Popossi Pagnan, un homme de nationalité togolaise et ses deux acolytes guinéens ont comparu devant la justice de Guinée ce 17 janvier 2023. Accusés d’escroquerie, c’est au Tribunal de première instance de Dixinn qu’il termine apparemment leurs courses.

Ces derniers sont impliqués dans une affaire de « faux lingots d’or » d’une valeur de 360 000 dollars américains (environ 218,731,320.00 FCFA).

L’audience avait commencé avec la comparution d’Amara Soumahoro collecteur d’or ayant plaidé non coupable.

Son témoignage, ci-après

« Jusqu’à présent, je ne connais pas pourquoi je suis dans cette affaire. Moi, c’est Malick Kaba qui m’a appelé pour me dire de venir avec mon spectromètre pour faire le test. Il m’a fait savoir qu’il a des partenaires qui veulent acheter de l’or. Comme c’était la nuit, je lui ai dit que je ne pouvais pas me déplacer le même jour, c’est ainsi qu’il m’a dit de venir le lendemain matin. Le matin, je suis venu avec mon spectromètre. Arrivé sur les lieux, j’ai trouvé Malick Kaba, Popossi Pagnan et deux Indiens sur place

Ils ont fait sortir des lingots d’or, j’ai effectué le test avec le spectromètre en présence de toutes les parties, et en présence de leur expert avec qui ils sont venus. J’ai testé 40 fois les lingots devant toutes les parties. Après le test, ils étaient tous satisfaits. Et quand j’ai fini de faire le test, ils m’ont remis 150 dollars. Une semaine après ce test, Sébastien a envoyé des agents dans mon bureau pour m’interpeller. Ils m’ont présenté des vidéos soi-disant que je l’ai escroquées. Quand on m’a arrêté, on m’a présenté des lingots d’or au cabinet du juge d’instruction.

Mais ces lingots qu’on m’a présentés ici ne sont pas ceux qu’on a testés. Ce n’est même pas la même chose, et ils n’ont pas les mêmes caratages. C’est du cuivre qui a été présenté ici et non l’or qu’on a préalablement testé. Je précise que moi, je ne connais pas comment ces gens-là sont venus en Guinée. Et je ne les ai jamais connus auparavant. Dans ce groupe, je ne connaissais que Malick Kaba seulement ».

Suite aux propos d’Amara Soumahoro, le tribunal a entendu un représentant de la partie civile, qui a donné sa version des faits, dans cette affaire d’escroquerie impliquant un Togolais.

La juridiction a ensuite reporté l’affaire au 24 janvier 2023 pour la poursuite des débats.

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