La bagarre de l’année, sinon du siècle qui opposait Booba et Kaaris, le 01 août passé, vient encore une fois de connaître un nouveau tournant. Le procès, tant attendu des 11 personnes impliquées dans l’inoubliable rixe de l’aéroport d’Orly a eu lieu le 6 Septembre dernier.
Les deux rappeurs, de leurs vrais noms Elie Yaffa et Okou Armand Gnakouri, ont été entendus avec neuf de leurs proches impliqués dans la bagarre durant un (très) long procès. Ils risquaient jusqu’à 10 ans de prison et 120.000 euros d’amende pour «violences aggravées» et, dans certains cas, «vol».
Les avocats des rappeurs ont chacun plaidé la légitime défense pour leur client. «Pour vous dire la vérité, je n’ai pas vraiment réfléchi à ce moment-là», «J’ai pris une mauvaise décision mais je n’avais pas le choix», assure Booba au tribunal de grande instance de Créteil ; son rival quant à lui, dit : «Je regrette, je présente mes excuses à toutes les personnes qui ont été heurtées par les images». Leurs proches concernés ont également été auditionnés et ont rejoué la rengaine du «c’est pas moi, c’est l’autre».
L’avocat de Kaaris, Maître Yakouti, a remis en cause la qualité et l’utilité des caméras de surveillance des parties civiles: le groupe Aéroports de Paris, la compagnie aérienne Air France et le gérant du duty-free dont la boutique a été endommagée. Au total, onze avocats de la défense, ont tous défilé à la barre pour défendre leur client. La relaxe est demandée pour plusieurs proches des artistes impliqués mais l’un des amis du Duc de Boulogne, risque plus gros que les autres. Pour cause, ce dernier est en récidive légale pour violences aggravées.
Aussi, un nouvel élément a été présenté aux juges. Il est question,du témoignage d’une salariée de la compagnie de voyage Vueling qui affirme que le rappeur Kaaris et ses amis ont modifié leurs billets d’avion la veille de leur départ, pour prendre le même vol que le groupe de Booba.
Le procureur a indiqué ses réquisitions. Selon lui, la rencontre entre les rappeurs, «petit bourgeois du clash», ne pouvait que se «conclure par un déchaînement de violence». À ce titre, il a requis une peine de 12 mois de prison avec sursis.
Entre cafouillages et déclarations surprenantes, le procès s’est éternisé. À l’issue de douze heures d’audience, le procureur a requis un an de prison avec sursis contre les deux hommes. Le jugement sera connue le 9 octobre.
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