Le rappeur américain Jay-Z, grand patron du projet Tidal, compte se positionner sur le marché africain avec son service de streaming et pourquoi pas devenir sur le long terme, le leader du domaine sur le continent noir.
Système de streaming musical qui propose des chansons et des clips de haute qualité, Tidal contient 40 millions de titres audio et 130 000 clips vidéo. Lancé en 2014 par la société Aspiro, uniquement en Suède, leur service a été acquis en 2015 par Project Panther Ltd, une société du rappeur américain Jay-Z, pour une somme de 56 millions de dollars.
Le 22 août passé, ce service de musique et vidéo en ligne, levait le voile sur sa politique africaine lors d’une soirée en Ouganda. En accord avec l’un des plus grands opérateurs de téléphonie mobile MTN, du contenu musical généré par des artistes africains sera diffusé sur la plateforme.
Tidal était déjà présent en Afrique, notamment en Afrique du Sud, mais c’est la première fois que la plateforme de streaming cible potentiellement l’Afrique. Le Nigeria dont la scène musicale est actuellement montante, va bientôt accueillir le groupe à son tour. La politique enclenchée en Ouganda sera bientôt déployée au Nigeria aussi. Ce privilège est dû, à la jeunesse de ces deux pays ; environ 78 % de la population ougandaise et 83 % de celle nigériane, a moins de 30 ans.
Ces ambitions pour le marché africain, sont à encourager. Néanmoins Tidal a de quoi se soucier : la rude concurrence faite par Spotify, Deezer, Apple et Google Play Music, qui s’installent de plus en plus en Afrique ; et la politique de censure de plateformes sur Internet par certains gouvernements africains comme en Ouganda même où le service a été lancé. Les autorités ougandaises sont déjà entrain de mettre en place une taxe sur les réseaux sociaux ; et personne ne sait comment cette taxe affectera les services de streaming.
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