La chanson « Lomégno » de Conii Gangster, le rappeur togolais, a récemment été diffusé sur la chaîne de télévision française France 24. Cependant, cette diffusion a eu lieu dans un contexte où le gouvernement togolais a pris une décision controversée d’interdire la promotion des chansons à caractère s3xuel.
Il convient de souligner que la diffusion du morceau n’a pas pour objectif de promouvoir la dépravation des mœurs, mais plutôt de mettre en évidence les tensions entre certains acteurs culturels et les autorités togolaises.
Depuis plus d’un mois, le ministère de la Culture a publié un communiqué annonçant l’interdiction de l’utilisation de termes et d’images s3xuels dans les contenus musicaux.
Ce communiqué a clairement précisé que les artistes qui persisteront dans cette voie seront soumis à la censure et pourraient même faire l’objet de poursuites judiciaires.
Face à cette décision, France 24 a choisi de traiter le sujet en recueillant les avis de différents promoteurs culturels togolais. Dove’ND, rappeur et promoteur du festival WAHH (We Are Hip-Hop), a exprimé son mécontentement face à cette mesure.
Selon ce dernier, ces genres de musique ont créé une niche économique et de nombreux artistes ont réussi à en faire leur gagne-pain. Étant donné que ces artistes ne bénéficient pas de producteurs, ne vendent pas de CD et ne sont pas présents sur les plateformes de streaming, la plupart de la population togolaise s’identifie à leurs chansons, car elles reflètent leur société.
Les chansons d’autres artistes togolais diffusées également
Il est important de noter que Conii Gangster n’est pas le seul artiste dont la chanson est diffusée sur France 24. Son collègue Sethlo, avec sa chanson intitulée « Woèkpo », fait également partie de la liste, tout comme la talentueuse Dia Nu’ella.
Cette situation met en lumière les divergences entre les autorités togolaises et certains acteurs culturels en ce qui concerne la liberté d’expression artistique et les normes morales. Alors que le gouvernement tente de mettre en place des restrictions pour préserver les valeurs traditionnelles et protéger la société, certains artistes et promoteurs culturels estiment que ces mesures limitent leur créativité et leur capacité à aborder des sujets qui touchent directement la réalité de la population.
Il est clair que cette controverse entre le gouvernement togolais et les acteurs culturels est loin d’être résolue. Elle soulève des questions complexes sur l’équilibre entre la liberté artistique et la préservation des valeurs sociales. Il reste à voir comment cette situation évoluera et si des compromis pourront être trouvés afin de préserver à la fois la diversité culturelle et les normes sociétales au Togo.
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