque plus rien pour me couvrir. Une dame qui était également là pour une autre affaire me couvrit de son pagne et demanda à ma famille de cacher ma nudité.

Tous les regards convergeaient vers moi, tous se demandaient comment j’avais pu me retrouver ainsi, si amochée. La convocation fut prise et mon père voulu me ramener à la maison mais une de mes tantes qui fut également informée demanda à me garder avec elle pour « veiller sur moi » car disait-elle, ma mère n’était pas là pour le faire. Je suppliai mon père d’abandonner l’idée de convocation et pris de colère mon frère et lui faillirent en découdre avec moi sur place. Mon frère se rendit chez mon petit-ami pour lui remettre la conversation, le gardien lui dit qu’il n’était pas là et récupéra le document à sa place.

Malgré tout le mal qu’il m’avait fait, j’avais encore la folie de le défendre. Je ne voulais pas qu’on lui fasse du mal.

J’acceptai de rester avec ma tante surtout que mon père partait en voyage quelques jours après. Mon père avant de partir passa me déposer de l’argent, suffisamment pour que je n’ai jamais besoin de rien. Il le remit à ma tante.

Quelques jours après m’être installée chez ma tante, et avant le départ de mon père, cette dernière reçut une visite et vint m’informer que quelqu’un voulait me voir. A ma grande surprise, je vis mon petit-ami, je me levai et me rendis dans la chambre à coucher. Ma tante lui montra le chemin et il vint me trouver en larmes. Il s’agenouilla et me supplia de lui pardonner le mal qu’il m’avait fait. Pour toute explication, il me dit qu’il ne savait pas ce qui l’avait pris et que cela ne se reproduirait plus jamais. J’eus pitié de lui, il paraissait tellement franc et ce grand-homme, respecté de tous qui se mettait à genoux pour moi, ce fut assez pour me faire baisser la garde.

Ma tante l’avait autorisé à venir me voir. Des visites comme celle-là, il m’en avait rendu plusieurs en complicité avec cette dernière qui l’avait informé que je n’étais pas d’accord pour qu’on le convoque. Il insistait et me suppliait pour que je la fasse retirer. L’absence de mon père ne fit que l’arranger, la procédure devait attendre son retour.

Chaque jour, il débarquait chez ma tante les bras chargés de cadeaux. Il semblait vraiment sincère et cherchait à se faire pardonner pour le mal qu’il m’avait fait. Ma tante et sa fille me disaient qu’il était un homme bon, et que des dérives, cela arrivait dans tous les couples.

  • Ou penses-tu encore trouver un homme comme celui-là ? Ecoute-le. Il t’a fait du mal nous savons cela mais toi écoute ton cœur. Cet homme tu l’aimes et il te prouve aussi qu’il t’adore.

Pendant tout ce temps, mon père savait bien que cet homme revenait me voir chez ma tante mais il ne disait rien. Il avait demandé à un jeune du quartier de me surveiller et de le tenir informer de tous mes mouvements et des personnes qui venaient dans la maison. Il lui avait décrit mon petit-ami alors ce fut facile de savoir si je le voyais toujours.

La veille de son départ, mon père m’avait rendu visite. Il s’était mis à genoux en larmes. Il me dit ceci :

  • Si tu es ma fille aînée, si je t’ai donné la vie, alors écoute-moi et détourne-toi de ce chemin de perdition que tu es en train d’emprunter. Viens et rentre avec moi à la maison ma fille. Arrête définitivement cette relation qui ne fera que te détruire l’existence. Tu es si jeune et jamais ta mère et moi ne t’avons donné cette éducation. Rentre avec moi ma fille. Je sais que tu le vois toujours mais c’est mal ma fille. Ta vie entière mérite mieux…

Je refusai de le suivre et c’est en larmes qu’il prit son vol le jour suivant.

Je savais que mon père, ma mère, mes frères et sœurs étaient déçus de moi mais je refusai de les écouter une seconde fois. Mon père se promit de ne plus se mêler de ma vie après cela.

Mon lot de consolation fut rapide car mon petit-ami et ma tante, sa fille, qui devinrent ma nouvelle famille me firent comprendre que les miens ne m’aimaient pas, qu’ils ne voulaient pas de mon bien, ce pourquoi ils refusaient tous ma relation amoureuse.

J’entendais le même refrain à tout instant. Lui-même me parlait de mariage, de vie à deux. Un jour, il me fit asseoir et m’informa qu’il souhaitait que nous emménagions ensemble.

  • Regarde, présentement tu habites chez ta tante, ton père parce que tu lui as demandé de suspendre la procédure de justice, ne veut plus entendre parler de toi. Trouves-tu que ces gens t’aiment vraiment ? Je veux que tu emménages avec moi. Je t’ai pris une villa. Nous y resterons plus calment car de toute façon tu sais que chez moi toute l’église y passe et repasse.

Je le laissai faire. Le jour de mon déménagement, j’avais les larmes plein les yeux. Mes sentiments étaient mitigés. Au fond de moi j’avais conscience que je me mettais peut-être en danger, mais ma tante et sa fille avaient tellement insisté que je finis par me convaincre de le faire.

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À ma grande surprise, mon petit-ami me déposa dans cette villa dans laquelle se trouvait déjà une domestique et s’en alla. Pourtant il était question que nous emménagions ensemble lui et moi.

Auparavant, à l’église, mon petit-ami m’avait présenté une jeune fidèle qui selon lui était sa petite sœur et s’occupait du fils qu’elle avait eu avec sa défunte épouse. Je sympathisai avec cette dernière. Elle devint la seule amie que j’avais. Nous nous fréquentions assidument. Elle faisait mes courses avec moi et versa.

Au lendemain de mon déménagement dans cette villa, cette sœur m’appela pour me souhaiter la bienvenue dans la maison. J’en fus bien surprise car je ne lui avais rien dit.

  • Surtout ne t’inquiète de rien. Cette maison est remplie de bons esprits, tu y seras à l’aise.

Je fus surprise par cette réponse mais trop naïve pour en chercher le sens je ne bronchai pas.

Mon petit-ami venait passer quelques jours avec moi puis repartait chez lui. Je passais le plus clair du temps avec la domestique, une jeune fille très douce et docile. Je finis par apprendre que la maison était habitée par cette sœur en question qui venait de déménager avec mon petit-ami et ce dernier m’y fit emménager. Je ne compris rien de rien. Pourquoi avoir fait emménager sa sœur chez lui et m’avoir mise en location. Lorsque je lui posai la question, il me répondit qu’il était question de son enfant et qu’elle n’y était pas pour son plaisir. Je laissai faire une fois encore.

Dans cette nouvelle maison, je ne sortais presque pas du tout. Ma tante et sa fille ne m’avaient jamais visité non plus pourtant c’était elles qui m’avaient obligé à y aller. Malgré mes plaintes, jamais elles n’étaient venues me voir. Je devais trouver le moyen d’aller chez elles ou autrement je me retrouvais vraiment seule. C’était d’ailleurs le seul endroit où mon petit-ami m’autorisait à me rendre. Je n’avais plus d’amies de toute façon car j’avais dû mettre fin à toute relation avec quiconque, y compris ma meilleure amie. Je devais tout faire pour contenter mon homme au risque de m’attirer ses foudres.

Dans cette maison, lorsqu’il était de mauvaise humeur, il se défoulait sur moi sous les yeux de la domestique choquée. Elle essayait du haut de son petit-âge de me sortir de ses griffes mais il finissait toujours sa salle besogne et m’abusait sexuellement en plus avant de s’habiller et partir. La situation avait totalement empiré et je regrettais vraiment de n’avoir pas écouté mon père et ma mère. Lorsque je décidais de partir, il changeait du tout au tout ou faisait intervenir ma cousine et sa mère qui trouvaient toujours les mots justes pour me calmer et me maintenir dans la relation car il leur donnait beaucoup d’argent. J’étais à sa merci parce que je n’osais pas faire appel à mes parents qui étaient vraiment en colère contre moi. J’avais bafoué leur autorité et je le payais de ma vie tous les jours que cet homme levait la main sur moi. Oh oui qu’il le faisait très très souvent. Il aimait cela, me battre au sang et me violer par la suite… Pour l’en empêcher, j’avais fini par lui dire que je portais une grossesse. Il finit par découvrir mon mensonge et se remit à me molester comme à sa guise. À un moment je ne m’en plaignais plus. Je vivais tout ce supplice en silence car je me disais que c’était mon châtiment pour avoir désobéi à mes parents. Alors je subissais en silence demandant au Seigneur de me prendre la vie car j’étais à bout.

Un jour, ma cousine me demanda de me rendre urgemment chez ma tante ce que je fis et ce jour-là elle m’informa de certaines rumeurs qu’elle venait d’apprendre en ville.

  • Donc comme çà ton chéri était déjà marié ? Me demanda-t-elle.
  • Quel chéri ? De quoi parles-tu ?
  • Mais ton pasteur. (Elle parlait sourire aux lèvres comme si le sujet était amusant). J’ai appris qu’il avait déjà une autre femme dans sa vie bien avant toi.
  • Mais non qu’est-ce que tu racontes, je suis la seule.
  • Mais alors pourquoi vit-il avec cette dernière et non toi ?
  • Ah tu veux parler de sa sœur. C’est elle qui veille sur son fils depuis la mort de son épouse, elle habite dans la maison, normal elle s’occupe du bébé.
  • Ah bon ? Et tu trouves cela normal ?
  • Je n’y vois aucun inconvénient.
  • Et depuis que tu as déménagé, combien de fois es-tu allée chez lui ?

La question me fit un effet de douche froide car en réalité depuis mon aménagement dans la villa, je ne m’étais plus jamais rendue chez mon homme. Mais je refusai de croire en ce que disait ma cousine.

  • Moi je te dis que tu es la deuxième épouse. Cet homme t’a juste menti.
  • Il n’avait aucune raison de me mentir. Il m’a lui-même parlé d’elle alors celle qui ment ici c’est toi.

Je rentrai chez moi en colère. Cette dame dont parlait ma cousine était une grande amie à moi. Jamais je n’avais vu, entendu ou ressenti un intérêt particulier pour mon homme alors je refusai d’écouter ces nouveaux ragots.

La semaine d’après et par pure coïncidence, la femme en question devait fêter son anniversaire. Avec mon homme, nous décidâmes de juste lui offrir un petit cadeau mais à la dernière minute, ce dernier se ravisa et me demanda d’assumer le côté repas car sa « sœur » avait décidé d’organiser une petite fête pour une vingtaine de personnes.

J’en fus offusquée car je ne comprenais pas pourquoi je devais faire la cuisine pour une fête mais pour éviter une raclée, j’acceptai et le jour J je fis le repas que je leur apportai chez lui.

Arrivée dans la maison, je fus froidement accueillie par cette « sœur » en question qui était entourée des frères en christ de l’église et de sa sœur. Je sortis le repas et elle me demanda de les servir. Je ne fis pas d’histoire et m’exécutai pour ne pas mettre la honte à mon homme qui depuis mon arrivée se tenait à l’écart et évitait tout contact avec moi.

Le repas finit, il s’excusa et monta se coucher, me laissant seule avec l’assistance. Une trentaine de minute après, les frères en christ également rentrèrent chez eux et je me retrouvai seule avec les deux sœurs.

Aucune d’elle ne m’adressait la parole. Mon amie était froide et totalement distante. Elle ne conversait qu’avec sa sœur qui à un moment donné, me voyant plongé dans mon téléphone lança :

  • C’est qui elle ?

Sa sœur lui répondit :

  • C’est la femme de ton beau.
  • Ah c’est donc notre fameuse coépouse ? Je vois. Donc jeune fille c’est toi qui te permets de faire une misère à ma sœur dans son foyer ?

J’eus le vertige. Quoi ? Misère ? De quoi parlaient-elles ?

  • Moi coépouse ? Mais de qui ? Tu sors avec le pasteur ? Tu n’es plus sa sœur ? Et quand est-ce que je t’ai fait des misères ?
  • Non einh, renchérie la sœur en question. Je n’ai jamais dit que tu me menais la vie dure. Comment peux-tu dire cela ma sœur. Cette fille est quelqu’un de bien. Oublions ce sujet d’ailleurs.

Choquée, je me levai et partis ranger mes assiettes. Je venais d’avoir confirmation de tout ce que me disait ma cousine. Pour cet homme, je n’étais que la maîtresse car il avait aménagé avec cette femme qu’il m’avait présentée comme sa sœur depuis toutes ces années. J’avais le vertige, je sentais monter ma température et je n’arrivais plus à me tenir debout. Lorsque je revins au salon, je constatai qu’elles étaient en train de déballer le cadeau que lui avait fait le pasteur. Lorsqu’elles entendirent mes pas, elles remballèrent le colis pour m’empêcher de le voir. Je m’excusai et leur souhaitai une bonne soirée puis sortis.

Je marchai jusqu’à un carrefour. Toujours prise de vertige et de bouffées de chaleur, je titubais.

Une jeune fille qui m’observait vint à moi et me demanda si je me portais bien.

  • Vous voulez que je vous appelle un taxi ?
  • Oui s’il vous plait, aidez-moi, j’ai besoin d’un taxi, et de m’asseoir.

Quelques minutes après, elle m’installa dans un taxi. Le chauffeur me demanda où j’allais, je lui répondis difficilement de juste rouler. J’essayai de reprendre mes forces en vain, au final je débarquai chez ma tante. Ma cousine assise dans la cour me vit arriver et sursauta.

  • Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi sembles-tu si malade. Que t’a-t-on fait à cette fête ?
  • Je fondis en larmes et m’écroulai par terre.

Toutes ces années, cet homme s’était juste foutu de moi, il m’avait menti, pourtant il criait à l’église et condamnait les gens pour le mensonge… J’étais horrifiée, dégoûtée. J’avais tellement mal. Comment étais-je tombée si bas. Découvrir ainsi qu’il avait juste fait de moi une maîtresse attitrée, enfermée dans une maison, qu’il violentait et violait au besoin.

En quelques minutes, tout me revint. Depuis que j’étais dans cette maison, j’allais de maladie en maladie, sans arrêt. Toutes les nuits j’avais d’atroces maux de tête et quelques jours après je perdais toute énergie. Mon petit-ami faisait venir un jeune docteur qui devait sous ses ordres me faire des soins mais qui ne me disait jamais de quoi je souffrais. Les nuits je luttais dans mes rêves, impossible de dormir paisiblement. Toutes ces années ne furent que souffrance à outrance et malgré cela, jamais il n’avait eu pitié de moi.

J’avais si mal, je pleurais sans pouvoir m’arrêter. Ma température était élevée et j’étais très faible. Ma cousine me donna un calmant et lorsque je me sentis mieux, je décidai de rentrer. Depuis mon départ de cette maison, je ne touchai pas à mon téléphone. Le pasteur appela des dizaines de fois, vu que je ne l’avais pas averti de mon départ.

J’arrivai à la villa, et le téléphone se remit à sonner. Je décrochai et j’entendis sa voix.

  • Tu es où ?
  • Je suis chez moi.
  • Puis il raccrocha.

Je décidai de ranger ma chambre pour me changer un temps soit peu les idées alors j’enlevai le drap que je posai de côté. Quelques minutes après, je sentis une présence dans mon dos. Je su qu’il était là. Il se saisit d’une bouteille de liqueur, sortis et à son retour je reçus une raclé, puis une série d’autres. Il me reprochait de n’avoir pas décroché ses appels parce qu’étant avec un autre homme. Il me molesta proprement et comme si ce n’était pas assez, il se rendit dans la cuisine, se saisit d’une casserole à manche et me frappa à la tête avec au point de déformer l’ustensile. J’avais une énorme bosse au front, j’étais encore en sang, je pleurais à peine, totalement hypnotisée par la douleur et la surprise. La petite domestique dont la chambre était collée à la villa, allait et venait dans le couloir, le suppliant de me laisser sortir mais il m’avait enfermé et jurait de me tuer cette fois-ci. Je le laissai faire, prête à être tuée pour enfin avoir la paix car j’étais vraiment à bout.

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À un moment, il se rendit encore dans la cuisine et ne sachant comment, je réussis à sortir de la pièce. La domestique sur mes pas, elle m’amena jusqu’à sa chambre et nous y enferma. Il vint frapper à la porte, menaça de la casser si elle ne l’ouvait pas. Elle refusa de lui obéir et bloqua l’accès avec un meuble. Il resta là, insista puis se calma et me fit comprendre qu’il était à présent calme et n’allait plus rien me faire. Il se mit à me parler, calmement comme un grand amoureux, s’excusant de m’avoir porté main, et demanda que je sorte pour qu’il m’amène à l’hôpital. Je savais que tant que cette porte n’était pas ouverte il ne partirait pas alors je demandai à la petite de l’ouvrir ce qu’elle fit.

Dès qu’il me vit sortir, il m’agrippa par la gorge et me poussa à l’intérieur de mon salon puis se saisit d’un couteau et voulu me porter le coup. Je le regardai droit dans les yeux et lui demandai d’aller au bout de son acte.

  • Vas-y, tue-moi puisque de toute façon tu as déjà détruit ma vie entière. Vas-y, ne te retiens surtout pas. J’ai besoin que tu me tues pour avoir la paix. Je regrette de t’avoir donné tant d’années de ma vie, tu m’as menti, brisé, tu m’as éloigné des miens, séquestré dans cette maison, et aujourd’hui tu veux m’ôter la vie ? Alors vas-y donc, fais-le mais fais-le vite. Je n’ai plus peur de rien. J’ai déjà connu l’enfer alors fais-le.

Il me regarda crier, posa ses yeux sur le couteau puis le jeta par terre avant de sortir. Il revint quelques temps après, je n’allais vraiment pas bien. La bosse au front, le visage tuméfié, la domestique cherchait à me soulager par tous les moyens. Il lui ordonna de sortir et me demanda de le suivre. Je refusai mais il m’obligea à le suivre jusqu’à une pharmacie. Il m’ordonna de rester dans la voiture et m’y enferma en sortant. Il revint quelques minutes après avec des calmants puis me redéposa à la villa.

Je ne mangeai pas durant des jours. Dieu savait à quel point j’avais juste envie de mourir.  Voyant des jours après que je n’allais toujours pas mieux, il fit venir son jeune médecin qui me mit encore sous traitement après une prise de sang dont je ne connaîtrai jamais les résultats car il les avait confisqués.

Chaque détail me revenait petit-à-petit. Je me demandais pourquoi cet homme qui se disait pasteur ne priait jamais les nuits et lorsque je le faisais, il se permettait de se moquer de moi. Il me disait que je perdais du temps. Il vidait avant chaque célébration une bouteille de liqueur et j’avais fini par découvrir qu’il était également dans des sectes qui lui conféraient un certain pouvoir sur la foule. Il me disait quelques fois que je lui portais vraiment chance et qu’il suffisait qu’il me consulte avant un business pour qu’il soit extrêmement fleurissant. Je me sentais mourir à mon tour. Rien n’allait plus dans ma vie, j’avais arrêté mes études universitaires en première année de BTS sur sa demande car il ne voulait pas que je sorte de la maison. Mon père en avait pleuré. Toute ma vie partait en fumée et je ne pouvais juste pas retourner dans cet état chez les miens. J’avais honte alors j’attendais la mort dans cette maison.

Je vivais toujours enfermée, impossible de sortir de cette maison sans qu’il ne soit informé d’où j’allais et avec qui. Un soir, après ma première nouvelle bouteille de perfusion, je reçus un appel de ma meilleure amie. Cela faisait bien des années qu’elle et moi ne nous étions plus parlées. Elle insista au point où je décrochai.

  • Miss, comment vas-tu ?

J’essayai de ne pas laisser voir ma peine, alors je m’efforcai de répondre plus ou moins normalement.

  • Je vais bien et toi ?
  • Je vais bien, mais tu es sûre d’aller bien ? Cela fait des semaines que je fais de très mauvais rêves sur ta personne. Je te vois très mal en point. Dis-moi la vérité, qu’est-ce qui ne va pas ? Je suis ton amie malgré tout et je serai toujours ta sœur.

En écoutant ces paroles, je fondis en larmes et lui narrai toute la situation. Elle me demanda de lui indiquer la maison mais je ne pouvais le faire de peur que le pasteur n’en soit mis au courant par le voisinage corrompu.

  • Mais tu ne peux pas rester là-bas. Tu dois impérativement partir de cette maison. Je t’en supplie, écoute-moi. Viens vivre avec moi le temps que nous allions demander pardon à tes parents mais sors de là. Il finira par te tuer. Cet homme est mesquin. Il m’avait éloigné de toi parce que je l’avais surpris avec d’autres femmes à plusieurs reprises. Voilà pourquoi il me détestait tant. Je t’en supplie tu dois quitter cette maison aujourd’hui même.

Je continuai de pleurer, regardant les deux bouteilles de sérum qui me restait. J’étais extrêmement faible, je ne pouvais d’ailleurs pas me mettre debout. J’avais vraiment besoin de finir ces bouteilles alors je lui promis de faire ranger mes effets par la domestique et de sortir de la maison dès la fin des perfusions. Le lendemain, dès le départ du docteur, je fis l’effort de me lever, la petite m’appela un taxi dans lequel elle embarqua toutes mes affaires en larmes. Elle avait conscience que je partais cette fois-ci pour de bon, car à plusieurs reprises j’avais essayé cette solution sans succès. Cette fois-ci était la bonne. Mon amie m’attendait impatiente devant sa maison, dès qu’elle vit le taxi, elle rendit grâce à Dieu et déchargea les bagages. Elle m’amena jusque dans sa chambre à coucher et m’y allongea. Je m’endormis profondément. Je ne pouvais dire depuis combien d’année je n’avais plus trouvé sommeil dans cette villa. Je dormis tellement que mon amie crut que j’allais plus mal encore. Elle me réveillait chaque trente minute pour vérifier si j’allais bien.

Ma vie aujourd’hui, je la dois à cette amie. Elle contacta ma mère, mon père et mes frères et les informèrent que j’étais dorénavant sous sa protection. J’éteignis mon téléphone pendant longtemps pour ne plus recevoir d’appels ni de menaces de ce pasteur.

Mon amie s’engagea à demander pardon à mon père avec moi. Papa fut difficile à convaincre, je pouvais le comprendre. Il m’avait pourtant averti mais jamais je ne l’avais écouté. Je n’étais plus que l’ombre de moi-même, détruite par un homme qui se disait homme de Dieu. J’avais mal, j’avais honte, j’allais mal et malgré le nouveau regard d’amour des miens, ma douleur était atroce.

Papa relança la procédure juridique contre cet homme avec les photos que j’avais faites, les preuves… L’affaire est toujours en justice.

Cet homme trouve toujours le moyen de me menacer. Il se promet de détruire ma vie. Il corrompt les autorités par sa position de pasteur mais je sais que Dieu est un Dieu juste et qu’il ne laissera pas son enfant sombrer entre les mains d’un homme de blasphème. Un homme qui fait de faux miracles en son nom alors qu’il se sert de forces occultes, un menteur et manipulateur. J’appris qu’il fut également accusé pour le décès de sa femme… Je me demande toujours comment j’ai pu être aussi aveugle et naïve. Au nom de quoi ?

Je me remis à la prière et je reçus de nombreuses révélations. Je n’étais pour cet homme et sa femme qu’une bonne source d’énergie et d’argent. Il ne m’aimait pas, il se servait de mes chances pour faire prospérer ses business… Comme plusieurs autres qui font pareil de nos jours. Ils sortent avec des jeunes filles de la quinzaine et profitent de leurs énergies et chances pour aller de l’avant, avoir du pouvoir…

Mon père m’en veut toujours. Il a raison, totalement. Il a mal car j’ai dû boycotter ma vie, mon avenir pour un homme. Aujourd’hui tous mes frères et sœurs ont une vie paisible, un travail, je suis la dernière, sans diplôme, sans travail, sans formation. Mes journées sont si longues.

Je souhaite reprendre mes études. Reprendre l’université reprendre ma vie entière. Je ne suis pas perdue comme il avait souhaité me le faire comprendre au tribunal. Je ne suis pas une perdante NON. J’ai commis l’erreur d’aimer un méchant homme, mais DIEU m’aime et je sais que je réussirai à tout reconstruire car DIEU est merveilleux. S’il a pu me sortir de ce calvaire, il a aussi un plan de succès dans ma vie auquel il finira par donner vie.

À travers ce témoignage, je tiens à demander pardon à mon père, ma mère à mes frères et sœurs. Je ne vous ai pas écouté, je n’ai pas voulu entendre et pourtant vous aviez senti venir le mal. Je vous demande pardon à genoux, avec mon âme. Pardon, pardon et pardon papa, toi dont les prières m’ont donné une seconde vie. Pardonnes ta fille. J’ai besoin de ta confiance car plus jamais je ne te décevrai. J’ai besoin de ta force pour y croire à nouveau, j’ai besoin de ton sourire pour illuminer mes jours papa. Ta fille regrette et te demande pardon.

Redonne-moi une nouvelle vie mon petit papa chéri.

Ta fille qui t’aime et regrette.

 

Recueilli et publié par Amé Océane CODJIA


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13 Comments

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  1. Que ya Allah te console ??et qu’il te donne la paix car tu le merites vraiment sois forte le meilleur est a venir

  2. Vous aussi nos soeurs, il était que vous rêviez à l’africaine. C’est pas amour à la roméo et Juliette que vous devez croire mais suivre les orientations de vos géniteurs. Un père et une mère sont toujours vos dieux protecteurs sur terre. Si un mal se profile à l’horizon, du coeur de parent aimant, ils sont les premiers à ressentir ce mal et constituent votre rempart. Dieu, apaise nos coeurs en tant que parent et guident nos enfants quand ce diable « amour » foutaise entre dans leur vie. Amen

  3. Seul celui qui n’a pas vécu une aventure pareille, ne peut te comprendre. Au début de la lecture j’étais révoltée contre toi. Et la voix me disait, toi aussi tu as vécu pareil non. Mais moi, ce n’était pas un pasteur. Mais Dieu est grand, il sait délivrer ses enfants des jougs du méchant.

  4. Très touchante et conseillère histoire.
    Comme on le dit « un vieux assis voit loin qu’un jeune monté sur un arbre ». Ecoutons un temps soit peu les parents pour ne pas regreter totalement nos actes.

  5. Le quatrième commandement de dieu consiste à obéir à ses parents pour vie longue et heureuse.voila ce qui se passe quand on respecte pas ses tuteurs .mais dieu merci tu t’en es sortie saine et sauve.cette histoire en le lisant je suis un homme mais j’ai versé des larmes en imaginant les douleurs de la pauvre filles????????????????????à toutes les filles celle là s’en est sortie et si elle était morte elle peut pas nous exposer cette histoire pour que nous soyons prudents ayez vos différents diplômes soyez fort financièrement et respecter vos parents les pasteur d’aujourd’hui sont des marabouts en veste qui ne veut que du sang frais (SOYEZ PRUDENTS LES FILLES)

  6. Je comprends que son père lui en veuille. Elle a été durement entêtée. Mais il ne faut pas négliger que cela a mis des années au pasteur (j’écris sciemment avec un p minuscule) pour l’embrigader, lui laver le cerveau et prendre l’emprise totale sur elle. Personnalité d’un pervers narcissique. Il devait sûrement aussi recourir à des envoûtements et la droguait aussi sans doute avec l’aide du jeune « médecin ». Elle a besoin de prière, d’amour et de soutien psychologique. Dieu n’a pas voulu sa mort et a tout fait pour la sauver de l’emprise de cet homme abject.
    Les parents ont peur pour leurs enfants. Mais ils ne veulent pas leur mal. Quand il voient le mal quelque part, ce n’est jamais sans raison. Les écouter est important.
    Jeune fille, ton père t’en veut mais il t’aime toujours et t’a sûrement déjà pardonné. Relève la tête, remets toi et redeviens fière. Fais attention à tes fréquentations et écoute ton cœur dans la prière sincère. Mais pardon, ne suis plus jamais bêtement un homme qui de surcroît manque de respect à tes parents. Quelle nCourage