Le Togo se prépare à une transformation majeure dans le secteur des transactions financières via la téléphonie mobile.
À compter du 1er janvier 2024, le gouvernement togolais réduit de près de moitié la taxe sur les transactions de Mobile Money, une décision intégrée à la récente loi de finances pour 2024 adoptée par le Parlement togolais.
La réforme abolit la complexité du système actuel, où les opérations de monnaie électronique sont soumises à deux taxes distinctes, la Taxe sur les Activités Financières (TAF) et la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA). Désormais, seule la TAF sera applicable, éliminant ainsi les complications liées à la classification des activités comme principales ou auxiliaires.
Cette simplification fiscale vise à faciliter la gestion des déclarations fiscales et à soutenir l’objectif gouvernemental d’éviter des impositions différenciées pour une même activité. Les autorités espèrent que cette mesure favorisera la démocratisation des paiements numériques, réduisant ainsi les coûts pour le consommateur final et stimulant l’inclusion financière, un axe stratégique du plan d’action du gouvernement.
Le Togo réduit de moitié les taxes sur les transactions Mobile Money
Les services de paiement mobile, tels que Tmoney et Flooz, actuellement soumis à une TVA de 18% en tant qu’activités auxiliaires, seront désormais assujettis à une TAF de 10%. Cette réduction de près de moitié pourrait entraîner une baisse des tarifs pour les consommateurs, selon des organisations de la société civile togolaise.
La réforme bénéficiera également aux nouveaux acteurs du secteur de l’émission de monnaie électronique, notamment les entreprises de fintech. Des experts estiment que cette modification fiscale pourrait favoriser la croissance des services de Mobile Money, notamment ceux de Gozem, et accroître les marges des agrégateurs de paiement.
Bien que le mobile money connaisse un développement rapide au Togo, avec seulement un adulte sur quatre possédant un compte bancaire, certains acteurs craignent que le gouvernement puisse envisager d’augmenter le taux de la TAF lors des prochains exercices budgétaires, malgré son statut actuel comme l’un des plus bas de l’UEMOA, à 10%.
Avec TogoFirtst
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